D’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la démence, un trouble neurocognitif, affecte plus de 55 millions de personnes dans le monde. Par ailleurs, on recense plus de 10 millions de nouveaux cas de démence dans le monde. Cependant, les prévisions tablent sur une explosion des cas ces prochaines années, qui devraient atteindre les 78 millions en 2030 et flirter avec les 140 millions en 2050.
Démence : une manière plus ciblée de prévenir la maladie
Bonne nouvelle néanmoins : des chercheurs viennent d'identifier un large éventail de facteurs de risque de démence précoce. Cela les a aidés à établir une liste d’habitudes à changer pour réduire le risque de développer cette maladie neurodégénérative. Leur étude a été publiée le 26 décembre 2023 dans la revue scientifique JAMA Neurology.
“Cette étude sans précédent illustre le rôle crucial de la collaboration internationale et de l’analyse massive de données dans les avancées en matière de compréhension de la démence. Nous avons cependant toujours beaucoup à apprendre dans le cadre de notre mission de prévention, d’identification et de traitement de la démence sous toutes ses formes, d’une manière plus ciblée”, a réagi dans un communiqué de presse l’un des auteurs de l’étude, le professeur d’épidémiologie clinique David Llewellyn.
“C’est l’étude la plus vaste et la plus robuste jamais conduite sur le sujet. Il est enthousiasmant de constater que pour la première fois, cela révèle que nous pourrions être en capacité de prendre des mesures afin de réduire le risque de développer cette maladie débilitante via le ciblage d’un éventail de facteurs”, poursuit le professeur David Llewellyn.
Quels sont ces facteurs de risque de démence précoce ? On vous en dit plus.
Un faible niveau d’éducation
Ce facteur peut étonner au premier abord, et pourtant, il fait sens : un faible niveau d’éducation implique fréquemment une mauvaise connaissance des comportements à adopter pour prendre soin de sa santé.
Un faible niveau de vie
De la même manière, être défavorisé rend l’entretien de sa santé plus difficile au quotidien et sur le long terme. En ce sens, plus on est pauvre, plus on est exposé à de nombreuses maladies. La démence en ferait partie.
Des variations génétiques
“Environ 50% des patients atteints de démence fronto-temporale ont une histoire familiale de la maladie évoquant une cause génétique”, explique l’Institut du cerveau.
Une importante consommation d’alcool
“La consommation excessive d’alcool est associée à un triplement du risque de démences en général et un doublement de celui de développer la maladie d’Alzheimer, ce qui en ferait un facteur de risque modifiable majeur pour ces maladies”, indique l’Inserm.
L’isolement social
“Les personnes âgées qui sont isolées ou qui se sentent seules ont tendance à obtenir de moins bons résultats aux tests de raisonnement, en particulier lorsqu’elles doivent traiter des informations rapidement. Les gens qui se sentent seuls montrent une baisse accélérée de leurs performances pour ces mêmes tests après plusieurs années de suivi”, relève le magazine The Conversation.
Une carence en vitamine D
“Il est établi que les faibles niveaux de la vitamine D contribuent au risque de déclin cognitif et de démence chez la personne âgée. Il apparaît donc judicieux de maintenir des taux de vitamine D élevés”, indique la revue scientifique Oilseeds and fats, Crops and Lipids.
Une dépression
“Dépression et démence sont au cœur de problématiques complexes. La dépression inaugure parfois la maladie démentielle, elle l'aggrave fréquemment. À un stade plus avancé ou lorsque le malade présente des traits pré-démentiels, les troubles confusionnels sont souvent précipités par la dépression”, note la revue scientifique Gérontologie et société.
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