- 1 - Un torticolis, c'est quoi ?
- 2 - Une pommade pour détendre
- 3 - Mettez du chaud
- 4 - Des aimants pour calmer la douleur
- 5 - Le collier cervical pour quelques heures
- 6 - Antidouleurs : commencez par le paracétamol
- 7 - Ostéopathie : oui mais ne perdez pas de temps !
- 8 - Manipulations : que chez un spécialiste
- 9 - Un torticolis ne doit pas durer plus d'une semaine !
Un torticolis, c'est quoi ?
Un torticolis correspond à une contraction douloureuse unilatérale d'un muscle du cou. Le terme vient du latin "tortum collum" qui signifie "cou tordu". On parle aussi de "cervicago", de "latérocolis" ou de "cou sur le côté". Le plus souvent bénin, le torticolis peut être causé par :
- un faux mouvement.
- un courant d'air ou la climatisation chez des personnes sensibles au froid.
- une mauvaise position, notamment chez les gens souffrants d'arthrose cervicale.
Une pommade pour détendre
En première intention, un torticolis peut être soulagé par l'application d'une pommade relaxante sur le plan musculaire (type Décontractyl®) ou anti-inflammatoire, pour détendre un peu le muscle.
Ces produits sont disponibles sans ordonnance en pharmacie. Si les symptômes ne passent pas au bout de 4 à 5 jours, consultez le médecin traitant.
Mettez du chaud
Parce que "le chaud détend les muscles" rappelle le Dr Jean-François Marc, rhumatologue et médecin du sport, il est conseillé d'y faire appel lors d'un torticolis.
En pratique : Appliquer une serviette chaude, un coussin chaud ou passer le sèche-cheveux sur la zone douloureuse. Ce conseil s'applique dans l'attente d'avoir un rendez-vous chez le médecin, mais aussi après, en parallèle du traitement prescrit.
Des aimants pour calmer la douleur
La magnétothérapie (traitement par les aimants) peut être utile dans le cas d'un torticolis. "Les aimants ont une action antalgique, explique Monique Vial, naturopathe et fondatrice d'Auris, fabricant français de solutions thérapeutiques utilisant les aimants. Ils agissent de deux façons physiologiques : le mouvement sanguin dans la zone où sont placés les aimants produit des micro-courants électriques qui stimulent la sécrétion d'endorphines et atténuent la transmission nerveuse de la douleur au cerveau."
En pratique : Les aimants peuvent s'appliquer sous deux formes lors d'un torticolis :
- la minerve qui n'a pas un rôle de maintien ici, mais permet aux aimants de rester contre la zone douloureuse (39,90 euros chez Auris).
- les aimants seuls, de préférence de 15 mm de diamètre pour un torticolis. "On les utilise toujours par paire, car chacun a une face Nord et une face Sud. On les espace de 5 cm pour créer un pont magnétique, la douleur doit être située au milieu des deux aimants fixés sur la peau avec des adhésifs" poursuit la spécialiste. On peut les garder toute une journée.
Attention : L'utilisation d'aimants doit se faire après la confirmation par le médecin qu'il s'agit d'un torticolis purement musculaire. Ils peuvent alors remplacer les médicaments antidouleurs classiques.
Où trouver des aimants ? Vous pouvez acheter les produits de magnétothérapie dans certaines pharmacies et magasins bio. Il est important de choisir de bons matériaux, les aimants en néodyme étant les plus conseillés.
Le collier cervical pour quelques heures
Parce qu'il aide à tenir le poids de la tête ce qui permet au muscle de se relâcher, le collier cervical (ou "minerve") peut être conseillé en première intention en cas de torticolis.
En pratique : On peut le porter pendant quelques heures, par exemple mais surtout pas pendant plusieurs jours ou mois d'affilée. On risque sinon de bloquer le fonctionnement normal du muscle et de perdre tout bienfait.
A savoir : Les colliers cervicaux sont disponibles chez les pharmaciens, les revendeurs de petit appareillage et les orthoprothésistes.
Antidouleurs : commencez par le paracétamol
Caractérisé par une contraction musculaire, le torticolis fait mal. La prise de médicaments antidouleur permet d'être soulagé. On commence généralement par du paracétamol puis, sur avis médical, on peut passer à des traitements plus forts de niveau 2 tels que la codéine ou le Tramadol®.
Et les anti-inflammatoires ? "Le torticolis correspond à une contraction du muscle, il n'y a pas d'inflammation. Les anti-inflammatoires ne sont donc pas particulièrement indiqués ici" répond le Dr Jean-François Marc, rhumatologue.
Ostéopathie : oui mais ne perdez pas de temps !
Votre cou est bloqué, vous courez chez votre ostéopathe. Pourquoi pas, mais soyez quand même prudent. "L'ostéopathie peut soulager mais elle ne doit pas faire perdre du temps" estime le Dr Jean-François Marc. Elle ne doit pas retarder la prise de traitements médicaux classiques irremplaçables dans certains cas. De plus "l'ostéopathie douce peut être pratiquée si ça détend le sujet lors des soins initiaux mais quand il doit y avoir manipulation avec traction, flexion et que cela doit craquer, il faut mieux faire une radio avant" explique notre interlocuteur.
À noter : Il y a des ostéopathes qui ne sont ni médecins ni kinésithérapeutes de formation. Mieux vaut les éviter et se tourner vers des ostéopathes qualifiés.
Manipulations : que chez un spécialiste
Dans certains torticolis, la manipulation peut être conseillée. Mais attention ! "Elle ne peut être réalisée que par des médecins spécialistes tels que les rhumatologues par exemple car on touche à la moelle cervicale, il y a donc un risque de paralysie" prévient le Dr Jean-François Marc.
C'est quoi ? La manipulation consiste à faire une traction dans l'axe avant de faire une rotation. Elle ne peut être réalisée qu'après une radio et uniquement si le cou est bloqué dans une seule direction.
Un torticolis ne doit pas durer plus d'une semaine !
Dans la majorité des cas bénin, le torticolis peut parfois être le symptôme d'alerte d'une affection plus grave. Comme le rappelle le Dr Marc, un torticolis purement musculaire dure 4 à 5 jours : "Quand ça ne passe pas au bout de 8 ou 10 jours, il faut se poser des questions."
Que faire si ça dure ? "Si le cou est raide dans toutes les directions, il faut faire une radio pour vérifier s'il n'y a pas une fracture ou une entorse cervicale, ou un problème infectieux tel qu'une réaction méningée" répond le spécialiste. Un scanner ou une IRM peuvent aussi être envisager pour rechercher d'éventuelles lésions tumorales.
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.
Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.