Sommaire
- Définition : qu'est-ce qu'un herpès ?
- Chiffres
- Symptômes de l'herpès
- L’herpès labial
- L’herpès génital
- L’herpès oculaire ou ophtalmique
- L’herpès chez l’enfant : la gingivostomatite herpétique
- Angine herpétique
- Quelles sont les causes de l'herpès ?
- Facteurs de risques : comment attrape-t-on un herpès ?
- Personnes à risque
- Durée : poussée et crise d'herpès
- Incubation
- Contagion : l'herpès est-il contagieux ?
- Qui, quand consulter ?
- Complications
- Dépistage de l'herpès
- Traitement de l'herpès : comment guérir de l'herpès ?
- Prévention : peut-on éviter la transmission de l'herpès ?
- Sites d’informations et associations
- FAQ Herpès
Définition : qu'est-ce qu'un herpès ?
L’herpès est une infection virale causée par l'Herpès Simplex Virus (ou HSV). Il engendre des lésions par poussées localisées, sur le visage ou les parties génitales. « Des lésions apparaissent, sous forme de "boutons de fièvre" sur les lèvres pour l’herpès labial et sur les parties génitales (vulve…) pour l’herpès génital », explique le docteur Romain Troalen, médecin généraliste dans la région parisienne.
Les virus de l’herpès se classent en 2 catégories :
- le virus Herpès simplex de type 1 (HSV-1). Le HSV-1 se transmet principalement par contact des muqueuses buccales et provoque l’herpès oro-facial (herpès labial ou "bouton de fièvre")
- le virus Herpès simplex de type 2 (HSV-2). Le HSV-2, lui, provoque l’herpès génital.
Le virus est très contagieux et, une fois attrapé, l’organisme ne sait pas s’en débarrasser. Les boutons d’herpès reviennent par poussées, souvent dans un moment de stress psychologique (angoisse…) ou physique (chaleur, règles…). "Le virus se propage par un contact direct avec les lésions de la personne infectée. Mais il peut aussi y avoir contamination en touchant une zone infectée, mais qui ne présente pas de lésions", précise le docteur. Les poussées se font à un rythme imprévisible, et des surinfections peuvent survenir.
Chiffres
Les chiffres de l’herpès HSV-1
"On estime que, dans le monde, 3,7 milliards de personnes de moins de 50 ans, soit 67% de la population, sont infectées par le HSV-1", écrit sur son site l’OMS. Il s’agit du virus responsable principalement de l’herpès labial.
Dans les détails, "en Europe, 69% des femmes de moins de 50 ans sont porteuses du virus et 61% des hommes de moins de 50 ans".
Mais en Afrique, la maladie concerne 87% des moins de 50 ans. La région américaine, elle, est la moins touchée : 49% des femmes de moins de 50 ans sont infectées, quant aux hommes de moins de 50 ans, ils sont 39%.
Avec l’augmentation des pratiques bucco-génitales, il y aurait de plus en plus de HSV-1 causant de l’herpès génital.
Les chiffres de l’herpès HSV-2
"On estime que, dans le monde, 417 millions de personnes âgées de 15 à 49 ans (11%) sont infectées par le HSV-2", écrit l’OMS. Ce virus est responsable de l’herpès génital chez la femme et l’homme.
Plus précisément en France, on estime que le virus HSV-2 est présent chez 18 % des femmes et 14 % des hommes.
À l’échelle mondiale, l’herpès génital est la quatrième infection sexuellement transmissible. On estime que 60% des patients ne savent pas qu’ils en sont atteints.
Symptômes de l'herpès
Que ce soit l’herpès labial ou génital, la plupart du temps, le virus est asymptomatique : cela signifie qu’il reste sous forme dormante dans les ganglions nerveux. C’est pourquoi, peu de patients sont diagnostiqués.
Lorsqu’il y a des manifestations, la première est souvent plus importante : on l’appelle la primo-infection. Les manifestations peuvent être plus impressionnantes que celles qui reviendront après, et durent plus longtemps :
- Des cloques douloureuses apparaissent en « bouquet », toutes localisées au même endroit, qui peuvent se percer et se transformer en lésions douloureuses
- De la fièvre peut être associée
- Des maux de tête et de la fatigue peuvent être ressentis
- Des ganglions peuvent également être douloureux
Pour les poussées suivantes, les patients ressentent un picotement, comme une gêne, quelques heures ou jours avant la manifestation. Ils peuvent la reconnaître avec l’habitude.
