Sommaire
- Définition : qu'est-ce qu'une pyélonéphrite?
- Types de pyélonéphrites : aiguë et chronique
- Chiffres
- Les symptômes de la pyélonéphrite
- Les causes de la pyélonéphrite
- Facteurs favorisant la pyélonéphrite
- Personnes concernées par la pyélonéphrite
- La pyélonéphrite est-elle contagieuse ?
- Qui, quand consulter ?
- Complications et évolution de la pyélonéphrite
- Comment diagnostiquer une pyélonéphrite ?
- Traitements de la pyélonéphrite
- Quels remèdes pour vous soulager ?
- Prévenir la pyélonéphrite
- Sites d’informations et associations
Définition : qu'est-ce qu'une pyélonéphrite?
Parmi les nombreuses maladies des reins, la pyélonéphrite occupe une place un peu particulière par son caractère ascendant, puisqu’il s’agit d’une infection urinaire haute.
La pyélonéphrite aiguë est une infection, associée à une inflammation, d'origine bactérienne, de l’appareil urinaire dans sa partie haute (reins).
Cette infection urinaire est localisée dans un seul rein et dans la voie urinaire allant de ce rein à la vessie, l’uretère (canal qui conduit l'urine du rein vers la vessie). C’est pourquoi la pyélonéphrite aiguë est également qualifiée d’infection urinaire "haute".
La pyélonéphrite apparaît souvent suite à une infection urinaire, comme une cystite aiguë, qui n'a pas été traitée.
Le principal agent infectieux de cette maladie est la bactérie Escherichia Coli, exactement comme dans la cystite. Ce microbe est responsable de 75 à 90 % des cas d’infections de l’appareil urinaire. D’autres germes sont plus rarement impliqués.
Schéma de la pyélonéphrite aiguë
Il existe 3 types d’infections urinaires : urétrite, cystite et pyélonéphrite. La pyélonéphrite aiguë est une infection urinaire qui atteint les reins pouvant laisser des cicatrices rénales définitives.
Résultant d’une cystite mal soignée, la pyélonéphrite endommage la cavité rénale (bassinet), provoquant un reflux de l’urine de la vessie vers le rein.
Comment le rein s’infecte-t-il ?
La pyélonéphrite survient quand des germes pathogènes, comme l'Escherichia Coli, remontent le tractus urinaire et vont provoquer un abcès sur le rein. En général, ces bactéries provoquent dans un premier temps une inflammation de la vessie (cystite), d'où les brûlures au moment d’uriner. Si la cystite n'est pas traité, les bactéries vont se développer et peuvent remonter jusqu’aux reins. La cystite se transforme alors en pyélonéphrite.
Types de pyélonéphrites : aiguë et chronique
Deux formes de pyélonéphrites existent :
- La pyélonéphrite aiguë : Ce type de pyélonéphrite est généralement causé par une bactérie présente dans les urines. Les bactéries de la vessie remontent dans les uretères, atteignent le bassinet puis le parenchyme rénal (partie périphérique du rein). Un seul des deux reins est touché par cette infection bactérienne. Touchant principalement les femmes enceintes, on parle de pyélonéphrite aiguë de l’adulte.
- La pyélonéphrite chronique : ignorée ou mal traitée (exemple : infections urinaires récidivantes), la pyélonéprhite peut devenir chronique et les deux reins peuvent être atteints. En l’absence de traitement, la pyélonéphrite chronique peut conduire à une insuffisance rénale. La pyélonéphrite chronique est plus fréquente chez les enfants que chez les adultes.
Chiffres
- La pyélonéphrite aiguë est plus fréquente chez la femme que chez l’homme, en particulier lors de la grossesse. La présence d'une malformation des voies urinaires favorise également sa survenue. La pyélonéphrite aiguë doit être traitée sans délai, surtout chez les personnes à risque de complications comme les femmes enceintes.
Pyéloéphrite : est-on plus à risque enceinte ?
Réponse du Docteur Evanguelos Xylinas, chirurgien urologue :
"La pyélonéphrite est plus fréquente pendant la grossesse et doit être traitée sans délai pour éviter les complications."
- La pyélonéphrite aiguë survient le plus souvent chez les femmes âgées entre 15 et 65 ans.
- La pyélonéphrite aiguë survient le plus souvent chez la femme à la suite d’une cystite non ou mal traitée.
- Escherichia coli, une bactérie normalement présente dans le gros intestin, est l’agent responsable d’environ 75 à 90 % des affections de l'appareil urinaire.
