Le cancer colorectal, aussi appelé cancer de l’intestin, est un cancer qui se développe lentement, au niveau de la paroi interne du côlon ou du rectum. Les tumeurs sont souvent précédées de lésions précancéreuses (polypes) qui sont de petites excroissances situées au niveau de la muqueuse colique ou rectale. Celles-ci sont souvent dépistées et traitées suffisamment tôt, permettant ainsi de faire baisser l’incidence du cancer colorectal.
Or, lorsque le cancer colorectal est à un stade avancé, sa propagation vers les ganglions et les organes voisins, comme le foie, peut être rapide. D’où l’importance de participer au dépistage organisé.
Les campagnes de dépistage organisées permettent de réduire considérablement la mortalité lorsqu’elles sont suivies, rappelle le Dr Emmanuel Beguier, radiothérapeute.
À ce jour, on estime qu’il s’agit du deuxième cancer le plus meurtrier en France. Chaque année, on compte 45 000 nouveaux cas, avec 18 000 décès annuels. Pour pouvoir prendre en charge de manière précoce la maladie et diminuer le taux de mortalité, un dépistage organisé vise les personnes de 50 à 74 ans, hommes et femmes, sans symptômes. "Le cancer colorectal peut avoir un pronostic très sombre, mais il bénéficie de campagnes de dépistage organisées qui permettent de réduire considérablement la mortalité, lorsqu’elles sont suivies", rappelle le Dr Emmanuel Beguier, radiothérapeute, auprès de Medisite.
Néanmoins, ce test de dépistage n’est pas suffisamment réalisé, puisque seulement 33 % des personnes invités à le réaliser l’ont fait.
Dépistage du cancer du côlon : comment en bénéficier ?
Pour réaliser ce dépistage, toutes les personnes concernées reçoivent une invitation à participer au test. Elles sont alors chargées se rendre chez leur médecin traitant qui leur fournira des plaquettes d'hémoccults. "Évidemment, le spécialiste donnera les explications nécessaires pour les utiliser", rassure le Dr Beguier. Les patients devront ensuite déposer un échantillon de selles sur un carton, qui est ensuite envoyé au laboratoire.
- Si le résultat est négatif, c’est-à-dire qu’aucune trace de sang n’est détectée dans les selles, le test devra être renouvelé deux ans plus tard.
- Si du sang est détecté dans les selles, le patient médecin traitant et le patient reçoivent un courrier les incitant à faire une coloscopie. De nombreux polypes et tumeurs coliques de petite taille pourront ainsi être dépistées et traitées avant qu’elles n’arrivent au stade de cancer invasif.
"Mais malheureusement, ce dépistage n’a pas encore atteint les résultats escomptés, car il y a encore trop peu de patients qui s’y soumettent", indique le spécialiste auprès de Medisite. "Si 60 % des gens âgés de 50 ans à 74 ans passaient un tel test tous les 2 ans, on estime que le nombre de décès causés par le cancer colorectal pourrait être réduit de 18 %."
Cancer colorectal : quels sont les facteurs de risque ?
Plusieurs facteurs de risque contribuent au développement du cancer colorectal. Parmi elles, on trouve :
- Le tabac ;
- Une surconsommation d’alcool ;
- Le surpoids et l’obésité ;
- La sédentarité ;
- Une consommation trop riche en viande rouge, charcuterie, grillades et trop faible en fruits et légumes ;
- Une consommation d'aliments et boissons transformées ;
- La prise d'antibiotiques.
Pour réduire les risques de développer la maladie, Anisha Patel, médecin généraliste anglaise, partage 5 habitudes à prendre auprès de Express.co UK.
Adoptez un régime riche en fibres
"Nous savons que 9 personnes sur 10 ne mangent pas la quantité nécessaire et recommandée de fibres chaque jour", estime la spécialiste auprès du média anglais. "Elles sont connues pour éviter près d'un tiers des cas de cancer de l'intestin. Non seulement un régime riche en fibres réduit votre risque de cancer de l'intestin, mais il diminue également votre risque d'accident vasculaire cérébral (AVC), de diabète, d'hypercholestérolémie, de constipation et améliore votre santé intestinale. Ce qui, nous le savons, peut affecter le corps et l'esprit de plusieurs façons."
Pour rappel, si vous voulez bénéficier de tous leurs effets, il est important de consommer suffisamment de fibres. 30 g par jour sont recommandés pour les adultes. Par ailleurs, n’hésitez pas à varier leur origine : produits céréaliers, fruits, légumes, légumineuses, pommes de terre, algues…
Réduisez votre consommation d’alcool
L’alcool fait partie des principaux facteurs de risque du cancer colorectal. "Pour réduire les chances de développer la maladie, réduisez votre consommation d’alcool", indique Anisha Patel.
Pratiquez une activité physique régulière
La pratique d’une activité physique régulière fait partie des mesures préventives évoquées par la médecin généraliste. Pour cause, la sédentarité fait partie des facteurs de risque du cancer colorectal.
Arrêtez de fumer
Premier facteur de risque du cancer du côlon, le tabac doit être limité, voire stoppési vous ne voulez pas développer la maladie.
Conservez un poids stable
Le surpoids et l’obésité font partie des causes qui favorisent l’apparition du cancer colorectal.
Une étude, parue dans la revue scientifique JNCI Cancer Spectrum en février 2022, avait montré que les personnes en surpoids et obèses, qui perdaient du poids, réduisaient leurs risques de développer un adénome colorectal. Il s’agit d’un type de polype qui peut se transformer en cancer du côlon.
https://www.express.co.uk/life-style/health/1751014/bowel-cancer-risk-preventable
Merci au Dr Emmanuel Beguier, radiothérapeute
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