La ménopause survient en général entre 45 et 55 ans, avec une moyenne autour de 50 ans, estime l’Inserm. Elle correspond à un arrêt de l'ovulation à cause d'un épuisement de tous les follicules primordiaux situés dans les ovaires qui sont responsables de la libération des ovocytes dans les trompes utérines. La ménopause marque l’arrêt définitif des règles et donc des cycles menstruels.
Si elle est redoutée par les femmes, c’est à cause des manifestations qu’elle implique. Marquant la fin de la fertilité, la ménopause est propice aux symptômes liés à l’absence de production d’œstrogènes : on retrouve notamment les bouffées de chaleur qui concernent 80 % des ménopausées, mais aussi les sueurs nocturnes ou encore la sécheresse vaginale.
"Il s’agit des symptômes les plus courants", nous confirme le Dr Odile Bagot, médecin gynécologue et auteure de Ménopause, pas de panique ! (éd. Mango).
Ménopause : il faut au moins un an complet sans règles
"On parle de ménopause au bout d’un an complet sans règles, nous explique la gynécologue. Elle se fait très progressivement. C’est rare qu’elle survienne du jour au lendemain".
En effet, la ménopause implique plusieurs phases. "Deux à sept ans avant la ménopause complète, on va alterner entre les moments où l’on se trouve en hyperœstrogénie et en hypooestrogénie. Concrètement, ce phénomène va se caractériser par des règles rapprochées, intermittentes, abondantes. On va constater un déséquilibre hormonal. Les manifestations peuvent durer quelques mois, puis disparaître", détaille le Dr Bagot.
"Deux à sept ans avant la ménopause complète, on va alterner entre les moments où l’on se trouve en hyperœstrogénie avec des règles rapprochées, intermittentes, abondantes et des périodes en hypooestrogénie -comme en ménopause - sans règles et avec des bouffées de chaleur. Les manifestations peuvent durer quelques mois, puis disparaître", détaille le Dr Bagot.
Chez certaines femmes, la transition peut être courte, or dans la grande majorité des cas, la ménopause se fait très progressivement.
Parmi les symptômes les plus souvent recensés par les femmes ménopausées, on retrouve :
- Les bouffées de chaleur,
- Les sueurs nocturnes,
- La sécheresse vaginale,
- La fatigue,
- L’irritabilité…
Cette liste est loin d’être exhaustive.
"Le traitement hormonal permet de lutter contre tous les symptômes. Il vient pallier le manque d’œstrogènes et ainsi combler la carence hormonale. La muqueuse vaginale sera aussi en meilleure forme. Les manifestations vont donc disparaitre grâce au traitement", rassure Odile Bagot.
La gynécologue nous décrit les différents stades et nous en dit davantage sur l’ordre d’apparition des symptômes.
La transition ménopausique
Cette période peut durer de 2 à 7 ans avant la « ménopause complète ». Elle se caractérise par l’alternance de périodes en hyperœstrogénie (règles rapprochées, intermittentes, déséquilibre hormonal) avec des périodes en hypooestrogénie (bouffées de chaleur, absence de règles).
Les symptômes peuvent durer 2 ou 3 mois puis disparaitre.
La ménopause
On parle de ménopause au bout d’un an complet sans règles. Elle fait suite à la transition ménopausique. Elle se fait très progressivement. « Les symptômes les plus courantes sont les bouffées de chaleur et la sécheresse vaginale », explique le Dr Bagot.
Les premières années de la ménopause
A ce stade, les bouffées de chaleur concernent les ¾ des femmes. Après 7 ans, la moitié en ont encore.
La sécheresse vaginale : plus on avance en ménopause, plus elle sera observée
« Plus on avance en ménopause, plus le tractus génital va montrer des signes de carence en œstrogène. On parle de SGUM ou syndrome génito-urinaire de la ménopause qui associe sècheresse vulvo-vaginale, difficulté à lubrifier, troubles urinaires. Les symptômes vont s’intensifier quand la ménopause avance dans le temps ».
« Avoir des rapports réguliers permet de maintenir une bonne muqueuse vaginale malgré la ménopause. La fonction crée l’organe. Lorsqu’il y a une stimulation, le frottement rend la muqueuse plus résistante ».
Ménopause : après quelques années
Il y a des femmes qui n’ont plus de bouffées de chaleur après quelques années. « En principe, il y a des améliorations au fil du temps vis-à-vis de ce désagrément, or ce n’est pas le cas pour la sécheresse vaginale, qui elle, s’amplifie ».
Merci au Dr Odile Bagot, médecin gynécologue et auteure de Ménopause, pas de panique ! (éd. Mango)
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