Ménopause : une femme sur deux se sent mal informée

Prise de poids, sueurs nocturnes, bouffées de chaleur, … Voici quelques-uns des symptômes couramment associés à la ménopause, cette phase de la vie d’une femme qui se traduit par l’arrêt des menstruations. On pourrait croire que les femmes sont les mieux disposées à parler de cette période charnière (l’âge moyen de la ménopause se situe autour de 45-55 ans). Un récent sondage mené par Essity montre qu’il n’en est rien.

Une méconnaissance des symptômes de la ménopause

Réalisé auprès d’un panel de 1000 femmes, l’étude témoigne du manque d’information et de sensibilisation autour de cette étape de vie importante qui concerne 14 millions de femmes en France : 44% des femmes interrogées se disent insuffisamment informées sur la ménopause et ses effets.

Un chiffre illustre avec éloquence ce manque de pédagogie : 80% des femmes interrogées pensent n’avoir connu qu’entre 1 et 6 symptômes de la ménopause alors qu’il en existe une soixantaine.

Certes, toutes les femmes n’expérimentent pas les mêmes désagréments afférents à la ménopause. Mais pour beaucoup de femmes, ménopausées ou non, ces troubles qui découlent des modifications hormonales associées à l’arrêt de la fonction ovarienne, sont ceints d’appréhension. Une peur qui s’explique par un défaut criant de sensibilisation mais aussi par l’autocensure des femmes, mal à l'aise avec l'idée d'évoquer ce sujet publiquement ou avec leur entourage.

Un tabou persistant

Cette retenue et de cette pudeur sont d'ailleurs mises en lumière par l'étude : 41% des femmes interrogées considèrent ce sujet comme tabou. "Le manque d’information et les clichés associés à la ménopause et ses effets conduisent les femmes à se taire ou à en ignorer l’enjeu. Elles sont même 72% à éviter de parler de la ménopause en public", pointe l’étude.

Cette frilosité à en parler ouvertement dessine en filigrane un cliché encore bien ancré : "54% des femmes se disent gênées de parler de la ménopause car elle est encore de nos jours associée à la vieillesse", constate l’étude.

Cette étude témoigne de l’ampleur des efforts à fournir pour améliorer la sensibilisation mais aussi mieux accompagner les femmes dans cette étape de la vie.