Perte de cheveux, prise de poids, mastectomie… Les changements corporels qu’induit le cancer du sein peuvent être importants, voire compliqué à vivre lorsqu’on est une femme. "Le cancer du sein est une maladie insidieuse, qui est le plus souvent asymptomatique. Le jour où on apprend un cancer du sein, on peut se sentir en insécurité dans son corps, par rapport aux autres et à l’avenir", explique Audrey Allain, psychologue clinicienne, responsable du pôle psychologie à l’Institut Rafaël, auprès de Medisite. "Chaque femme va vivre sa maladie de manière singulière en fonction de son âge, de son histoire, de son contexte ou de son entourage."
Cancer du sein : des traitements lourds et difficiles à vivre
Aujourd’hui encore, le cancer du sein est encore le plus fréquent chez les femmes. On estime qu’une femme sur 9 sera atteinte d’un cancer du sein au cours de sa vie et 1 femme sur 27 décédera de son cancer. Par ailleurs, il survient plus souvent après 50 ans, mais peut survenir plus tôt dans la vie dans les formes familiales. Le taux de survie à 5 ans se situe entre 80 et 90 % en fonction du type de cancer et de son extension au moment du diagnostic.
Le traitement du cancer du sein est un traitement lourd et souvent très long. Pour cela, il existe plusieurs moyens :
- La chirurgie : il s’agit du premier traitement du cancer du sein. Les médecins peuvent procéder à une tumorectomie, autrement dit, ils vont simplement enlever la tumeur du sein. Mais ils peuvent également procéder à une mastectomie partielle ou totale (enlever une partie du sein ou le sein entier).
- La radiothérapie : cette méthode consiste à irradier la zone de la tumeur, souvent après la chirurgie, pour détruire d’éventuelles cellules cancéreuses persistantes et éviter la récidive. La radiothérapie laisse fréquemment des séquelles locales.
- La chimiothérapie : cela consiste à administrer des médicaments anti-cancéreux avant ou après la chirurgie. Néanmoins, les effets secondaires sont sévères : chute de cheveux, troubles digestifs, infections…
- L’hormonothérapie : cette pratique est utilisée en complément des autres traitements lorsque les cellules cancéreuses sont porteuses de récepteurs à la progestérone et/ou aux œstrogènes.
Il n’existe pas de bonnes ou de mauvaises façons de vivre ou d’appréhender son cancer, Audrey Allain, psychologue clinicienne.
Tous ces traitements sont lourds et non sans conséquence. Pour pouvoir redonner confiance aux patientes, "on va venir travailler la façon dont chaque femme va s’approprier la maladie, mais aussi la manière dont elle va traverser les traitements et l’après-cancer", explique Audrey Allain. "Il n’existe pas de bonnes ou de mauvaises façons de vivre ou d’appréhender son cancer. Chaque femme fait comme elle peut avec ce qu’elle a et avec ce qu’elle est."
Selon la psychologue, il est important de se réapproprier son corps et de reprendre confiance en soi après une telle épreuve . "Repensez votre représentation de ce qu’est la féminité. De ce que représente pour vous ce sein en termes de féminité, de sexualité ou de maternité."
Dans cette vidéo, Audrey Allain nous livre de précieux conseils pour reprendre confiance en soi et se réapproprier son corps pendant ou après un cancer du sein.
Merci à Audrey Allain, psychologue clinicienne, responsable du pôle psychologie à l’Institut Rafaël
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