Définition : qu'est-ce que les acouphènes ?

Les acouphènes désignent des sensations auditives "entendues" dans la tête ou les oreilles qui ne proviennent pas d’un bruit extérieur. Le son perçu varie selon les personnes concernées. Il peut s’agir d’un bourdonnement, d’un grincement, d’une sonnerie, un gazouillis, un cliquetis… Ce bruit peut survenir soit de manière brutale à l’occasion d’un événement, soit petit à petit. Si la personne concernée est fatiguée, stressée, tendue le bruit peut se faire plus bruyant qu’à l’accoutumée.

Les acouphènes peuvent concerner une ou deux oreilles

Avoir des acouphènes de façon périodique n’est pas inquiétant. C’est la répétition de la perception de ce bruit qui impacte la qualité de vie du patient et qui le pousse à consulter un médecin.

Photo : schéma de l'oreille interne 1-Cochlée, 2-Saccule, 3-Utricule, 4-Ampoule du canal postérieur, 5-Ampoule du canal externe, 6-Ampoule du canal supérieur, 7-Canal endolymphatique

Définition : qu'est-ce que les acouphènes ?© Creative Commons

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Il existe deux types d’acouphènes

Les acouphènes objectifs

Ce sont les plus rares. Ils concernent 5% des cas et correspondent au bruit d’un organe interne. Par exemple, le bruit du sang qui circule dans un vaisseau du cou à la tête. Leur cause doit alors être recherchée, car un traitement est possible.

Les acouphènes subjectifs

Ils concernent donc 95% des cas. Ils sont associés à une maladie de l’oreille et prennent la forme de bourdonnement ou de sifflements perçus uniquement par le patient.

Il s’agit d’une pathologie fréquente. Un Français sur dix serait touché par les acouphènes. Le risque augmente avec l’âge et la presbyacousie (perte auditive liée à l’âge). Le retentissement des acouphènes est très variable d’un patient à l’autre pouvant aller d’une simple gêne à un handicap sévère dans la vie quotidienne. Ils peuvent notamment affecter les patients lors de leur phase d’endormissement ou de concentration. Ils peuvent aussi parfois provoquer des crises d’anxiété.

En général, les acouphènes sont moins gênants durant la journée, car ils sont "masqués" par d’autres bruits présents dans le milieu de travail ou à la maison. En revanche, ils sont plus perceptibles le soir et peuvent entraîner des troubles du sommeil chez de nombreuses personnes.

Chiffres : quelle est la fréquence des acouphènes ?

Selon un sondage Ifop réalisé avec l’association France Acouphènes et la Fondation pour l’audition en 2018, 14 à 17 millions de Français souffrent d'acouphènes, dont 2 à 4 millions de manière permanente.

Les jeunes semblent être particulièrement touchés. En effet, 56% des 15-17 ans disent ressentir ou avoir déjà ressenti des acouphènes. Ces troubles seraient donc bien liés à des "traumatismes sonores" plutôt qu’à des "problèmes de santé liés à l’âge".

Malgré l’énorme proportion de la population qui semble être victime d’acouphènes, seul un tiers des victimes vont consulter. Selon l’organisation, "près de 80% des moins de 35 ans n’ont jamais fait contrôler leur audition".

Acouphènes : quels sont les symptômes de la maladie ?

Les acouphènes se manifestent par une multitude de bruits entendus par le cerveau du patient. Ils varient d’une personne à l’autre. Voici la liste des plus fréquemment entendus :

  • pulsations ;
  • cliquetis ;
  • bourdonnements ;
  • chuintements ;
  • tintements ;
  • vrombissements ;
  • bruissements, etc.

Quelles sont les causes des acouphènes ?

Il y a de nombreuses causes à la survenue des acouphènes. 

Les acouphènes les plus courants, les subjectifs que l’on rencontre dans 95% des cas, sont associés à des troubles de l’audition. Généralement, ils font suite à :

  • un traumatisme acoustique comme l’écoute d’une musique très forte ou pour les travailleurs exposés à des bruits répétés à longueur de journée ;

  • une baisse normale de l’audition liée au vieillissement.