- Dans environ 5 % des cas, les infections peuvent atteindre les reins depuis une autre partie de l’organisme par la circulation sanguine. Par exemple, une infection cutanée à staphylocoque peut diffuser l’infection vers les reins par la voie sanguine.
Les symptômes de la pyélonéphrite
La pyélonéphrite aiguë chez l’adulte
Après un épisode fréquent, mais souvent discret de cystite (brûlures urinaires, envie fréquente d'uriner...), les symptômes de pyélonéphrite apparaissent de façon brutale.
Les signes d'une infection urinaire
- Une envie fréquence d’uriner (pollakiurie)
- Des brûlures lors de la miction (douleur en urinant)
- Des urines malodorantes ou troubles avec présence de pus (pyurie)
- La présence de sang dans les urines (hématurie)
Les signes d'une douleur lombaire
- Des douleurs de la région lombaire (fosse lombaire) et/ou abdominale, en général d’un seul côté. Elles peuvent être spontanées, ou apparaître lors de la palpation par le médecin. Elles peuvent irradier sous les côtes ou descendre vers le pubis.
- L’infection est généralement rapidement repérée chez l’adulte qui se plaint de violentes douleurs dans le bas du dos.
Fièvre et troubles digestifs
- Une forte fièvre supérieure à 38,5 °C,
- Des frissons, des sueurs, un malaise général
- Des désordres digestifs : nausées, vomissements, diarrhée, ballonnement
Une pyélonéphrite sans fièvre : c'est possible ?
OUI. Il est possible de constater une pyélonéphrite sans fièvre. Si la forme aiguë se caractérise par une fébrilité élevée, il est possible de présenter une pyélonéphrite sans fièvre, ce qui rend son diagnostic précoce plus difficile. En effet, les manifestations cliniques de cette infection rénale vont dépendre de son stade d’évolution. A un stade précoce, la pyélonéphrite peut passer inaperçue et ne présenter aucun signe caractéristique. Une infection du rein sans fièvre est ainsi tout à fait envisageable. Seules quelques brûlures mictionnelles peuvent alors être ponctuellement ressenties. C’est dans sa phase aiguë que la fièvre apparaît brutalement, témoignant du processus infectieux en cours.
Chez les personnes âgées, les signes de pyélonéphrite aiguë sont souvent différents : l'état général de la personne s’altère brutalement. Elle devient confuse (ses fonctions mentales sont perturbées) et souffre de douleurs abdominales. La fièvre n’est pas toujours présente.
Photo : douleur de la fosse lombaire gauche lors d'une pyélonéphrite aiguë
Crédit : Grook Da Oger — Travail personnel © CC - Licence : https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/
La pyélonéphrite aiguë chez le bébé et le petit enfant
Chez le grand enfant, les symptômes sont identiques à ceux de l'adulte, mais chez le bébé ou l'enfant en bas âge, les symptômes sont trompeurs. Les symptômes de la pyélonéphrite aiguë chez le bébé et le petit enfant peuvent être :
- Une fièvre inexpliquée
- Des urines de couleur ou d'odeur inhabituelle
- Des pleurs en urinant
- La présence de sang dans les urines
- Une perte d'appétit, un refus du biberon
- Des vomissements et/ou une diarrhée
- Des douleurs abdominales
- Un changement d'humeur, une fatigue, une irritabilité, des geignements
- Une perte de poids
Les causes de la pyélonéphrite
Une pyélonéphrite aiguë peut avoir différentes causes. Le risque de pyélonéphrite augmente en cas de :
- Blocage physique (obstruction) du flux urinaire dans le bassinet, lié par exemple à une anomalie anatomique
- Calcul rénal
- Prostate hypertrophiée
- Reflux de l’urine provenant de la vessie dans les uretères. Celui-ci est accru au cours de la grossesse. Lorsque la femme est enceinte, l’utérus distendu comprime les uretères et gêne l’écoulement normal du flux urinaire. De plus, la grossesse augmente le risque de reflux urétéral en dilatant les uretères et en réduisant les contractions musculaires qui amènent l’urine au travers des uretères jusqu’à la vessie
- Cathéter à demeure dans la vessie : il peut causer une pyélonéphrite en permettant aux bactéries de pénétrer ou de rester dans la vessie
- Diabète ou affaiblissement du système immunitaire (qui réduit la capacité de l’organisme à combattre les infections)
Facteurs favorisant la pyélonéphrite
Plusieurs facteurs semblent favoriser le risque de pyélonéphrite :
- La grossesse : la progestérone entraîne une action relaxante du sphincter vésico-urétral et l’augmentation du résidu post-mictionnel entraînant plus facilement la prolifération bactérienne
- La ménopause avec la modification de la flore bactérienne vaginale liée à la carence en œstrogènes
- Le diabète par la présence de glucose dans les urines et les troubles de la miction qu’il occasionne (diurèse accélérée, donc miction fréquente)
- Les troubles du transit
- Un manque d'hydratation
- Les périodes prémenstruelles et postmenstruelles
- Le manque ou l’excès d’hygiène de la zone intime
- Toute anomalie organique ou fonctionnelle de l’arbre urinaire
- L’insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min)
- L’immunodépression grave
- Un âge supérieur à 75 ans, ou supérieur à 65 ans associé à au moins 3 des critères suivants :
- perte de poids involontaire au cours de la dernière année
- vitesse de marche lente
- faible endurance
- faiblesse/fatigue
- activité physique réduite
Personnes concernées par la pyélonéphrite
Suivant le contexte de survenue, une pyélonéphrite aiguë peut présenter plus de risques de complications. C’est le cas si elle survient chez :
- Chez les femmes âgées de 15 ans à 65 ans. La prolifération des bactéries jusqu’aux reins résulte d’une infection urinaire ou cystite non ou insuffisamment traitée. Il faut savoir que cette infection rénale touche majoritairement les femmes car la structure anatomique de l’arbre urinaire féminin favorise la multiplication des souches bactériennes.
