Un décès sur cinq, dans le monde, est causé par une mauvaise alimentation. Tel est le résultat d’une étude publiée le 3 avril 2019 dans la revue The Lancet. Pourtant, la promotion de meilleures habitudes de consommation reste très limitée. Il suffit de regarder la pléthore de choix dans les supermarchés, ou encore le nombre de publicités pour des friandises, des plats préparés, des sodas et autres produits ultra-transformés. Affublées (comble de l’ironie) d’un minuscule bandeau nous rappelant que “pour notre santé, il ne faut pas manger trop gras, trop sucré, trop salé”. Le monde médical, et même la société toute entière nous culpabilisent, mais ne nous apprennent pas à faire les bons choix.
Les médecins, insuffisamment formés à la nutrition
C’est ce que déplore, justement, un article publié le 26 mai 2022 par trois scientifiques, dans l’American Journal of Lifestyle Medicine. “Le domaine de la médecine, malgré son influence prédominante dans la société, a peu investi pour promouvoir des choix de vie sains. La conséquence se reflète dans nos statistiques sur les maladies chroniques, toujours en hausse, et notamment les taux d'obésité et de diabète”, écrivent les experts. “Ceci est particulièrement regrettable étant donné que des preuves accablantes confirment que la plupart des maladies non transmissibles peuvent être évitées en modifiant notre alimentation”.
D’après les Dr Saray Stancić, Josh Cullimore et Neal Barnard, les auteurs de l’article, la faute revient aux programmes des facultés de médecine, qui présentent de grosses lacunes en matière d’éducation nutritionnelle. “Dans une récente enquête menée auprès de 600 cardiologues, 90 % d’entre eux ont déclaré qu’ils n’avaient pas reçu l’éducation nutritionnelle nécessaire durant leur formation”, écrivent les chercheurs.
Végétarisme : les avantages d’un régime à base de plantes
Ils reconnaissent, bien sûr, que tous les médecins ne doivent pas être des experts en nutrition, mais qu’ils devraient au moins en maîtriser les bases. Et, tout particulièrement, avoir une connaissance rudimentaire des avantages d’un régime à base de plantes (comme le régime vegan ou encore le régime végétarien), pour lesquels ils fournissent des preuves scientifiques détaillées.
En effet, une alimentation végétale réduirait le risque de nombreuses maladies mortelles, telles que les six que nous vous présentons ci-après. Largement imputables à nos modes de consommation modernes, ces pathologies sont moins susceptibles de se déclarer chez les personnes végétariennes ou végétaliennes.
L’obésité
L’obésité est une maladie chronique où l’excès de graisse corporelle augmente les complications médicales à long terme. Or, un régime à base de plantes réduit le risque de surpoids et d’obésité. Ainsi, une étude portant sur 70 000 personnes a révélé que ceux qui suivaient un régime végétalien pesaient environ 4 kg de moins que ceux qui avaient une alimentation omnivore. Ils avaient également un risque réduit de décès.
Le cancer
Des études ont montré qu’un régime à base de plantes était associé à un risque moins élevé de cancers du sein, du côlon et de la prostate, notamment grâce à son apport élevé en fibres. A l’inverse, il a été démontré qu’une consommation élevée de produits laitiers favorise le cancer de la prostate, tandis que manger de la viande rouge et/ou transformée tous les jours augmente le risque de cancer colorectal.
Le diabète de type 2
Une étude menée par des chercheurs de Harvard a montré que les personnes consommant un régime à base de plantes (végétarien ou végétalien) avaient 34 % moins de risque de développer un diabète de type 2. Cela peut aussi s’expliquer par la forte teneur en fibres des aliments végétaux (fruits, légumes, oléagineux, céréales complètes), qui ralentissent la digestion et l’absorption du glucose, évitant ainsi les fortes variations de la glycémie.
La maladie d’Alzheimer
Une étude a montré que les personnes adhérant au régime MIND (Mediterranean-DASH Intervention for Neurodegenerative Delay), principalement à base de plantes, auraient 60 % moins de risque de développer la maladie d’Alzheimer. Le régime MIND est inspiré du régime méditerranéen, et met particulièrement l’accent sur les aliments associés à la santé cérébrale, comme les légumes à feuilles vertes, les haricots secs, les baies, les noix et les céréales complètes.
Les maladies cardiaques
Les produits d'origine animale sont riches en graisses saturées et en cholestérol, qui sont les principaux déclencheurs des maladies cardiovasculaires. Une méta-analyse récente a révélé que suivre un régime végétarien permettrait de réduire son taux de mauvais cholestérol LDL de 13 mg / dl. Une autre analyse a révélé un taux de décès par maladie cardiaque inférieur de 24 % chez les végétariens par rapport aux omnivores.
La Covid-19
Une étude menée en 2021 par des chercheurs de Harvard a montré que les personnes consommant un régime principalement à base de plantes avaient 41 % moins de risque de souffrir d’une forme sévère de la Covid-19.
https://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/15598276221104023?journalCode=ajla
https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(19)30041-8/fulltext#seccestitle80
https://www.pcrm.org/news/news-releases/all-physicians-should-know-benefits-plant-based-diets-these-six-health
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