SEP : une maladie inflammatoire
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune, inflammatoire et neurodégénérative. “Le système de défense (système immunitaire), habituellement impliqué dans la lutte contre les virus et les bactéries, s’emballe et attaque la myéline, gaine protectrice des fibres nerveuses qui joue un rôle important dans la propagation l’influx nerveux du cerveau aux différentes parties du corps”, détaille le Ministère de la Santé.
Les symptômes de la sclérose en plaques
120 000 personnes sont atteintes par la maladie en France et 3 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année avec un âge moyen entre 25 et 35 ans. Pour 85 % des malades, la sclérose en plaques débute par des poussées. Néanmoins, l’évolution et l’expression de la maladie sont extrêmement imprévisibles et varient d’un patient à l’autre.
Parmi les manifestations les plus fréquentes de la sclérose en plaques, on retrouve :
- les troubles de la sensibilité : sensations de fourmillement, d’engourdissement, de peau cartonnée, d’eau coulant sur le corps, de piqûres, de brûlure ou de froid, l’impression de ressentir une décharge électrique le long de la colonne vertébrale et/ou des membres qui survient uniquement lors de la flexion de la nuque, une baisse de la perception sensitive ;
- les douleurs : elles concernent 30 à 40 % des patients et peuvent être continues ou intermittentes ;
- les troubles visuels : ils peuvent apparaître dès le début ou au cours de l’évolution de la maladie et sont liés à une inflammation au niveau du nerf optique. Cela se manifeste par une baisse de l’acuité visuelle, une sensation de vision floue, une moins bonne vision de certaines couleurs, une douleur du globe oculaire lors de sa mobilisation, des anomalies du champ visuel, etc ;
- les troubles moteurs : ils surviennent fréquemment pendant l’évolution de la maladie et peuvent durer quelques minutes, une heure, ou s’installer plus durablement ;
- la fatigue : plus des trois quarts des patients en souffrent.
De nombreuses autres conséquences sont également associées à la pathologie tels que les troubles urinaires, digestifs, sexuels, cognitifs, psychologiques, etc.
Lors du diagnostic de la SEP, de nombreux patients décident de changer leur mode de vie et d’adopter une alimentation anti-inflammatoire.
Les aliments anti-inflammatoires
Selon les aliments consommés, un effet pro-inflammatoire ou anti-inflammatoire peut s’observer sur l’organisme. Cela pourrait donc jouer un rôle sur l’apparition des symptômes de la sclérose en plaques, en réduisant l’inflammation chronique et ses effets nocifs.
Selon une étude menée par des chercheurs de l’université de Shiraz en Iran et parue en mars 2020 dans la revue International Journal of Neuroscience, un régime anti-inflammatoire de 12 semaines permet de réduire la fatigue et d’améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de SEP.
SEP : l’intérêt du régime méditerranéen
Sur le plan énergétique, ce régime anti-inflammatoire était composé à 55 % de glucides, 15 % de protéines et 30 % de lipides. Les aliments anti-inflammatoires utilisés dans cette étude et conseillés sont :
- les fruits et les légumes ;
- les céréales complètes : riz, pain, pâtes, etc en version “complet” ;
- les légumineuses : lentilles, haricots rouges, produits à base de soja, etc ;
- l’huile d’olive et de colza pour les graisses ;
- les épices tels que le gingembre, le curcuma ou encore la cannelle ;
- les fruits à coques : noix, amandes, etc ;
- le thé vert ou le thé blanc ;
- les volailles maigres et les poissons.
Le régime méditerranéen est donc un repère intéressant pour les patients atteints de SEP car il combine toutes ces caractéristiques.
Les aliments pro-inflammatoires
Si certains aliments aident à réduire l’inflammation de l’organisme, d’autres peuvent au contraire l’amplifier. C’est notamment le cas avec :
- les aliments ultra-transformés ;
- la viande rouge et les viandes transformées (charcuteries) ;
- les sucres raffinés ;
- les céréales raffinées (pain blanc, etc) ;
- les viennoiseries ;
- la friture ;
- l’alcool, les sodas et boissons sucrées.
Ainsi, tous ces aliments doivent être diminués le plus possible.
Faut-il aussi éviter les produits laitiers ?
Des travaux menés sur des souris et publiés dans les Actes de l’Académie nationale des Sciences américaines, montrent également que les produits laitiers pourraient exacerber les symptômes de la SEP, venant confirmer les plaintes fréquentes des malades. Mais cela ne concernerait que les patients allergiques à la caséine, la protéine présente dans le lait de vache.
https://www.sep-ensemble.fr/rapprochons-nous/sep-et-alimentation
https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/00207454.2020.1750398?src=recsys&journalCode=ines20
https://www.pnas.org/doi/full/10.1073/pnas.2117034119
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