- Un individu présentant des anomalies des voies urinaires (reflux vésico-urétéral, lithiase urinaire, tumeur...) ou venant de subir une intervention sur l’appareil urinaire
- Les hommes âgés : risque d’infection de la prostate associée ou prostatite
- Les femmes enceintes. La grossesse constitue un facteur de risque de la pyélonéphrite
- Un sujet âgé : supérieur à 75 ans
- Une personne souffrant d'immunodépression : cancer, VIH, greffe rénale, traitement immunosuppresseur
- Une personne sous immunosuppresseur : médicament destiné à diminuer ou supprimer les défenses immunitaires de l'organisme. Ils sont prescrits dans certaines maladies et en cas de greffe d'organe
- Une personne présentant une maladie rénale chronique
La pyélonéphrite est-elle contagieuse ?
Les personnes qui ont des rapports sexuels réguliers sont vulnérables aux infections urinaires, d'où une inquiétude sur la contagion de la pyélonéphrite.
Toutefois, la pyélonéphrite n’est pas contagieuse : vous ne risquez pas d’attraper cette infection suite à une relation sexuelle non protégée. Elle apparaît généralement suite à une cystite non traitée ou négligée.
Qui, quand consulter ?
En cas de symptômes laissant suspecter une pyélonéphrite aiguë, il faut consulter un urologue ou son médecin généraliste sans tarder dans la journée.
- En présence des signes de gravité suivants : troubles de la conscience, faiblesse extrême, troubles respiratoires, pâleur, peau marbrée..., une hospitalisation en urgence est indispensable.
- Chez l’enfant, en cas de doute de pyélonéphrite, parlez-en au plus vite à votre médecin traitant ou pédiatre.
Complications et évolution de la pyélonéphrite
La pyélonéphrite aiguë entraîner les complications suivantes :
- Hypotension et troubles digestifs : ils peuvent se manifester à la phase initiale, y compris dans les formes simples
- Retard et/ou une résistance au traitement
- La pyélonéphrite peut devenir grave en empêchant l'excrétion des urines. On parle de pyélonéphrite obstructive. Dans ce cas, elle nécessite un drainage des urines en urgence. La rétention d'urine purulente risque de détruire le rein et engendrer une septicémie (intoxication du sang ou sepsis : infection grave due à la présence de microbes pathogènes dans le sang)
- Insuffisance rénale. Selon l'INSERM, "Les pyélonéphrites constituent 4,3% des nouveaux cas d’insuffisance rénale. Elles résultent d’infections bactériennes répétées des voies urinaires hautes, souvent par E. coli, affectant l’un ou les deux reins."
- Les spécificités liées à la grossesse augmentent le risque que ces germes remontent jusqu’aux reins. La gravité de la pyélonéphrite peut provoquer :
- une infection grave pour la mère ;
- une transmission des germes à l’enfant au cours de la grossesse ou lors de l’accouchement ;
- un accouchement prématuré.
Comment diagnostiquer une pyélonéphrite ?
Bandelette urinaire et ECBU : deux examens indispensables au diagnostic de la pyélonéphrite
- Bandelette urinaire :
Elle permet de détecter les leucocytes (globules blancs) et la présence de nitrites produits par les bactéries dans les urines.
- Si le test est négatif : le diagnostic de pyélonéphrite aiguë est improbable.
