Fibres alimentaires : 5 cas ou il vaut mieux les eviter

On dit souvent qu’il est important d’avoir un régime riche en fibres pour être en bonne santé et préserver son microbiote intestinal. Dans certaines pathologies, il peut cependant être nécessaire de les réduire pour limiter certains symptômes. Dans ce diaporama, nous vous listons les cas de figure où il est préférable d’adopter un régime pauvre en fibres, avec les conseils de Sophie Janvier, diététicienne-nutritionniste à Paris.

Pourquoi les fibres sont essentielles à l’organisme ?

Les fibres sont des substances d’origine végétale qui ne sont pas digérées par l’intestin grêle et qui se retrouvent intactes dans le côlon où elles vont nourrir le microbiote. Elles sont présentes en grande quantité dans les fruits, les légumes et les céréales complètes. On les classe en deux catégories :

  • Les fibres solubles se trouvent au cœur des végétaux et permettent la bonne évacuation des résidus alimentaires par le côlon. Elles servent également de substrat aux bactéries du microbiote intestinal et jouent donc un rôle dans la prévention des maladies. Elles aident aussi à “séquestrer” le mauvais cholestérol, évacué pour partie dans les selles avec les fibres.
  • Les fibres insolubles se trouvent sur l’enveloppe des végétaux et ont un pouvoir de gonflement élevé : elles augmentent le volume des selles, accélérant ainsi le transit intestinal et favorisent la satiété.

Pour bénéficier de tous leurs effets, il est donc important de consommer suffisamment de fibres (30 g par jour selon les recommandations) et de varier leur origine : produits céréaliers, fruits, légumes, légumineuses, pommes de terre, algues… Et cela vaut pour presque tous les individus. Mais, dans certains cas particuliers, il faudrait au contraire limiter la consommation de ces aliments.

Régime pauvre en fibres : les aliments à éviter

En effet, certaines pathologies ou leurs traitements rendent nécessaire la réduction de l’activité intestinale et la limitation du volume et de la fréquence des selles. Pour cela, il faut donc adopter une alimentation pauvre en fibres - souvent de manière temporaire - plus ou moins restrictive.

On parle parfois de “régime pauvre en résidus”, qui consiste à ne pas consommer plus de 10 à 15 g de fibres alimentaires par jour, et à éliminer certains aliments susceptibles de stimuler l’activité intestinale. Il est vivement recommandé d’être suivi par un médecin ou un nutritionniste, qui pourra adapter ces restrictions à votre état de santé et vos besoins.

Parmi les aliments qui contiennent le plus de fibres, et donc qu’il vaut mieux éviter, on peut citer :

  • la plupart des fruits et des légumes. Toutefois, certains légumes cuits qui contiennent des fibres solubles peuvent être tolérés, comme les carottes cuites, les courgettes épluchées et épépinées, les haricots verts extra fins, le blanc de poireau...
  • les légumineuses : haricots secs, lentilles, pois chiches, fèves… ;
  • les petits pois ;
  • le beurre de cacahuète ;
  • les germes et le son de blé ;
  • les flocons et le son d’avoine ;
  • les céréales complètes : riz, blé, épeautre, orge... ;
  • le quinoa et le boulgour ;
  • les noix, graines et autres fruits secs.

Au supermarché, regardez les étiquettes et choisissez des références contenant moins de 2 ou 3 grammes de fibres par portion.

Lorsqu’on a une gastro-entérite

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Fibres alimentaires : 5 cas où il vaut mieux les éviter

Les aliments riches en fibres sont à éviter en cas de gastro-entérite (et, plus généralement, de diarrhée), puisqu’ils stimulent le transit intestinal et favorisent l’émission de selles. 

Lorsqu'on souffre d'un rétrécissement de l'intestin

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Fibres alimentaires : 5 cas où il vaut mieux les éviter

Lorsque l’on souffre d’un rétrécissement de l’intestin dû à une tumeur ou à une maladie inflammatoire, il est recommandé de limiter les fibres dures : choux (blanc, rouge, vert), les champignons, les fruits oléagineux (noix, noisettes, amandes, pistaches, arachides, pignons de pin), les légumes secs (pois chiches, haricots rouges, flageolets, fèves,…) ou a minima de les mixer pour ne pas bloquer la sténose.

Lorsqu'on a subi une intervention chirurgicale intestinale

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Fibres alimentaires : 5 cas où il vaut mieux les éviter

Après une opération des intestins, il faut manger des repas plus petits et moins riches en fibres, de façon temporaire. Pensez aussi à bien mâcher les aliments, à manger lentement et à boire beaucoup d’eau. 

Lorsqu’on est atteint d’une MICI (maladie inflammatoire chronique de l’intestin)

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Fibres alimentaires : 5 cas où il vaut mieux les éviter

Qu’il s’agisse d’une maladie de Crohn ou d’une rectocolite hémorragique, il est conseillé d’adopter un régime dit “pauvre en résidus” en phase de poussée inflammatoire. L’intestin est alors inflammé , avec des ulcérations, et le transit est le plus souvent accéléré. Il sera donc préférable de limiter l’apport en fibres, en particulier celles insolubles. Mais en phase de rémission, les fibres sont au contraire à réintroduire progressivement pour doper le microbiote.

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Lorsqu'on suit certains traitements

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Fibres alimentaires : 5 cas où il vaut mieux les éviter

Lorsqu’on suit certains traitements, comme la radiothérapie, qui irrite l'appareil digestif, il est recommandé de manger moins de fibres, en particulier en cas de diarrhée. 

Sources

Merci à Sophie Janvier, diététicienne-nutritionniste à Paris. 

Régime alimentaire : voici les raisons pour lesquelles vous devriez opter pour une alimentation pauvre en fibres !, nozzhy.com

Gastro-enterite - Que manger pendant une gastro?, MediPedia.

Régime à faible teneur en résidus, Société canadienne de recherche intestinale.

Régime après une chirurgie IBD, Crohn et Colite Canada.

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