Les acouphènes subjectifs peuvent aussi être provoqués par une pathologie qui concerne le système auditif comme :

  • une blessure à la tête (un traumatisme crânien par exemple) ou à la nuque (comme une entorse cervicale) ;
  • un bouchon de cérumen ou un corps étranger dans l’oreille responsable d’une baisse de l’acuité auditive ;
  • une otite moyenne : c’est-à-dire une inflammation de l’oreille qui se développe dans une cavité osseuse derrière le tympan entraînant des douleurs plus ou moins sévères ; 
  • la prise à long terme de certains médicaments pouvant endommager les cellules de l’oreille interne (prise de médicaments ototoxiques par exemple) ;
  • l’otospongiose : il s’agit d’une maladie qui réduit la mobilité d’un petit os de l’oreille (l’étrier) et qui peut entraîner un dysfonctionnement de l’oreille et une surdité progressive ;
  • la maladie de Ménière : elle se caractérise par des crises récurrentes de vertige  qui s’accompagnent de sifflements et de bourdonnements  d’oreilles et d’une baisse d’audition. Le plus souvent, une seule oreille est atteinte. Il s’agit d’une maladie chronique. La fréquence des crises est très variable et imprévisible. La plupart des personnes atteintes ont quelques crises par an, mais certaines en ont plusieurs par semaine. Entre les crises, les périodes de rémission  peuvent durer plusieurs mois, voire plusieurs années ;
  • une tumeur située dans la tête, le cou ou sur le nerf auditif ;
  • une atteinte du nerf auditif ou de l’oreille interne ;
  • un spasme d’un petit muscle de l’oreille interne (muscle stapédien) 
  • un mauvais alignement de l’articulation temporo-mandibulaire (qui permet les mouvements de la mâchoire).

Les acouphènes objectifs sont plus rares et ne se présentent que dans 5% des cas. Ils sont souvent dus à des maladies vasculaires comme une anomalie d’une artère du cou ou de la tête ou dus à une hypertension artérielle. On dit alors qu’ils sont pulsatiles (c’est-à-dire qu’ils sont rythmés par les battements du cœur). Très rarement, une tumeur peut être en cause. Dans les cas d’acouphènes objectifs, il est primordial de diagnostiquer la maladie responsable de ces acouphènes, d’autant plus si celle-ci peut être traitée.

Quels sont les facteurs de risques des acouphènes ?

Certains facteurs sons susceptibles d’augmenter les risques d’acouphènes. Parmi eux :

  • Une exposition excessive au bruit : l’oreille est tapissée de cellules auditives qui sont fragiles. Une fois détruites, elles ne peuvent pas se régénérer. Une exposition régulière à un nombre trop élevé de décibels entraîne tôt ou tard des dommages. Une exposition unique, mais particulièrement violente peut, elle aussi, atteindre irréversiblement les cellules auditives.
  • L’activité physique entraîne des acouphènes de type pulsatile.
  • Certains médicaments lorsqu’ils sont pris à long terme. Parmi eux : l’aspirine, les anti-inflammatoires et certains diurétiques ou divers médicaments utilisés en chimiothérapie.
  • Le stress n’est pas réellement un facteur de risque, mais il peut augmenter la perception de l’acouphène, et donc aggraver l’impact sur la qualité de vie.
  • la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens : des scientifiques américains ont montré que l’usage courant de cette classe de médicaments (ibuprofène, advil, voltarène, nurofen, etc) était associé à un risque plus élevé de 20 % de sensations auditives qui ne sont pas causées par un bruit extérieur.

Acouphènes : quelles sont les personnes à risque ?

Les personnes les plus touchées par les acouphènes sont :

  • les personnes âgées : le vieillissement cause souvent une détérioration des mécanismes de l’audition, ce qui peut provoquer l’apparition d’acouphènes ;
  • les hommes : ils sont plus touchés que les femmes par ce type de symptômes ;
  • les personnes exposées au bruit  comme celles travaillant dans le milieu industriel, les mécaniciens automobiles, les musiciens, les habitants de grandes villes…

Acouphènes : quelle est la durée du trouble ?

Une fois entendus, les acouphènes peuvent ne pas disparaître avec un traitement. Dans ces cas, le bruit peut cependant être atténué.

Les acouphènes sont-ils contagieux ?

Il n’y a aucun risque de contagion.

Acouphènes : qui, quand consulter ?

Une personne victime d’acouphènes peut d’abord consulter son généraliste qui peut l’orienter vers un médecin ORL. Il est possible de consulter dès les premiers symptômes.

Acouphènes : quelles sont les complications ?

Les acouphènes peuvent grandement altérer la qualité de vie des patients. Quand ils persistent, ils peuvent, à la longue, altérer la santé mentale de certains patients et entraîner dépression, stress ou anxiété.

La Covid-19 aggrave les symptômes générés par les acouphènes

Selon une récente étude menée par l’Université Anglia Ruskin à Cambridge, les personnes testées positives au coronavirus et ayant des acouphènes, verraient leurs symptômes amplifiés.

Publiés dans la revue Frontiers in Public Health l’étude a été menée sur 3 103 participants atteints par la Covid-19 et sujets aux acouphènes. Parmi, eux, 40 % ont subi une aggravation de leurs acouphènes.

