Dengue : premier cas autochtone détecté en Ile-de-FranceIstock

Malgré un mois d’Octobre bien engagé et des températures qui commencent à baisser, les moustiques sont toujours présents dans l’Hexagone. Ces nuisibles dérangent de par leurs piqûres désagréables et leurs vrombissements qui peuvent empêcher de trouver le sommeil la nuit.

Mais cela peut aller encore plus loin qu'une simple gêne. En effet, certaines espèces de moustiques peuvent être vectrices de maladies. C’est notamment le cas du moustique tigre, très présent cet été en France, et encore actuellement dans certaines régions françaises. Cette espèce est connu pour propager le chikungunya, le zika ou encore la dengue. Cette dernière pathologie peut, dans certains cas, entraîner des complications mortelles. Ce qui inquiète au vu de l’augmentation des cas ces dernières années, notamment les cas dits "autochtones". Un nouveau cas vient d’être détecté pour la première fois en Ile-de-France.

Dengue : qu’est-ce qu’un cas autochtone comme détecté en Ile-de-France ?

Le cas autochtone de dengue a été dévoilé par l’ARS Île-de-France. L’organisme affirme avoir reçu un signalement le 11 octobre 2023, concernant une personne résidant à Limeil-Brévannes (94). "Ce cas a été confirmé par les analyses biologiques. L’enquête menée par les services de l’Agence, avec les équipes de Santé Publique France, a permis d’identifier ce cas comme le 1er cas autochtone en Île-de-France", dévoile l’ARS.

De manière générale, la dengue s'attrappe à la suite d'une piqûre de moustique, après un voyage dans un pays tropical (d'où sont originaires les moustiques tigres). Pourtant, il peut arriver qu'une personne soit touchée en se faisant piquer dans une région d’où n’est pas originaire le moustique tigre, on parle alors de cas autochtone. "Un cas est désigné comme autochtone lorsque le personne contracte la maladie sans "avoir avoir voyagé en zone d’endémicité dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes", détaille l’organisme de santé. Ces cas ne cessent d’augmenter. En 2022 près de 66 cas autochtones de dengue ont détectés sur le territoire national. Pour l’année en cours près d’une trentaine de cas ont déjà été recensés. Les chiffres ne cessent d’augmenter depuis plusieurs années, à cause du réchauffement climatique.

Dengue : les mesures prises par l’ARS pour éviter d’autres cas

Pour éviter de nouveaux cas, l’agence de santé a mis en place plusieurs mesures. Tout d’abord, l’organisme partage plusieurs conseils pour éviter d’autres infections :

  • Renouveler le traitement de démoustication adulticide une fois.
  • Rechercher activement d’autres cas de dengue, dans un rayon de 150 mètres autour du cas initial, en incitant les personnes à se faire dépister via prélèvement biologique en cas de symptômes.
  • Se protéger des piqûres (port de vêtements amples, répulsifs à moustiques…).
  • Informer les professionnels de santé et les hôpitaux de la survenue d’un cas confirmé autochtone de dengue pour qu’ils soient vigilants en cas de signes évocateurs de dengue.
  • Agir pour limiter le développement de moustiques autour de son domicile : surveiller les points d’eau, nettoyer les gouttières…

De plus, deux opérations de démoustication sont prévues à Limeil-Brévannes, où a été détecté le cas autochtone. "Ces opérations prévues à Limeil-Brévannes, comme les précédentes, visent à réduire le risque de propagation de la dengue, maladie infectieuse dont certaines complications peuvent être sévères. Elles respectent les mêmes conditions que celles menées ces dernières semaines en Île-de-France", détaille l’agence de santé. Ce n’est en effet pas la première fois que ce type d’opération a lieu. L’ARS évoque une vingtaine d’opérations de démoustication sur le territoire francilien depuis le début de l’année. Pour ce qui est des opérations récentes, la première s’est tenue dans la nuit du 15 au 16 octobre et le seconde doit se dérouler dans la nuit du 20 au 21 octobre.

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