“On prend soin de soi en cuisinant”, explique Nedra Shield, assistante sociale clinique certifiée indépendante au Northampton Center for Couples Therapy au Huffington Post. “Si vous vous préparez de bonnes choses ou des plats qui vous font du bien, alors faire la cuisine peut littéralement vous nourrir l'âme, et c'est important.” En effet, de nombreuses études ont montré que la cuisine avait de réels bienfaits thérapeutiques, car en cuisinant, on stimule nos sens. Ce qui contribue à sécréter des endorphines, hormones du bien-être. Par ailleurs, c’est également un bon moyen de se vider l’esprit et de penser à autre chose.
Cuisiner améliore votre santé mentale
C’est ce que montre une récente étude australienne publiée le 17 mars 2022. Pour mener à bien leur recherche, les scientifiques ont suivi 657 volontaires de différents campus universitaires entre 2016 et 2018. L’idée était de leur faire suivre des cours de cuisine pendant sept semaines. Les chercheurs ont constaté qu’après ces semaines de cours, mais aussi dans les six mois suivants, les participants présentaient une meilleure santé générale et mentale. Ils ont aussi constaté que la cuisine leur avait permis d’avoir une meilleure confiance en eux, une plus grande capacité à changer leurs habitudes alimentaires et d’adopter une alimentation saine.
Un traitement contre la dépression, l’anxiété et les dépendances
Véritable outil de thérapie, la cuisine est notamment utilisée dans de nombreuses cliniques de santé mentale pour traiter de multiples troubles mentaux tels que la dépression, l’anxiété ou encore la dépendance. D’après les psychologues, cette activité serait un bon moyen de se focaliser sur un objectif et d’écarter les pensées négatives, le tout en luttant contre la procrastination. “La cuisine peut améliorer l'état des personnes souffrant de dépression”, confie Jacqueline Gollan, psychiatre et professeur à l'université Northwestern Feinberg School de Chicago, au Wall Street Journal. “Elle est définie comme personnellement gratifiante en procurant un sentiment de réussite.”
Faire la cuisine crée des liens
“Si vous cuisinez pour quelqu'un, même si la personne n'est pas présente à ce moment-là, cela peut vous apporter un sentiment de proximité”, explique Matthew Riccio, étudiant chargé de recherche à la National Science Foundation au Huffington Post. “Vous exprimez votre amour et votre attention envers elle.” Selon lui, participer à une activité comme celle-ci “permet de développer un sentiment de confiance, de sens, de but, d'appartenance à une communauté, de proximité et d'intimité.” Toutes ces notions sont liées à l'accroissement du bonheur, l'atténuation de la dépression et l'amélioration générale du bien-être. D’autre part, que ce soit entre amis ou en famille, faire la cuisine est aussi une bonne manière de se rassembler.
Cuisiner vous encourage à manger plus sainement
Lorsque vous préparez vos propres repas, vous avez notamment le contrôle sur les ingrédients que vous allez consommer. En effet, les plats préparés sont généralement riches en additifs chimiques, en sucre, en sel, en graisses malsaines et en calories. C’est pour cette raison qu’en choisissant vous-même des aliments sains et de meilleure qualité, vous pourrez stabiliser votre poids, votre humeur, améliorer votre sommeil et votre résistance au stress.
Vous avez également la main sur vos recettes et sur vos portions. “Cuisiner permet de manger une quantité adaptée à ses besoins tout en étant attentif à ses sensations”, écrit Emmanuelle Rallet, nutritionniste sur Feeleat. À titre d’exemple, de nombreux restaurants servent des portions deux à trois fois plus grandes que les recommandations diététiques recommandées, ce qui vous encourage à manger plus que vous ne le feriez à la maison. Cuisiner soi-même est aussi une bonne manière de manger plus lentement, ce qui est bénéfique pour la digestion.
Cuisiner vous-même va vous permettre de faire des économies
Faire ses propres repas permet de planifier à l'avance les ingrédients dont on a besoin. “Cuisiner des produits frais et de saison permet de limiter les coûts (...) sans renoncer à la qualité”, illustre la nutritionniste, Emmanuelle Rallet, sur Feeleat. Cela incite également à limiter le gaspillage, car faire la cuisine encourage à consommer toutes les parties comestibles d’un aliment. Ce qui permet aussi de varier les modes de préparation et les goûts. Par ailleurs, si vous ne souhaitez pas cuisiner et que vous adorez aller au restaurant, votre porte-monnaie risque de se vider plus rapidement. Il faut savoir que lorsque vous y mangez, vous payez plus que la nourriture. Dans le prix des repas, les restaurateurs doivent tenir en compte leurs frais de personnel, les ingrédients, la cuisine et les frais généraux du restaurant, le tout en faisant des profits.
La cuisine peut prévenir la maladie d’Alzheimer
Cette activité quotidienne suppose de se lever et de se déplacer dans la cuisine, mais aussi d’utiliser sa mémoire, pour se rappeler des recettes, des gestes techniques, ainsi que de l’endroit où est rangé chaque ustensile. Déguster certains plats peut aussi raviver de vieux souvenirs. L’Alzheimer’s Society précise que cette activité est aussi bénéfique pour les personnes déjà malades. “Cuisiner avec une personne atteinte de démence contribue à lui donner un but et à la faire se sentir utile, à booster sa confiance en elle et son estime d’elle-même, ainsi qu’à décupler son intérêt pour la nourriture et l’heure des repas”.
https://www.wsj.com/articles/a-road-to-mental-health-through-the-kitchen-1418059204
https://www.feeleat.fr/que-dit-lexpert/les-bienfaits-de-cuisiner
https://www.huffingtonpost.fr/2017/08/05/cuisiner-pour-les-autres-a-des-bienfaits-psychologiques-tres-pos_a_23045080/
https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fnut.2022.802940/full
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