Variole du singe : dans quels lieux risquez-vous de l’attraper ?

Maladie rare originaire de l’Afrique de l’Ouest, la variole du singe (appelée Monkeypox par les scientifiques) s’est propagée en Europe et dans le monde entier. Le Royaume-Uni a été le premier pays à annoncer un cas le 6 mai 2022.

Il s’agit d’une maladie infectieuse due à un Orthopoxvirus. "Cette maladie zoonotique est habituellement transmise à l’Homme dans les zones forestières d’Afrique du Centre et de l’Ouest par des rongeurs sauvages ou des primates, mais une transmission inter-humaine est également possible, en particulier au sein du foyer familial ou en milieu de soins", note Santé Publique France.

En France et en Europe, aucun décès n’a été signalé. La maladie est plus grave chez les enfants et chez les personnes immunodéprimées. "Elle peut se compliquer d’une surinfection des lésions cutanées ou d’atteintes respiratoires, digestives, ophtalmologiques ou neurologiques", avertissent les autorités.

Comment se transmet la variole du singe ?

Le virus de la variole du singe peut être transmis par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, ainsi que par les gouttelettes (salive, éternuements, postillons…). Les rapports sexuels, avec ou sans pénétration, réunissent ainsi les conditions propices à la contamination. Avoir plusieurs partenaires augmente vos facteurs de risque.

Corentin a fait partie des 440 premiers cas. À cette époque, Santé publique France faisait un tracing pour comprendre comment le virus se propageait. “J’avais eu une relation intime avec un seul homme cinq jours avant, donc c’est assez simple de savoir comment je l’ai attrapé. Mais comme la maladie est très visuelle et que cette personne ne présentait aucun symptôme, je n’avais pas du tout été alerté en la voyant”, a précisé le jeune homme auprès de Medisite. 

J’ai perdu 7 kilos en tout

                                Corentin. 

Après le choc du diagnostic, Corentin a dû s’isoler pendant trois semaines à partir de la date de prélèvement, le jeune confie que c’est la première semaine qui a été la plus difficile à vivre. “J’ai vécu une semaine atroce en termes de douleurs, j’ai perdu 7 kilos en tout. J’ai eu de la fièvre, des courbatures, des ganglions au niveau de l’aine mais aussi des lésions anales. Je n’ai pas été suivi pendant ces trois semaines, mais on m’a prescrit de la crème anesthésiante et du tramadol, un puissant antalgique.”

"La contamination peut aussi avoir lieu au contact de l’environnement du malade (literie, vêtements, vaisselle, linge de bain…). Il est donc important que les malades respectent un isolement pendant toute la durée de la maladie (jusqu’à disparition des dernières croutes, le plus souvent 3 semaines)", ajoute Santé Publique France dans un rapport.

Dernièrement, l’Anses a été saisie en urgence afin d’évaluer également le risque de transmission de ce virus par les aliments. L’Agence indique que le risque de transmission du virus Monkeypox par les aliments ne peut pas être exclu.

"Un aliment peut ainsi être contaminé directement par une personne malade, en particulier si celle-ci le manipule alors qu’elle présente des lésions ou des croûtes sur la peau. L’aliment peut aussi être contaminé après contact avec une surface elle-même contaminée. La transmission à l’être humain par l’intermédiaire de l’aliment pourrait ensuite se produire par ingestion ou manipulation de l’aliment contaminé", estime l’Anses.

Variole su singe : contact avec du sang et des fluides corporels

"La variole du singe se transmet principalement par contact direct avec du sang ou des fluides corporels, par contact avec les muqueuses, la peau et encore via des sécrétions bronchiques (crachats, postillons…), nous détaille le pharmacien. Il faut une interaction prolongée et quasiment un face à face pour l’attraper". On passe en revue en images les lieux à risque ci-dessous.

Pour rappel, la Haute autorité de santé recommande de vacciner de manière préventive :

  • les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les personnes trans multipartenaires ;
  • les professionnels exerçant dans des lieux de consommation sexuelle ;
  • les personnes se trouvant en situation de prostitution.

Variole du singe : les homosexuels plus touchés ?