Certains des changements apportés par la COVID-19 semblent avoir eu un impact négatif sur la vie des personnes souffrant d'acouphènes et les participants à cette étude ont signalé que les symptômes du COVID-19 s'aggravent ou, dans certains cas, provoquent même une perte auditive. C'est quelque chose qui doit être examiné de près par les services cliniques et de soutien, a affirmé le Dr Eldré Beukes, auteure principale de l’étude et chercheuse à l’Université de Lamar (Texas) et de l’Université Anglia Ruskin (Angleterre). 

De plus, selon l’experte, le confinement à un impact sur ces patients à cause de deux facteurs : la solitude et l ’anxiété.

Acouphènes : quels sont les examens et analyses à faire ?

Avant tout, il faut prendre un rendez-vous chez le médecin généraliste. Celui-ci peut indiquer aux patients si ses acouphènes sont d’origine vasculaire ou non. Si c’est le cas, il est possible de les entendre à l’aide d’un stéthoscope. Dans les autres cas, le médecin redirige alors son patient vers un ORL. 

L’examen oto-rhino-laryngologique (effectué donc par un médecin ORL) doit être complet. Le médecin examinera le patient avec un otoscope. Il voudra vérifier l’état du conduit auditif de son patient et son tympan afin de découvrir un éventuel bouchon de cérumen. Il pourra également chercher si le patient souffre de vertiges ou de surdité. Cet examen est complété par un examen cardiovasculaire et un examen neurologique permettant la recherche d’une cause plus précise.

Dans quels cas réaliser une audiométrie ?

Cet examen est réalisé en cabine insonorisée. Le principe consiste à diffuser des sons d’intensité et de fréquence variables (entre 125 et 8 000 Hertz). Le patient appuie sur un bouton lorsqu’il perçoit un son, si petit soit son intensité. L’audiométrie doit tester la voie aérienne ainsi que la voie osseuse. On utilise des écouteurs pour la voie aérienne. Et l’on applique une vibration directement sur la boîte crânienne à l’aide de vibrateurs placés derrière la conduction osseuse.

L’audiométrie vocale peut compléter l’audiométrie tonale. Elle est également réalisée en cabine insonorisée. Via des écouteurs ou un hautparleur, le médecin propose au patient une liste de dix mots à différentes intensités afin d’évaluer sa compréhension de ceux-ci. Le patient doit alors les répéter.

Cet examen permet d’évaluer une éventuelle perte d’audition associée aux acouphènes. Sur un sujet malentendant, le médecin pourra choisir d’opter pour une prothèse auditive et l’orienter vers une prise en charge adéquate.

Dans quels cas réaliser une impédancemétrie ?

Il s’agit d’un examen ayant pour but de traduire le degré d’élasticité de la membrane tympanique. L’impédancemétrie se base sur la tympanométrie et la recherche des réflexes stapédiens (afin de déterminer où se situe l’atteinte éventuelle : chaîne des osselets, de l’oreille interne, du nerf auditif...). Plus le tympan est rigide, plus il renvoie les sons ; plus il est souple, plus il absorbe les sons. L’examen rapide sans désagrément peut être réalisé à tout âge.

Certains examens complémentaires peuvent être réalisés. Le médecin les réalise lorsque les premiers examens n’ont pas suffit à découvrir le dysfonctionnement à l’origine des acouphènes.

Qu'est-ce que les otoémissions ?

Il s’agit d’un test qui consiste à introduire un embout dans le conduit auditif et d’enregistrer les diverses informations sur la vitalité des cellules sensorielles. Lorsqu’elles sont en bonne santé, ces cellules génèrent naturellement des sons appelés otoémissions.

Dans de rares cas, le médecin peut prescrire d’autres examens comme une IRM ou une prise de sang. Il le fait s’il suspecte une éventuelle pathologie qui serait la cause des acouphènes. Les différentes pathologies à l’origine des acouphènes sont l’hypertension, l’artériosclérose ou les troubles cardiaques.

Les acouphènes d’origine vasculaire ou acouphènes objectifs peuvent être mis en évidence lors de l’auscultation de la région du cou. Le médecin peut alors constater des battements du pouls carotidien qui traduisent la progression du flux sanguin à chaque cycle du cœur. Le plus souvent, la cause de ces acouphènes dits pulsatiles réside néanmoins dans la boite crânienne, et non dans l’oreille. Une IRM spécifique permet de localiser l’anomalie, le plus souvent un rétrécissement des grosses veines intracrâniennes, ou une communication anormale entre artère et veine.

Dans quels cas réaliser une artériographie ?

Il s’agit d’un examen d’imagerie médicale permettant d’étudier la morphologie des artères. Il s’agit d’une observation des vaisseaux et de leur fonctionnement aux rayons X. Le radiologue insère dans l’artère intéressée un petit tuyau pour y injecter un produit de contraste. Cet examen permet notamment de visualiser un anévrisme carotidien.

Acouphènes : quels sont les traitements ?