- Si le test est positif : un examen cytobactériologique des urines (ECBU) est systématiquement réalisé.
Photo : bandelette urinaire
Crédit : Grook Da Oger — Travail personnel © CC - Licence : https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/
- Examen cytobactériologique des urines (ECBU) :
L'ECBU permet de relever la présence de très nombreux leucocytes et germes dans les urines. Cet examen permet :
- d’identifier la bactérie en cause.
- de déterminer, par l'antibiogramme, les antibiotiques auxquels la personne est sensible.
L'ECBU doit-il être réalisé avant la prise de traitement ?
Réponse du Docteur Evanguelos Xylinas, chirurgien urologue :
"Le prélèvement d'urine de l’ECBU doit être fait avant la prise du traitement. De plus, la prise des antibiotiques doit être commencée sans délai après le recueil des urines. Le résultat de l’antibiogramme permettra d'adapter le traitement antibiotique si besoin."
Bilan sanguin : en cas de pyélonéphrite grave
Des examens sanguins peuvent être prescrits dans les pyélonéphrites aiguës à risque de complications :
- La numération formule sanguine (NFS) : elle met en évidence une augmentation des globules blancs en rapport avec l’infection.
- Le dosage de la créatinine : elle permet d'étudier le fonctionnement des reins.
- La recherche de marqueurs de l’inflammation.
- Les hémocultures (recherche d’un germe dans le sang) : elles sont réalisées surtout en présence de signes de gravité ou en cas de doute diagnostic
Échographie abdominopelvienne et uroscanner : dans certains cas seulement !
- L’échographie des reins, des voies urinaires et de la vessie n'est pas systématique lors d'un premier épisode, mais elle est recommandée dans les meilleurs délais (24h) en cas de :
- Pyélonéphrite aiguë très douloureuse
- Persistance des symptômes après la prise d'antibiotiques pendant 3 jours
- Récidive de pyélonéphrite aiguë
Pyélonéphrite : à quoi sert l'échographie ?
Réponse du Docteur Evanguelos Xylinas, Chirurgien urologue :
"Cet examen est important car il permet de visualiser les reins et l’appareil urinaire. Il peut mettre en évidence une dilatation anormale des voies urinaires, la présence d’un calcul, ou une complication comme un abcès rénal."
- Un scanner de la vessie et des reins avec injection d'iode appelé uroscanner, peut être nécessaire :
- S'il y a un doute sur la présence d’un obstacle.
- En cas d’absence d’amélioration sous traitement.
- S'il y a un risque de complication.
Cet examen détermine avec précision les atteintes au niveau du rein (abcès rénal...) et détecte de façon plus sensible les obstacles éventuels.
Traitements de la pyélonéphrite
Traitements de la pyélonéphrite aiguë de l’adulte
- Les antibiotiques :
- Dès que le prélèvement d'urine en vue de l'examen cytobactériologique urinaire (ECBU) est réalisé, le médecin prescrit une antibiothérapie à visée urinaire.
- Quand il reçoit les résultats de l'ECBU et de l'antibiogramme, le praticien adapte le traitement en cas d'insensibilité du germe en cause à l'antibiotique prescrit en première intention. Le médecin choisit l'antibiotique efficace contre le germe responsable de la pyélonéphrite aiguë. Ce traitement doit être pris de 7 à 10 jours dans les pyélonéphrites aiguës simples et de 10 à 14 jours dans les pyélonéphrites graves lors de complications.
- Au bout de 48 à 72h :
- Le médecin vérifie l’efficacité du traitement et l’adapte le cas échéant.
- La fièvre et les signes urinaires doivent avoir disparu.
- Un ECBU de contrôle peut être effectué, mais il est non nécessaire si les symptômes ont totalement disparu.
À noter : si la fièvre persiste pendant 72 heures et/ou des complications apparaissent, de nouveaux examens peuvent être réalisés : ECBU de contrôle, uroscanner et adapter le traitement.
Photo : le traitement initial de la pyélonéphrite peut nécessiter des injections d'antibiotiques, voire une hospitalisation
Crédit : Grook Da Oger — Travail personnel © CC - Licence : https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/
- La chirurgie : elle est de mise si les examens montrent que quelque chose bouche de manière chronique les voies urinaires, par exemple :
- Une anomalies structurales.
- Un calcul particulièrement grand.
- L'ablation du rein infecté peut aussi s’avérer nécessaire chez les personnes présentant une pyélonéphrite chronique et qui sont sur le point de subir une transplantation rénale.
Quels remèdes pour vous soulager ?
