Ces conseils nutrition qui circulent sur les reseaux sociaux ne sont pas a suivre

Les influenceurs investissent tous les domaines : beauté, mode, décoration, cuisine, pas un secteur ne leur échappe. Si certains fournissent de précieux conseils étant donné leur expertise reconnue dans le domaine, d’autres se contentent de juger sans pour autant s’y connaître…

En matière de nutrition, les influenceurs sont nombreux. Et cela peut être problématique pour le grand public d’écouter certains conseils partagés sur cette thématique puisqu’elle est intimement liée à la santé.

Par ailleurs, on peut se retrouver face à des influenceurs qui vantent les bienfaits anticancer de certains compléments alimentaires par exemple… Comme le rappelle l’Institut National du Cancer, aucun complément alimentaire n’est efficace dans le traitement du cancer. Ils peuvent avoir des effets toxiques sur l’organisme et nuire à l’efficacité des traitements.

Ecouter ce genre d’information peut être dangereux. Alors, si les conseils que vous écoutez ou lisez n’émanent pas d’un expert reconnu, renseignez-vous davantage et n’hésitez pas à consulter un professionnel tel qu’un nutritionniste ou un diététicien.

Nutrition : les dangers des idées reçues

Les idées reçues autour de l’alimentation ne viennent pas uniquement d’influenceurs peu scrupuleux, elles peuvent aussi être véhiculées par notre famille, nos amis, de génération en génération. Elles sont bien souvent difficiles à bannir car elles sont profondément ancrées.

Mais malheureusement, de mauvaises habitudes alimentaires suivies à tort pendant plusieurs années ont un impact certain sur la santé. « Le corps peut parer pendant longtemps aux erreurs nutritionnelles, mais son potentiel risque de décliner avec les années. Toutes les modifications qualitatives et quantitatives qui touchent à la composition des repas modifient le métabolisme de base de l’organisme avec des conséquences directes sur l’équilibre énergétique » explique la docteure Marie-France Oprendek, endocrinologue et nutritionniste.

Ainsi, tous les domaines de l’alimentation sont touchés : l’organisation des repas, leur qualité, leur quantité, les collations, l’hydratation, l’association des aliments et/ou leur place dans la journée…

Alors, pour éviter de suivre certaines habitudes alimentaires, sans que cela ne soit justifié d’un point de vue santé, des experts de la nutrition ont partagé 5 idées reçues sur l’alimentation qu’il faut arrêter de croire.

Tous les produits transformés sont néfastes pour la santé

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D’après Tim Spector, auteur, spécialiste du microbiote intestinal et professeur d'épidémiologie génétique au King's College de Londres, la méfiance persistante autour des produits transformés n’est pas justifiée. Selon lui, les aliments transformés ne sont pas le problème. Fromage, haricots en conserve ou encore pain au levain en font partie. La véritable inquiétude devrait concerner les aliments ultra-transformés, fabriqués industriellement. « Les entreprises alimentaires exploitent notre désir d'être en meilleure santé en étiquetant les aliments ultra-transformés avec des allégations telles que « riche en protéines », « faible en gras », « faible en sucre ». L'utilisation de « halos de santé » sur les produits ultra-transformés nous pousse à consommer des aliments qui sont mauvais pour nous, sous prétexte qu'ils pourraient être bons pour nous » a-t-il expliqué.

Avoir des ballonnements est signe d’une mauvaise santé intestinale

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Qui n’a pas déjà ressenti des ballonnements après avoir mangé ? Personne. Selon Megan Rossi, docteure en santé intestinale, avoir des ballonnements n’est pas forcément le signe d’un problème intestinal : « Un peu de ballonnements peut en fait être le signe d'une communauté de bactéries bien nourrie. » La docteure explique par ailleurs qu'avoir des ballonnements n'est pas uniquement lié à la santé intestinale, cela peut révéler autre chose. « Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles une personne peut souffrir de ballonnements, qui ne sont pas nécessairement liées à l'alimentation. Nous ne devrions donc pas restreindre les aliments sains sans tenir compte d'autres facteurs potentiels. »

Certains aliments sont « toxiques » et « néfastes »

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Les influenceurs food emploient de nombreux termes qui ne sont pas appropriés selon le docteur Idrees Mughal, médecin du National Health Service :« Ce sont des mots de charlatanisme qui n’ont aucun sens réel. S'ils savaient ce qu'est une toxine, ils ne l'utiliseraient pas dans le contexte dans lequel ils l'utilisent. » Le médecin rappelle qu’il n’existe aucun aliment toxique ou néfaste pour la santé. Il ne faut donc pas avoir peur face au discours que peuvent tenir certains influenceurs. De la nuance est requise.

Les réclamations effectuées sur certains produits alimentaires révèlent des vices

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Encore une fois, de la nuance est nécessaire lorsqu’un influenceur critique un produit sur lequel il a déposé une réclamation. « Si quelqu'un a fait une réclamation, demandez toujours : Sur quoi est-ce basé ? Quelles preuves soutiennent cette affirmation ? » explique le docteur Alan Flanagan, nutritionniste. « Les directives alimentaires sont également attaquées par des charlatans et des escrocs, mais nous avons des preuves provenant de plusieurs pays qu'une plus grande adhésion aux caractéristiques de ces recommandations en matière de régime alimentaire est associée à un risque plus faible de problèmes de santé. »

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Manger beaucoup de protéines est bon pour la santé

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Les protéines font l’objet de bien des éloges sur les réseaux sociaux. Elles sont certes nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme mais prudence : consommées en excès, elles peuvent avoir des conséquences délétères. Le docteur Michael Greger a déclaré que l'obsession des protéines est hors de contrôle. « 97 % des Américains consomment suffisamment de protéines (et la plupart des 3 % qui n'en consomment pas suivent probablement des régimes extrêmement restreints en calories et tout simplement pas assez, point final). À l’inverse, 97 % des Américains souffrent d’une carence en fibres (n’atteignant pas le minimum quotidien recommandé) et 98 % souffrent d’une carence en potassium. Pourquoi n’en entendons-nous pas parler ? » a-t-il révélé dans l’interview.

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