Les traitements pour les acouphènes dépendent des cas du patient. Si ses acouphènes sont liés à une maladie bien déterminée, il est possible d’obtenir une amélioration, voire la guérison en soignant la maladie. C’est le cas lorsqu’il s’agit d’une otite ou d’une autre infection. Ces maladies ne se soignent cependant pas toute facilement. Le retrait d’un bouchon de cérumen peut également mettre un terme aux acouphènes.

Les médicaments contre les acouphènes

Si les acouphènes sont survenus après une perte d’audition ou des dommages auditifs (après un concert où la musique était très forte par exemple) il n’existe pour l’instant aucun traitement spécifique. Certaines substances médicamenteuses sont parfois utilisées, mais leur efficacité n’a pas été prouvée. Certains médicaments visant à contrôler le stress ou la dépression sont parfois utilisés. Il est à noter que ce résultat est imprévisible et à prendre sous prescription médicale uniquement.

Le médecin peut proposer divers médicaments, mais ne peut vraiment garantir leur efficacité. Cela déprendra des cas, des patients et de leur terrain.

Pour l’instant, il n'existe pas de traitement médicamenteux miracle sur l'acouphène. La recherche médicale est cependant très active, et des médicaments injectés directement dans l’oreille interne sont à l’étude.

Qu'est-ce que la dissimulation de l’acouphène ?

Les acouphènes ne peuvent pas être guéris. Cependant, différentes techniques peuvent les diminuer.

Il existe des petits appareils que l’on appelle des générateurs de sons blancs. Ils ressemblent à un poste de radio portatif et génèrent un bruit capable de couvrir toute une gamme de fréquences. Il existe également des versions miniatures qui, elles, ressemblent à des appareils auditifs que l’on installe directement dans l’oreille. Ce bruit blanc a pour caractéristique d’être composé de l’ensemble des fréquences audibles par l’oreille humaine. On peut comparer ce son à un grésillement d’une radio ou d’une télévision. Et c’est bien parce qu’il comporte toutes les fréquences que l’être humain peut entendre qu’on lui prête la capacité d’agir sur les acouphènes. C’est comme cela qu’agit la thérapie sonore. L’objectif est de mêler les symptômes acouphéniques à un ensemble acoustique neutralisant.

Durant six à douze semaines, le patient va devoir écouter une source de bruit blanc. Le but est de "tromper" le cortex auditif pour qu’il s’y noie et ne parvienne alors plus à distinguer l’acouphène. On parle dans ce cas d’habituation. Les bruits blancs ont pour but de faire passer au second plan les fréquences caractéristiques de l’acouphène. En le camouflant et le faisant passer au second plan, celui-ci devient moins invasif pour le patient. Avec ce traitement, le patient cherche une réduction de la perception de ses acouphènes et non pas une suppression définitive. Des applications basées sur l’émission de bruits blancs, ou de sons relaxants sont disponibles sur smartphones.

En cas de troubles de l’audition associés, le simple fait de porter une audio prothèses peut masquer l’acouphène.

Les thérapies et techniques diverses contre les acouphènes ?

Les thérapies cognitivo-comportementales

Cette approche psychologique permet d’améliorer nettement la qualité de vie des patients. Cette technique repose sur de la relaxation, de la visualisation et des diversions de l’attention. La durée de ce traitement est généralement de trois mois. D’après certaines études, la thérapie cognito-comportementale ne permet pas de réduire l’intensité des acouphènes. Cependant, elle agit sur la qualité de vie des patients en luttant contre la dépression.

Éviter le silence

La plupart des personnes victimes d’acouphènes peinent à s’endormir le soir venu en raison de l’absence de bruit. Une radio, une musique douce, la télé peuvent aider à l’endormissement.

L’approche psychologique

L'approche psychologique reste importante. La perception de l'acouphène pouvant être nettement augmentée par un contexte de troubles anxieux, dépressif ou de la personnalité. Le but des différentes stratégies thérapeutiques est d'aider le patient à faire face et à s'habituer à son acouphène.

Comment prévenir les acouphènes ?

Quels sont les gestes anti-acouphènes ?

Réponse du docteur Jean-Marc Juanon, chirurgien ORL :

"Évitez tous traumatismes sonores, professionnels ou dans les loisirs (concerts, musique amplifiée, jeux vidéo, tir). Si c’est impossible, utiliser les bouchons anti-bruit ou des dispositifs EPI (Équipements de Protection Individuelle), notamment dans le milieu de travail.

Limitez l’écoute de musique au casque et avec écouteurs, tant en intensité qu’en durée. Évitez également les médicaments oto-toxiques." 

Sites d’informations et associations sur les acouphènes

Sources

Entretien avec le Dr Jean-Marc Juvanon, chirurgien ORL 

https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/acouphenes/definition-causes-consequences-acouphenes (consulté le 11 janvier) 

https://link.springer.com/article/10.1007/s11606-021-07349-5