L’herpès labial
Le symptôme le plus courant pour l’herpès labial ou herpès buccal est le redouté "bouton de fièvre" (ou bouton d’herpès), qui apparaît autour ou à l’intérieur de la bouche, sur la lèvre inférieure ou supérieure. "Certaines personnes pensent que le bouton de fièvre n’est pas de l’herpès, mais c’est exactement la même chose", précise le docteur. Parfois, le bouton d’herpès apparaît sur ou dans le nez, la joue ou le menton. Son apparence est le même, toujours des vésicules en "bouquet".
L’herpès génital
L’herpès génital est le même visuellement que l’herpès oro-facial. Il se présente de la même manière chez les hommes et les femmes : une poussée de vésicules très douloureuses en "bouquet", sur les parties génitales, mais aussi anales, voire parfois les cuisses, le vagin ou le col de l’utérus chez les femmes.
L’herpès oculaire ou ophtalmique
L’herpès oculaire est la première cause de cécité d'origine infectieuse dans les pays industrialisés.
Il entraîne des douleurs (une sensation de grain de sable), des larmes, de la photophobie et un aspect ramifié de la cornée.
L'avis du Dr Romain Troalen : Conjonctivite ou herpès oculaire ?
"La plupart des patients le confondent avec une conjonctivite aiguë, car l'œil a un aspect rougeâtre et la paupière est gonflée. Mais si de petites vésicules regroupées en bouquet apparaissent dans la zone oculaire et sur la paupière, ou si une personne habituellement touchée par l’herpès présente ces signes à l’œil, il faut consulter rapidement un ophtalmologiste".
L’herpès chez l’enfant : la gingivostomatite herpétique
La gingivostomatite herpétique correspond la primo-infection par le virus de l’herpès de type 1 du petit enfant de moins de 6 ans, qui engendre des vésicules en bouquet très douloureuses dans l’ensemble de la bouche et des gencives, qui évoluent en ulcérations et causant de la fièvre. Cela peut entraîner une pharyngite herpétique, mais aussi une déshydratation. Ensuite, le virus reste latent dans le ganglion de Gasser. Chez les très jeunes nourrissons de moins de deux semaines, le virus peut être mortel, il faut donc être très vigilant.
Angine herpétique
L'angine herpétique est une affection aigüe du pharynx et des amygdales provoquée par le virus Herpès simplex. Cette affection engendre une angine vésiculeuse, avec de nombreuses petites ulcérations blanches au bord rouges, ainsi que des aphtes. Elle est généralement très douloureuse et entraîne une fièvre importante pouvant atteindre 40°C. Néanmoins, il n’existe pas de traitement spécifique contre l’angine herpétique, qui guérit spontanément en quelques jours et ne laisse pas de séquelles.
Quelles sont les causes de l'herpès ?
L’herpès se transmet par contact direct avec une personne infectée, que ce soit pour l’herpès labial ou génital.
Attention : si entrer en contact directement avec les lésions ou boutons d’herpès démultiplie les chances de contracter le virus, on peut aussi le transmettre lorsqu’il n’y a pas de poussées, car le virus est toujours présent à la surface de la peau. "Concrètement, une fois contracté, le virus de l'herpès va coloniser les ganglions nerveux sensitifs correspondant au territoire infecté où il reste "endormi". En effet, le corps ne sait pas s’en débarrasser, l’herpès peut donc revenir à tout moment de la vie", détaille le docteur Romain Troalen.
Le virus reste latent pour une période aléatoire (de quelques semaines à plusieurs années, voire définitivement). Lorsqu’il réapparaît, il va revenir toujours au même endroit, dans la zone où il a été contracté : ce sont les poussées d’herpès (ou récurrences). "En effet, en cas de stress psychologique ou physique, le virus se multiplie et revient coloniser l’endroit initialement infecté. Mais les récurrences sont souvent moins sévères", précise notre interlocuteur.
Facteurs de risques : comment attrape-t-on un herpès ?
