La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune du système nerveux central, qui concerne environ 110 000 personnes en France. À ce jour, il n’existe aucun traitement curatif, mais un suivi multidisciplinaire permet d’améliorer le quotidien des patients.
Pour l’heure, il n’existe pas de preuve scientifique indiquant que l’alimentation pourrait influencer l’évolution de la maladie, mais des études sont en cours sur le sujet. En outre, l’adoption d’une alimentation anti-inflammatoire - ou faible en aliments inflammatoires - fait partie des traitements complémentaires utilisés en médecine douce, et notamment, en naturopathie.
Ce régime, à adopter en complément des traitements conventionnels, semble avoir des effets bénéfiques sur les symptômes et l’évolution de la sclérose en plaques. Dans ce diaporama, nous vous listons un certain nombre d’aliments à éviter, car ils favorisent l’inflammation.
Les symptômes de la sclérose en plaques
Cette maladie neurologique évolutive est souvent diagnostiquée entre 25 et 35 ans et touche majoritairement des femmes (ces dernières représentent trois quarts des malades). Elle est d’ailleurs “la première cause de handicap sévère non traumatique chez les jeunes adultes”, précise l’Inserm.
Les symptômes varient en fonction de l’emplacement des lésions dans le cerveau ou la moelle épinière et sont souvent transitoires, c’est-à-dire qu’ils évoluent au cours de la vie du patient. On peut observer :
- des troubles moteurs liés à une faiblesse musculaire ;
- des troubles de la sensibilité (fourmillements, engourdissements, douleurs…) ;
- des troubles de l’équilibre et de la coordination ;
- des troubles visuels ;
- des troubles urinaires et sexuels ;
- des troubles cognitifs (difficultés d’attention, de concentration, de mémorisation…).
“Dans 85 % des cas, la sclérose en plaques débute par une forme à poussées. L’évolution et l’expression de la maladie sont extrêmement imprévisibles”, précise le site du ministère des Solidarités et de la Santé. Plus rare, la forme progressive d’emblée survient le plus souvent après l’âge de 40 ans.
L’entrecôte : toxique pour les intestins
Pourquoi on l’évite : elle est constituée d’une grande quantité de lipides, presque 12 g pour 100 g, dont environ 50 % de graisses saturées. "Elles sont problématiques pour plusieurs raisons, explique le Dr Alain Bondil, médecin nutritionniste et auteur du livre Un autre regard sur la sclérose en plaques (Ed. Jouvence). Elles augmentent la perméabilité de la paroi intestinale, qui laisse passer des éléments toxiques dans l’organisme. Cela dérègle la réponse immunitaire, or la sclérose en plaques est une maladie du système immunitaire. D’autre part, les graisses saturées augmentent l’inflammation, donc la fréquence des poussées."
À la place : on préfère le poisson ou les viandes constituées de moins de 6 % de matière grasse.
Les chips accélèrent l'évolution de la maladie
Pourquoi on les évite : elles contiennent entre 1,8 et 3 g de sel pour 100 g, quand on ne devrait pas en consommer plus de 5 g par jour. En 2014, des chercheurs argentins de l"Institut de recherche en neurologie de Buenos Aires ont découvert qu’une forte consommation de sel accélérait l’évolution de la sclérose en plaques.
À la place : on préfère les bâtonnets de légumes crus à l’apéritif, riches en vitamines et en antioxydants qui combattent l’inflammation.
Le thon : trop de mercure
Pourquoi on l’évite : tout au bout de la chaîne alimentaire, les gros poissons sont les plus contaminés par les métaux lourds. "Le mercure, en particulier, est toxique pour le système nerveux", rappelle le Dr Bondil. En grande quantité, il pourrait jouer un rôle dans le déclenchement de la sclérose en plaques.
À la place : on consomme de préférence des petits poissons comme les sardines. Beaucoup moins contaminés, ils permettent de conserver les bienfaits nutritionnels des poissons gras.
Le vin rouge : mauvais pour le cerveau et aggrave les symptômes
Pourquoi on l’évite : il est riche en resvératrol. Dans une étude parue en 2013 dans l'American Journal of Pathology menée par les chercheurs de l’université de Louisiane ont démontré que son pouvoir vasodilatateur, positif pour le système cardiovasculaire, accélérait les lésions cérébrales de la sclérose en plaques et aggravait les symptômes.
À la place : on préfère les jus de fruits et de légumes frais, bourrés de vitamines, qui aident à lutter contre la fatigue et renforcent les défenses immunitaires.
Le beurre favorise les poussées inflammatoires
Pourquoi on l’évite : en excès, sa consommation favorise les poussées inflammatoires de la maladie. Avec ses 80 % de matière grasse, le beurre est une source importante de graisses saturées. Cuisiner au beurre signifie également se priver des huiles végétales riches en acides gras insaturés.
À la place : on fait la part belle aux huiles qui contiennent des acides gras oméga-3, comme l’huile de colza. "Une consommation suffisante de graisses insaturées est essentielle pour retrouver l’imperméabilité de la paroi intestinale, et pour réduire les poussées inflammatoires de la sclérose en plaques", confirme le Dr Bondil.
Sclérose en plaques, Inserm, 17 septembre 2020.
La sclérose en plaques, ministère des Solidarités et de la Santé, 16 février 2021.
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