Grippe, tétanos, rougeole, Covid-19… A compter de ce lundi 7 novembre, les pharmaciens sont désormais habilités à injecter tous les vaccins, obligatoires ou pas, sur présentation d’une ordonnance d’un médecin. En France, à ce jour et depuis 2018, 11 vaccins figurent sur la liste des injections obligatoires, afin de répondre à « une nécessité d’enrayer certaines maladies infectieuses, comme la rougeole », précise les autorités sanitaires gouvernementales.
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Pour autant, si le taux de couverture vaccinale s’avère meilleur dans l’Hexagone que dans bien d’autres pays, en ce qui concerne la vaccination obligatoire, la proportion de personnes qui profitent des injections reste insuffisante.
« Les niveaux insuffisants de couverture vaccinale atteints pour la vaccination rougeole-oreillons-rubéole et contre le méningocoque C, ainsi que contre la grippe et l’hépatite B, sont à l’origine d’une morbidité et d’une mortalité résiduelles, que l’on peut considérer inacceptable, d’autant que les vaccins correspondants ont un profil de sécurité d’utilisation tout à fait satisfaisant », ne manquent pas d’alerte les autorités de santé.
La vaccination étendue aux pharmaciens
Pour espérer inverser la tendance, la vaccination a été étendue aux pharmaciens qui peuvent désormais, depuis ce lundi 7 novembre 2022, injecter tous les vaccins existants à leurs clients qui en feront la demande, munis d’une ordonnance. En effet, bon nombre de personnes reculent à l’idée de faire un vaccin, notamment en raison de la multiplication des rendez-vous : jusqu’ici, il était nécessaire de se rendre une première fois chez son médecin traitant pour obtenir l’ordonnance, puis le produit était à aller chercher en pharmacie, pour finalement reprendre rendez-vous chez son généraliste pour espérer recevoir l'injection.
Aussi, si les pharmaciens étaient déjà en mesure de vacciner contre la grippe ou la Covid-19, ils peuvent désormais le faire également contre la diphtérie, la coqueluche, la poliomyélite, le tétanos, les infections invasives à pneumocoque, les papillomavirus humains, les méningocoques de sérogroupes A, B, C, Y et W, l’hépatite A et B, la rage. Pour pouvoir vacciner, les seules conditions imposées sont que « les pharmaciens doivent être formés et déclarés à l’agence régionale de santé (ARS) selon la réglementation de droit commun », selon la convention nationale.
Des vaccins sur prescription
Comme à l’habitude, les vaccins ne peuvent être accordés que sur prescription médicale. Seront désormais concernées, les personnes mineures de 16 ans et plus s’accompagnant d’une ordonnance ainsi que les personnes majeures pour lesquelles la vaccination est vivement recommandée. Un objectif que n’a pas manqué de confirmer l’Ordre des pharmaciens, sur la plateforme dédiée : « Objectif : améliorer la couverture vaccinale en France et faciliter le parcours du patient souhaitant se faire vacciner ».
Par ailleurs, la convention nationale pharmaceutique, qui avait été préalablement signée durant le mois de mars 2022, « prévoit, pour le 7 novembre, la création d’un honoraire pour l’administration de vaccins prescrits par d’autres professionnels de santé ou lorsque le vaccin ne nécessite pas de prescription ».
Une prise en charge améliorée et une perte de temps considérablement réduite pour les patients, donc. Si cette nouvelle décision ajoute une compétence supplémentaire aux pharmaciens, elle entraîne surtout un changement d’une nette importante pour un grand nombre de personnes.
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