Il n’y a pas de facteur de risque pour attraper le virus de l’herpès, si ce n’est les comportements à risque comme embrasser quelqu’un qui présente un bouton d’herpès. Néanmoins, des facteurs environnementaux peuvent favoriser la poussée d’herpès chez les personnes déjà touchées. Le virus de l'herpès peut rester à l'état latent pendant de longs mois, voire des années. Mais un facteur extérieur peut déclencher la poussée :
- Le stress, l’angoisse, la fatigue, le surmenage ou le décalage horaire (d’où le surnom de "bouton de stress" ou "bouton de fatigue" pour désigner l’herpès labial)
- Des plaies à la zone de contamination au virus
- Une infection (grippe, angine, fièvre…)
- La consommation d’alcool
- Les règles chez les femmes
- Le soleil
- Le froid
Personnes à risque
L'herpès chez les bébés / nourrissons
Les personnes les plus à risques, sont les bébés, car le virus peut être très grave les premières semaines de vie. Très fragile, le système immunitaire d’un nouveau-né, jusqu’à quatre semaines de vie environ, n’est pas en mesure de combattre ce virus.
Il peut rapidement engendrer une atteinte cutanéo-muqueuse, mais surtout un risque d’atteinte du système nerveux central, ce qui est potentiellement mortel. Cela se traduit par une méningite virale grave, voire une encéphalite. S’il peut être transmis par la mère au moment de l’accouchement, le virus peut aussi venir d’une personne extérieure. Il vaut donc mieux éviter d’embrasser un nouveau-né au tout début de sa vie et bien se laver les mains avant de le toucher.
Herpès chez la femme enceinte : un risque pour la grossesse ?
Si la femme enceinte a contracté le virus de l’herpès avant la grossesse, il y a un léger risque pour le fœtus de développer une infection herpétique. Si l’obstétricien est averti, ce risque est considérablement limité, car des mesures de prévention et des traitements peuvent être instaurés pendant la grossesse et au moment de l'accouchement. Néanmoins, le risque de complication et de transmission du virus est plus important dans le cas où la future mère développe un herpès génital pour la première fois pendant la grossesse. Dans ce cas, il faudra avertir le médecin pour que toutes les précautions nécessaires soient prises pendant l'accouchement.
L'herpès chez les personnes immunodéprimées (sida, cancer, hépatite B, tuberculose...)
"Chez les personnes immunodéprimées ou les personnes touchées par le VIH, les symptômes seront plus sévères lors de la primo-infection et les récidives plus fréquentes, plus durables et plus sujettes à complications", explique le docteur. Attention, la chimiothérapie ou certains médicaments peuvent déclencher une immunodépression comme les corticoïdes et les anti-inflammatoires non stéroïdiens.
Durée : poussée et crise d'herpès
- "La durée de la primo-infection (première poussée) est généralement de 10 à 15 jours, car elle est souvent plus violente".
- "Ensuite, pour les poussées suivantes, les boutons d’herpès peuvent durer 5 à 10 jours", nous explique le docteur Romain Troalen.
- Chez les personnes immunodéprimées, cette durée peut s’allonger.
- Ensuite, les manifestations disparaissent d’elle-même : le bouton sèche et fait une croûte. "Si sa durée dépasse 10 jours, il faut alors consulter son médecin qui va éventuellement rechercher s’il n’y a pas d’immunodépression", ajoute le médecin.
Incubation
L’incubation désigne la période entre le premier contact avec le virus et l’apparition des premiers symptômes. L'herpès a une période d'incubation variable selon sa localisation : elle est d’entre 1 et 6 jours pour l'herpès labial, et entre 2 et 22 jours pour l'herpès génital. Mais attention, la majorité des personnes infectées peuvent ne pas développer de symptômes du tout, mais cela ne signifie pas qu’elles n’ont pas le virus.
Contagion : l'herpès est-il contagieux ?
Le virus de l’herpès est très contagieux, ce qui fait que statistiquement, 2 personnes sur 3 l’ont contracté en France. Cette infection est plus contagieuse lorsqu’on entre en contact directement avec le bouton d’herpès, mais il peut aussi se transmettre en l’absence de symptômes.
C’est pourquoi il faut toujours être vigilant, particulièrement en cas d’herpès génital, puisque les muqueuses sont plus sensibles, et toujours porter un préservatif même en dehors des poussées pour ne pas contaminer son partenaire.
