Les maladies rénales sont souvent diagnostiquées trop tardivement, ce qui conduit de nombreux patients à souffrir d’insuffisance rénale qui ne peut être traitée que par la dialyse ou la greffe. En cause ? Le caractère silencieux et indolore de la plupart de ces pathologies.
Rien qu’en France, on estime que six millions d’individus souffrent d’une pathologie du rein mais l’ignorent. En tout, il y aurait un Français sur dix atteint d’une maladie rénale. “Un fléau qui ne cesse de progresser puisque plus de 11 000 personnes chaque année apprennent qu’elles souffrent d’une insuffisance rénale chronique terminale nécessitant un traitement de suppléance (dialyse ou greffe)”, avance la Fondation du rein. Aujourd’hui, 12 500 patients sont en attente d’une greffe de rein.
Insuffisance rénale : 1 malade sur 3 reçoit un diagnostic tardif
Certaines personnes présentent un ou plusieurs facteurs de risque de développer une maladie rénale, en particulier celles souffrant de diabète ou d’une hypertension artérielle. Pour eux, une surveillance régulière est proposée (une fois par an), ce qui permet souvent de détecter précocement la survenue de la pathologie.
Mais pour “plus d’un tiers des personnes qui souffrent d’une insuffisance rénale chronique (IRC), le diagnostic est posé au dernier moment : ils doivent alors dialyser en urgence”, alerte l’organisme. C’est souvent par hasard, lors d’un bilan sanguin réalisé pour une autre raison, que la maladie est découverte. Pour combattre ce phénomène, une semaine de dépistage du rein est organisée partout en France chaque année. L’édition 2022 a lieu du 5 au 12 mars. C’est anonyme et gratuit, et “en cas d’anomalie, ce dépistage peut permettre une prise en charge précoce”.
Si ce dépistage consiste en un simple test urinaire, qui est l’une des premières façons de dépister un trouble, le diagnostic complet des maladies rénales s'effectue grâce à cinq tests médicaux. On vous en parle en images.
L’analyse des urines sur bandelette
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Un test sur bandelette permet de détecter la présence de certaines protéines dans les urines, et donc de soupçonner un éventuel problème aux reins.
Le bilan sanguin
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La prise de sang permet de connaître la capacité des reins à éliminer les déchets de l'organisme et le dosage de la créatinine sanguine, un déchet produit par le corps, filtré par les reins et rejeté dans les urines. Quand les reins fonctionnent mal, la créatinine est moins bien éliminée et s'accumule en trop grande quantité dans le sang.
Si après ce bilan, votre médecin suspecte une maladie rénale chronique, le diagnostic doit être confirmé en répétant les tests dans les 3 mois qui suivent, de préférence dans le même laboratoire.
L’analyse cytobactériologique des urines
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Si le test des bandelettes urinaires est positif, cet examen plus poussé est parfois proposé pour rechercher la présence de germes dans les urines. Il se réalise en laboratoire, et le résultat permet d’adapter le traitement nécessaire en cas d’infection urinaire.
L’échographie rénale
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Cette échographie permet de visualiser les reins et les voies urinaires à la recherche d'une anomalie : reins asymétriques, contours bosselés, reins de petite taille, gros reins polykystiques, obstacle au niveau des uretères, etc.
La biopsie rénale
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Cet acte médical sous anesthésie locale est parfois nécessaire pour établir un diagnostic. Un ou plusieurs fragments de tissu rénal sont alors prélevés au patient puis examinés au microscope.
Sources
https://www.fondation-du-rein.org/semaine-nationale-du-rein/
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/maladie-renale-chronique/symptomes-diagnostic-evolution
https://www.ameli.fr/assure/sante/examen/analyse/preparer-ecbu-lire-resultats
https://www.american-hospital.org/examen/biopsie-renale#:~:text=Qu'est%2Dce%20qu',touchent%20syst%C3%A9matiquement%20les%20deux%20reins.
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