Les huiles essentielles
En cas de pyélonéphrite et si vous ne faites pas l’objet d’une hospitalisation, vous pouvez utiliser certains remèdes naturels afin d’accompagner l’antibiothérapie. Ces derniers sauront vous soulager et accélérer votre guérison. Des remèdes de grand-mère peuvent agir sur les douleurs lombaires ou encore optimiser le fonctionnement de vos reins.
Mais la plupart des solutions naturelles sont à utiliser à titre préventif : il s’agit d’éviter l’infection urinaire dont résulte souvent la pyélonéphrite. Le principal remède naturel pour aider le fonctionnement de vos reins reste une bonne hydratation : eau faiblement minéralisée, produits naturels diurétiques et drainants… beaucoup de solutions s’offrent à vous.
La pyélonéphrite occasionne souvent des douleurs lombaires. Vous pouvez utiliser des huiles essentielles aux propriétés antalgiques et anti-inflammatoires pour soulager ces dernières. Les HE de prédilection sont la gaulthérie, la menthe poivrée ou encore la lavande.
Consommer des cranberries
La cranberry (parfois appelée canneberge) est une petite baie rouge à la fois amère et acidulée. Ces baies contiennent des flavonoïdes, des anthocyanes et des proanthocyanidines qui seraient capables de se fixer sur certaines bactéries et d’empêcher ces dernières d'adhérer aux cellules de la vessie. Elles sont alors éliminées par les voies naturelles. Les Américaines consomment ces fruits depuis des décennies afin de prévenir les infections urinaires sous forme de jus ou de comprimés.
Les sources de chaleur
Les douleurs dans le bas du dos et du ventre sont fréquentes en cas de pyélonéphrite. La chaleur est un excellent moyen de combattre ces tensions. Il existe différents moyens de réchauffer la zone douloureuse. Placez par exemple une bouillotte sur le bas du ventre ou du dos. Vous pouvez aussi utiliser des patchs chauffants (que vous trouverez en pharmacie), une serviette chaude, une bouteille remplie d’eau chaude ou encore un coussin chauffant à basse température. Un simple bain chaud peut aussi vous soulager.
Traitements de la pyélonéphrite aiguë du petit enfant
La présence d'une infection urinaire est dépistée par le test à la bandelette.
S'il est positif, un examen cytobactériologique des urines (ECBU) est pratiqué en laboratoire. Il permet d'identifier la bactérie responsable de l'infection, puis de tester sa sensibilité aux antibiotiques par antibiogramme.
Prévenir la pyélonéphrite
- Il est recommandé de prendre une petite dose d’antibiotique en tant que traitement à long terme, chez les personnes présentant des épisodes fréquents de pyélonéphrite ou chez lesquelles l’infection récidive à l’arrêt du traitement antibiotique. La durée idéale d’un tel traitement n’est pas connue.
- En cas de récidive de l’infection, le traitement préventif peut se poursuivre indéfiniment.
- Les conseils pratiques pour prévenir l'apparition de cystites, pouvant être à l'origine d'une pyélonéphrite aiguë sont aussi à prendre en compte :
- Boire beaucoup d'eau et de liquides non alcoolisés.
- Uriner dès qu'on en ressent le besoin : ne pas se retenir et vider totalement sa vessie afin d’éviter qu’il n'y persiste des résidus d’urines, propice à la multiplication d’éventuelles bactéries.
- Ne pas prendre de douches vaginales et ne pas utiliser pas de produits d'hygiène intime parfumés ou de bains moussants.
- S'essuyer d'avant en arrière après être allé aux toilettes.
- Urinez tout de suite après chaque rapport et éviter l'usage des spermicides.
- Lutter contre la constipation.
- Portez des sous-vêtements en coton.
Sites d’informations et associations
Association française d'urologie : https://www.urofrance.org/
Assurance Maladie, comprendre la pyélonéphrite aigüe, 16 mai 2017
J. Drai, T. Bessede, J.-J. Patard, Association française d’urologie, Prise en charge des pyélonéphrites aiguës, 6 Janvier 2011 [Consulté le 21/11/2019]
T. H. Imam, Pyélonéphrite chronique, Le manuel MSD[Consulté le 21/11/2019]
Haute autorité de santé, Pyélonéphrite aiguë de la femme, 18 novembre 2016, [Consulté le 21/11/2019]
Vidal, Pyélonéphrite aiguë du nourrisson et de l’enfant, 22 octobre 2019 [Consulté le 21/11/2019]
Doublet J-D. Pyélonéphrites non compliquées et compliquées de l'adulte : diagnostic et traitement. EMC - Urologie 2016;9(4):1-13 [Article 18-070-A-10]
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