Qui, quand consulter ?
- En cas de manifestations d’herpès, il faut consulter son médecin généraliste qui pourra confirmer le diagnostic et prescrire un traitement.
- Éventuellement, s’il y a des difficultés à réduire la durée des poussées, le dermatologue pourra être consulté en seconde intention.
- En cas d’herpès génital chez les femmes, le gynécologue pourra aussi être consulté et procurer des conseils en plus d’un traitement.
- Enfin, en cas d’herpès oculaire, il faut se rendre chez un ophtalmologue le plus rapidement possible.
Complications
Impétigo
L'impétigo est une infection de la peau, généralement causée par une bactérie, le streptocoque du groupe A ou le Staphylococcus aureus (staphylocoque doré). L'infection se produit lorsque la bactérie pénètre dans la peau, via, dans le cas de l’herpès, les lésions causées par la poussée.
Panaris herpétique
Le panaris herpétique est une infection cutanée distale du doigt provoquée par le virus de l’herpès simplex. Elle provoque un gonflement, des rougeurs, des douleurs et une sensation de chaleur. Il est plus fréquent chez les professionnels de santé.
Eczéma herpétiforme
Il s’agit d’une complication liée à une atteinte herpétique sévère de lésions eczémateuses. Elle provoque des lésions urticariennes érythémateuses, ainsi que des papules, des vésicules…
Dépistage de l'herpès
Le diagnostic de l’herpès, génital, comme labial, se fait cliniquement : le médecin reconnaît facilement ce virus à l’œil nu.
Parfois, il peut y avoir un examen de laboratoire (cytodiagnostic de Tzanck, voire PCR) si l’infection est grave, si le patient est immunodéprimé ou s’il s’agit d’une femme enceinte.
En cas d’encéphalite, une IRM peut être faite.
En cas de crise d'herpès à répétition : s’il y a des récidives fréquentes, guérissant mal ou ne répondant pas aux antiviraux, une recherche d’immunodépression (VIH) sera faite.
Traitement de l'herpès : comment guérir de l'herpès ?
Médicaments
Aujourd’hui, on n’a pas les moyens d’éliminer le virus : on ne peut donc pas guérir de l’herpès définitivement. Le traitement prescrit servira simplement à diminuer la durée des récidives. Avant toute chose, il faut bien garder en tête qu'avant de toucher le buton de fièvre pour appliquer un traitement que les règles d’hygiène sont capitales : il faut donc se laver toujours les mains et ne pas gratter le bouton. Des soins de désinfection locaux, des antiviraux (Aciclovir, Valaciclovir et Famciclovir) et éventuellement, un antidouleur pourra être prescrit. Mais pour que le traitement soit efficace, il faut traiter très tôt, que ce soit pour l’herpès labial ou génital. Plus vite le traitement est pris après l’apparition du bouton d’herpès, moins longtemps durera la poussée. En cas de surinfection bactérienne locale, des antibiotiques locaux seront prescrits, mais uniquement dans ce cas-là. "Dans tous les cas, on ne s’automédique jamais", ajoute le docteur Troalen.
Médicaments antiviraux
- L’Aciclovir, très efficace sur l'HSV1 et l’HVS2, mais aussi le zona, permet de bloquer la multiplication du virus herpétique au sein des cellules infectées, et donc de réduire la durée de poussée. Il est également disponible en pommade pour la forme génitale, et parfois administré par voie intraveineuse.
- Le Valaciclovir, un promédicament de l’aciclovir, se prend par voie orale uniquement. Il est indiqué dans le traitement du zona, de m’HSV1 et de l’HVS2 et permet le contrôle de l’herpès génital récurrent chez les personnes infectées par le VIH.
- Le Foscarnet, lui, est utilisé en cas de résistance à l'aciclovir, par voie intraveineuse seulement.
Crèmes et patchs
Les crèmes à base d’aciclovir ou de docosanol réduisent la durée du bouton d’herpès si elles sont appliquées dans les heures qui suivent les premiers symptômes, comme les picotements et démangeaisons. Les patchs, eux, sont utiles contre l’herpès labial : ils accélèrent la cicatrisation, réduit la formation de croutes tout en réduisant le risque de contamination d’autrui. Pour une meilleure efficacité, il ne faut pas enlever le patch avant qu’il tombe.
