Chez l’humain, les papillomavirus sont très fréquents et touchent aussi bien les hommes que les femmes. L’infection à papillomavirus est la première infection sexuellement transmissible virale et le cancer du col de l’utérus est, de loin, la maladie la plus courante liée au HPV. En France, depuis 2019, les recommandations vaccinales sont élargies aux garçons de 11 à 14 ans car chez les hommes, le papillomavirus peut être à l’origine de cancers du pénis et de l’anus.
Papillomavirus : votre chien est à risque
Mais qu’en est-il des animaux, et des chiens, plus précisément ? Figurez-vous qu’eux aussi peuvent contracter les papillomavirus ! Ils constituent en effet une famille de virus, il y a donc des variants qui touchent certains animaux. Chez les chiens, ils ne provoquent pas de cancer, mais ils peuvent entraîner des problèmes de santé plus ou moins graves.
On peut tout d’abord citer le papillomavirus oral du chien. La maladie entraînée par ce virus est à l’origine de grosseurs blanchâtres dans la bouche de l’animal, plus précisément sur la muqueuse buccale. La plupart du temps, il y en a plusieurs. “Ces lésions blanches ressemblent à des mini-choux-fleurs en grappes. Elles induisent une salivation, une mauvaise haleine, des saignements légers et parfois des difficultés à se nourrir. Dans ce cas, l’ouverture de la bouche du chien ou le soulèvement des babines permet de visualiser les bourgeonnements dus au papillomavirus”, indique le site spécialisé dans le bien-être animal Wamiz.
Votre chien peut également développer une papillomatose exophytique. Si ce mot semble complexe, la maladie est facilement reconnaissable : on constate le même type de lésion que pour le papillomavirus oral, mais sur la peau des pattes ou de la tête. Cette pathologie concerne uniquement les chiots et les chiens de moins de 3 ans en raison de la faiblesse de leur système immunitaire.
Papillomavirus du chien : rarement grave
Le chien peut aussi être atteint de papillomatose inversée. “Ces lésions, plus plates, se développent sur la partie ventrale du chien. Elles n’ont pas tendance à régresser. Le traitement est chirurgical ou par laser”, note Wamiz. Enfin, le papillomavirus peut être à l’origine, chez certaines races de cet animal (Carlin et Schnauzer, notamment), de tâches brunes. Ce sont des lésions, certes, mais elles sont bénignes et n’entraînent aucun danger pour votre chien, sauf si celui-ci est immunodéprimé. Dans ce cas, ces plaques brunes peuvent devenir malignes au bout de plusieurs années : faites donc surveiller votre animal de compagnie par un vétérinaire au moindre doute.
Sachez de plus que certaines verrues du chien pourraient également être dues au papillomavirus. Cette fois-ci, cela concerne les vieux chiens, plutôt de petite taille. “Bénignes et indolores, elles ne posent vraiment problème qu’en cas de grattage ou de localisation gênante (sous le harnais, par exemple). Leur origine est mal connue et l’implication du papillomavirus incertaine. Comme pour la papillomavirose cutanée, le traitement (quand il est nécessaire) fait appel à la chirurgie”, conclut Wamiz.
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