Avec sa couleur jaune sémillante et sa forme bosselée et rondouillarde, le coing a fière allure. Ce fruit d’automne, qui trône sur les étals jusqu’en novembre, est parfois confondu par son aspect charnu, avec son plus proche voisin la poire. En réalité, c’est mal le connaître, car contrairement à cette dernière, le coing ne se laisse apprécier que sous une forme cuite et non crue.
Le coing, un fruit à consommer cuit
"On le consomme de préférence cuit pour diminuer l’amertume", confirme Raphaël Gruman, nutritionniste et ambassadeur Medisite. Notre expert conseille d’ailleurs de le choisir bien jaune et ferme et de le privilégier "bio", "s’il est dégusté avec la peau".
On le connaît bien en confiture, ou sous forme de pâte : son côté gélifiant et son inimitable goût sucré s’accordent très bien avec du fromage. Le coing se mitonne également rôti au four, se fait ingrédient suave et doux dans les gâteaux ou dans les tajines de volaille ou de mouton.
Le coing, un fruit millénaire
Pour la petite histoire, il y a bien longtemps que le coing subjugue les papilles. Issu du cognassier, un arbre originaire d’Iran, il est cultivé depuis au moins 4 000 ans. Les Romains et les Grecs s’en étaient déjà amourachés. Sou la Grèce antique, on lui attribua le nom de "pomme de Cydon", d’où est dérivé son nom actuel (Cydonia) associé au coagnassier.
En France, le coing a débarqué dans les cuisines au Moyen-Age. A l’époque, ce fruit, entré dans la tradition populaire, était apprécié cuit dans du vin ou confit dans du miel. Pour l’anecdote, ce fruit était aussi courtisé en parfumerie pour ses arômes.
Le coing, une pépite nutritionnelle
Adulé sur le plan gustatif, le coing brille aussi par sa mine d’atouts nutritionnels, comme l’explique Raphaël Gruman : "Il est riche en vitamine C, en antioxydants, en fibres". Sous ses abords costauds, le coing se révèle un fruit tout en légèreté : "il est peu calorique et peu sucré" puisqu’il apporte environ 60 kcalories aux 100 g, dixit notre nutritionniste.
Découvrez en images, avec notre nutritionniste, les bonnes raisons de s'en faire un allié cet automne.
Le coing, un fruit anti-diarrhée
Sa richesse en fibres confère au coing un pouvoir protecteur pour les intestins, capable de lutter contre la diarrhée. Ses tanins aident à ralentir le transit intestinal, tandis que ses pectines sont capables de retenir une grande quantité d’eau, ce qui aide à soulager la diarrhée.
Le coing, un régulateur de cholestérol et de glycémie
Sa teneur en fibres soutient la régulation du cholestérol et de la glycémie (niveau de glucose dans le sang). Une action que l’on doit à la "pectine (…) une fibre contenue dans le coing qui limite l’assimilation des sucres et des graisses", précise Raphaël Gruman.
Plus précisément, en quoi le coing protège-t-il la santé cardiaque ? Raphaël Gruman, décrit le mécanisme vertueux : "Sa pectine au contact de l’eau forme un gel qui vient encapsuler les graisses. Le fruit limite l’assimilation et donc réduit le taux de cholestérol".
Le coing, un fruit qui convient même aux intestins sensibles
Que les personnes souffrant d’un syndrome de l’intestin irritable (ou colopathie fonctionnelle) se rassurent, le coing est bien assimilé. "Ses fibres sont douces pour le côlon, donc même les personnes ayant un côlon irritable le toléreront très bien, en le consommant après avoir enlevé la peau", souligne le nutritionniste.
Le coing, un fruit anti-fatigue
Avec environ 15 mg pour 100 g de coing (cru),ce fruit se révèle bon pourvoyeur de vitamine C, un antioxydant qui aide à lutter contre la fatigue. Plutôt utile en automne, quand notre vitalité et notre tonus tendent à s’amollir.
Le coing, un ami des régimes
Candidats à une diète amincissante, ou simplement soucieux de reprendre de bonnes habitudes alimentaires, sachez que le coing par sa faiblesse en calories et en sucre se déguste à l’envi. "Il peut se consommer facilement en dessert ou en accompagnement de plats salés", conseille Raphaël Gruman.
Le coing, un aliment qui booste l’immunité
Le coing a une propriété astringente et antiseptique par ses polyphénols, ses tanins et ses pectines. Ces derniers aident à combattre les infections en faisant la guerre aux mauvais germes et bactéries dans l’organisme.
Coing : comment le consommer en version sucrée ou salée ?
Pour les becs sucrés, Raphaël Gruman recommande de déguster le coing "en compote", en dessert ou au goûter. Une recette sucrée qui plaira à tous, même les plus petits.
Et en version salée ? Notre expert suggère un "magret de canard avec du coing poêlé". Et d’ajouter : "On coupe le coing comme des frites et on le poêle dans un peu d’huile d’olive". Sans oublier un détail qui fait la différence : "On le sert avec un magret de canard grillé". Ne reste plus qu’à passer en cuisine…
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.
Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.