Traitement préventif
Le médecin peut prescrire des antiviraux en comprimés en prévention, comme L’Aciclovir ou Le Valaciclovir, mais dans les cas plus graves uniquement, c’est-à-dire pour les cas d’éruptions importantes et fréquentes ou chez les personnes immunodéprimés. Ces médicaments peuvent ainsi aider à réduire la fréquence des récidives, tout en soulageant la douleur et en limitant la propagation des lésions.
Huiles essentielles
Les huiles essentielles antivirales de niaouli, de ravintsara ou d’arbre à thé (tea tree, qui peut être utilisée dans toutes les infections de la peau), ont une efficacité reconnue dans le traitement de l’herpès. Il faut néanmoins toujours demander conseil à son pharmacien.
Homéopathie
Dès l’arrivée de la sensation de brulure, vous de l’homéopathie peut être prise, bien que son efficacité soit remise en doute. Il est conseillé de prendre une dose de Vaccinotoxinum 15CH à l'apparition des symptômes et une dose d’Apsis Mellifica toutes les 15 minutes pendant deux heures pour prévenir l'apparition des vésicules. Si les vésicules apparaissent, un granule de Rhus Toxicodendron 7CH peut être pris six fois par jour. Vaccinotoxinum 30CH aide à espacer les crises en prenant dix granules tous les quinze jours pendant plusieurs mois.
Remèdes naturels
Des produits naturels peuvent aider à sécher le bouton et prévenir l'apparition de vésicules. Le vinaigre de cidre appliqué à l’aide d’un coton-tige permettrait d’assécher le bouton, tout comme l’application de bicarbonate ou d’eau salée. L’application d’un glaçon enveloppé dans un mouchoir serait aussi efficace pour stopper la poussée. Néanmoins, il vaut mieux toujours demander conseil à son médecin.
Précautions
L’application d’alcool à friction est inutile et ne fait qu’engendrer une sensation de brûlure. Il vaut mieux garder les lésions propres et sèches, et éviter complètement de toucher afin de ne pas surinfecter et d’éviter que le virus ne se propage pas ailleurs sur le corps.
Prévention : peut-on éviter la transmission de l'herpès ?
Il n’y a pas vraiment de prévention possible à l’herpès, si ce n’est toujours se protéger lors de rapports. Si l’on est atteint par le virus de l’herpès, il faut être le plus vigilant possible pour ne pas contaminer les autres. De plus, en cas d’herpès génital, les lésions causées par le virus font encourir plus de risque de contracter d’autres Infections Sexuellement Transmissibles (VIH, Hépatite B…). Pour toutes ces raisons, l’utilisation de préservatif doit donc être systématique.
Le conseil du docteur Romain Troalen sur la transmission de l'herpès
L’herpès génital est une maladie sexuellement transmissible. Si elle ne tue pas comme le VIH, elle reste toute la vie et revient plus ou moins régulièrement, ce qui peut empoisonner par moment la vie sexuelle. Il est donc très important de toujours se protéger. Si l’on est touché par ce virus, il ne faut certainement pas dire au moment d’embrasser quelqu’un ou d’avoir une relation sexuelle « j’ai de l’herpès, mais ce n’est pas grave » ou « ne t'inquiètes pas c’est juste un bouton de fièvre », parce que vous allez contaminer l’autre personne. C’est par ces prises de risques que l’herpès se propage. En cas d’herpès génital, il faut tout le temps utiliser un préservatif, car il peut se transmettre aussi hors des poussées d’herpès. Il est bien sûr préférable de s’abstenir complètement de rapport lors des poussées.
Sites d’informations et associations
Sites d'informations :
Site de l’Organisation mondiale de la santé
Associations :
FAQ Herpès
Quelle différence entre mycose et herpès ?
L'herpès génital peut être confondu avec d'autres infections touchant les organes génitaux, notamment une mycose vaginale. Les symptômes des deux affectations sont proches : démangeaisons, picotements, brûlures... Mais les deux pathologies sont très différentes : l’herpès est causé par un virus dont on ne se débarrasse jamais vraiment et qui cause des poussées. La mycose, elle est causée par un champignon, notamment en cas de déséquilibre du PH vaginal, mais dont on peut se débarrasser. