Pratiquer une activité physique est recommandé pour rester en bonne santé et éloigner les maladies. Selon une récente étude, utiliser une montre connectée afin de compter ses pas pourrait également avoir un grand impact sur votre santé.
Selon les chercheurs du Vanderbilt Universty Medical Center (Etats-Unis), le fait d’avoir connaissance de notre performance nous aiderait à augmenter son intensité, ce qui conduirait à réduire le risque de nombreuses maladies courantes dont le diabète, l’hypertension, l’obésité et l’apnée du sommeil. Les résultats ont été publiés le 10 octobre dans la revue Nature Médecine.
Obésité : 11 000 pas quotidiens réduit le risque de 64%
Les scientifiques ont analysé une moyenne de quatre ans de données d’activité et de santé provenant de plus de 6 000 participants. Ces derniers étaient bénévoles au programme All of Us, une initiative fédérale de recherche en médecine. Ils devaient porter des trackers d'activité Fitbit qui donnaient accès à leur dossier de santé électronique au moins 10 heures par jour.
Les participants étaient tous âgés de 41 à 67 ans et présentaient des IMC (Indice de masse corporelle) allant de sain (24,3) à obésité (32,9).
À l’aide de ces données, les chercheurs ont comparé l'incidence des diverses maladies courantes (diabète, obésité…) sur l’ensemble des bénévoles de l’étude. Il en est ressorti que faire plus de 8 200 pas par jour protégerait contre l'obésité, l'apnée du sommeil, le reflux gastro-œsophagien et le trouble dépressif majeur. Les résultats suggèrent également que les personnes en surpoids peuvent réduire leur risque de devenir obèses de 64 % si elles augmentent leurs pas quotidiens de 6 000 à 11 000.
Lors de l'étude, plus le nombre de pas augmentait, plus le risque diminuait. Les risques d’hypertension et de diabète étaient la seule exception puisqu’ils n’ont pas diminué davantage au-delà des 8 000 à 9 000 pas quotidiens.
Montre connectée : ses adeptes sont plus actifs que la moyenne
Selon l’étude, les participants portant une montre connectée ont tendance à être plus actifs que l'adulte moyen. “Le fait que nous ayons pu détecter des associations solides entre les étapes et la maladie dans cet échantillon actif suggère que des associations encore plus fortes peuvent exister avec une population plus sédentaire", expliquent les scientifiques.
En effet, les chercheurs estiment qu’une étude approfondie serait nécessaire, en prenant en compte une population plus diversifiée et représentative. Ils se félicitent tout de même de cette découverte qui témoigne de l’impact positif que nos appareils peuvent avoir sur notre pratique du sport et, ainsi, de notre santé générale.
“L'intégration des données des trackers d'activité portables commerciaux et des moniteurs de santé dans le dossier de santé électronique (DSE) peut être précieuse pour les médecins, qui pourraient l'utiliser pour adapter l'activité physique aux caractéristiques cliniques et aux profils de risque des patients", conclut Evan Brittain professeur agrégé de médecine au Vanderbilt University Medical Center.
https://www.nature.com/articles/s41591-022-02012-w
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