Le décollage
"Il y a plus de risque de crash au décollage." Idée reçue ou pas ? "Avant il y avait plus de dangers à basse altitude à cause des oiseaux qui pouvaient être ingérés dans un réacteur et endommager l"avion. Aujourd"hui ce n"est plus un problème. Il y a plus de 30000 cas d"oiseaux dans un réacteur par an, ehreusement cela ne cause pas de crash. Le problème c"est que les statistiques sont renouvelées sur une période longue de 30 ans et comptabilisent des problèmes qui n"existent plus aujourd"hui", répond Xavier Tytelman, expert en sécurité aérienne.
Les turbulences
Secousses, impressions de tomber, tremblements... Les turbulences inquiètent toujours. Mais Xavier Tytelman, spécialiste en aéronautique, est catégorique : "Elles ne causent pas de crash en vol de croisière." Les avions modernes sont faits pour passer au travers des pires turbulences. Les secousses sont normales, elle sont dues à des mouvements d"air qui arrivent dans le sens contraire de l"avion. Du coup, l"air est aspiré par le haut ou le bas de l"avion et on ressent des tremblements. Une sensation décuplée par la vitesse et la puissance de l"appareil. Il n"y a aucune raison de s"alarmer.
Un orage
Les avions sont conçus pour affronter les pires tempêtes même la foudre. Comme les voitures, ils sont entourés d"une cage de Faraday. Grâce à ce grillage métallique l"électricité restera dans cette enveloppe et aucun système à l"intérieur ne doit être endommagés."Au final, les avions de ligne prennent en moyenne la foudre toutes les 1000 heures de vol. Par ailleurs : pas la peine de surveiller la météo des jours avant votre décollage car celle du sol n"est pas la même que celle des airs.
Un signal dans l"avion
Lorsqu"on a peur en avion, le déclenchement du signal lumineux demandant d"attacher sa ceinture et son bruit caractéristique sont sources de panique. Xavier Tytelman, qui intervient dans les stages contre la peur en avion, rassure : "Ce bruit n"est pas automatiquement synonyme de turbulences ou d"un problème, il est déclenché dans de nombreux cas. Depuis les attentas du 11 septembre, tout le monde doit être assis lorsqu"un pilote sort de son cockpit ou si quelqu"un demande à boire à une hôtesse, par exemple." Inutile de scruter les signes qui n"en sont pas, en cas de problème on est averti et préparé à un atterrissage de précaution.
Une panne de moteur
Lorsqu"on a la phobie de l"avion, on a déjà peur quand il ne se passe rien alors imaginez si le pilote annonce une panne de moteur... Pour Xavier Tytelman, il n"y a pourtant pas de quoi s"inquiéter. Pourquoi ? Un avion qui a quatre moteurs et peut tout à fait voler avec un seul. Même si un seul est endommagé, les pilotes ont pour consigne de se poser. Et si les quatre sont en pannes ? "Même s"il n"y a plus de moteur, plus d"électricité ou autres, l"avion continue de planer ce qui laisse au pilote le temps de trouver un moyen de se poser", ajoute le spécialiste.
Les virages
Le fait d"apercevoir les ailes se pencher en plein vol vous donne envie de hurler ? Pas de panique, le pilote a simplement besoin d"ajuster sa trajectoire vers la destination. Pour faire le virage, il doit incliner l"avion. Le problème c"est qu"en regardant par le hublot, on a l"impression que tout penche énormément ou que l"avion tombe. Mais ce n"est qu"un effet d"optique.Un avion est conçu pour éviter toutes les situations dangereuses. Chez Airbus, par exemple, l"avion refuse de dépasser un angle de 66°, il n"a aucun risque de se retourner.
Les trous d"air
Lorsqu"un avion traverse une zone de turbulences, il peut arriver que les passagers ressentent comme une chute vers le bas. Le problème c"est que la peur nous rend sensible à toutes sensations et les accentuent. On a l"impression de tomber de plusieurs mètres alors que non, il n"y a rien à craindre. "En cas de turbulences, le déplacement de l"avion ne dépasse pas quelques dizaine de centimères, indique Xavier Tytelman. Il rebondit sur des courants d"air.
L"atterrissage
L"avion commence à descendre. Le calvaire des phobiques est enfin terminé mais il reste une derrière épreuve : l"atterrissage. Lorsque l"avion approche de la piste, les passagers peuvent ressentir des mouvements de bascule sur les côtés avec de légères secousses. C"est l"action des pilotes qui donne cette sensation : ils doivent maintenair la trajectoire de l"avion vers lapiste et doivent pour cela orienter le nez de l"appareil vers le vent. Si le vent vient de la droite, vous aurez l"impression d"avancer en crabe. C"est tout à fait normal les pilotes sont formés à tous les types d"atterrissages, n"oubliez pas que eux aussi ont envie de rester vivants.
Source
Merci à Xavier Tytelman, spécialiste de la sécurité aérienne, responsable du Centre de traitement de la peur en avion.
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