Même si les cas sont actuellement surreprésentés dans la communauté homosexuelle,  tout le monde est à risque de contracter le virus, quelle que soit son orientation sexuelle.

Si l’épidémie touche actuellement les personnes gays, cela pourrait être lié à de  grands événements festifs organisés en Europe au sein de cette communauté, telles que la Gay Pride de Maspalomas (île de la Grande Canarie, Espagne) du 5 au 15 mai. “Il y a eu une très importante diffusion, d’autant que les gays très actifs sexuellement constituent une communauté très faible en nombre”, a expliqué au magazine  Transversal  Michel Ohayon, directeur médical du centre de santé sexuelle “Le 190” dans le 11ᵉ arrondissement parisien.

Virus Monkeypox : les gestes barrières pour limiter sa propagation

Les personnes infectées par la variole du singe doivent appliquer plusieurs gestes barrières pour éviter de contaminer leur entourage. Il est recommandé de :

  • S'isoler chez soi : l’isolement doit durer de 3 semaines jusqu'à guérison totale des lésions de la peau. Si vous ne vivez pas seul dans votre logement, isolez dans une pièce.
  • Pas de contact physique : il ne faut pas serrer les mains, ne pas embrasser ou encore ne pas avoir de rapports sexuels avec d'autres personnes pendant 21 jours.
  • Ne pas partager le linge de lit, de toilette, ni vaisselle avec les autres.
  • Porter un masque chirurgical en présence de quelqu’un. 
  • Porter des vêtements couvrant les lésions de la peau.
  • Pas de contact avec les animaux de compagnie pendant la période d’isolement : "lorsque ce n’est pas possible, il faut limiter les contacts avec l’animal, porter un masque et des gants lorsque l’on s’en occupe et se laver les mains après chaque contact avec l’animal", conseille l’Assurance Maladie.

Outre faire attention quand on est en contact avec un malade, dans quels lieux doit-on être vigilant face au virus ? Selon Thomas Kassab, pharmacien officinal, il va s’agir des endroits où il n’y a pas de distanciation possible. C’est là que le risque de contracter la variole du singe est le plus élevé.

Dans la chambre à coucher

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Variole du singe : dans quels lieux risquez-vous de l’attraper ?

La variole du singe peut se transmettre dans d’ébats sexuels : le virus de peut être transmis par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, ainsi que par les gouttelettes (salive, éternuements, postillons…).

Au restaurant

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Variole du singe : dans quels lieux risquez-vous de l’attraper ?

"Lorsque l’on mange face à quelqu’un de malade, c’est aussi une voie de transmission. C’est lié aux postillons", explique Thomas Kassab.

Un aliment peut être contaminé directement par une personne malade, en particulier si celle-ci le manipule alors qu’elle présente des lésions ou des croûtes sur la peau. L’aliment peut aussi être contaminé après contact avec une surface elle-même contaminée.

L’Anses recommande ainsi aux professionnels de la restauration d’appliquer les bonnes pratiques d’hygiène, de nettoyage et de désinfection des matériels et des locaux pour limiter la contamination dans les espaces ayant pu être fréquentés par des personnes contaminées.

En boîte de nuit

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Variole du singe : dans quels lieux risquez-vous de l’attraper ?

"En soirée ou en boîte de nuit, si l’on partage son verre, on peut aussi contracter le virus", estime le pharmacien.

A la plage ou à la piscine

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Variole du singe : dans quels lieux risquez-vous de l’attraper ?

À partir du moment, où la distanciation n’est pas possible, le risque est là. Le risque est double si vous avez des contacts avec les vêtements ou la serviette d’une personne infectée.

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Dans les hôpitaux

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Variole du singe : dans quels lieux risquez-vous de l’attraper ?

"Une transmission inter-humaine est possible, en particulier en milieu de soins", note Santé Publique France. En effet, vous êtes susceptible d’y croiser des malades.

Sources

Merci à Thomas Kassab, pharmacien officinal

https://www.ameli.fr/assure/actualites/variole-du-singe-ou-infection-virale-monkeypox-ce-qu-il-faut-savoir

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