Les hommes souffrant de crise de goutte seraient plus susceptibles d’être touchés par des dysfonctions érectiles. C’est ce qu’a suggéré le Dr Naomi Schlesinger, rhumatologue américaine, lors du congrès annuel de la Ligue européenne contre le rhumatisme, qui s’est tenu à Paris en juin dernier. Les deux pathologies présentent les mêmes facteurs de risque : tabac, hypertension, cholestérol, uricémie élevée, … Pour la chercheuse et son équipe, cela suppose une plus grande prédisposition aux troubles de la vigueur chez les patients goutteux.
Afin de vérifier cette hypothèse, les scientifiques ont interrogé un peu plus de 200 patients âgés de 18 à 89 ans. Ils étaient tous suivis précédemment dans un service de rhumatologie. Parmi eux, 83 souffraient de goutte. Chacun a dû répondre au questionnaire de Shim, permettant d’évaluer les problèmes d’érection.
Résultat ? Les patients goutteux âgé en moyenne de 56 ans souffraient plus souvent de troubles de la vigueur que ceux consultant pour une autre pathologie et dont l’âge moyen (76% contre 52%). Les dysfonctionnements érectiles constatés étaient également plus sévères que chez les hommes ne souffrant pas de crise de goutte. Ces constatations étaient plus significatives pour les hommes de plus de 65 ans ou atteints de la goutte depuis plus de 20 ans.
Pour la rhumatologue, cela démontre l’importance de "rechercher systématiquement ces troubles chez les hommes traités pour une goutte".
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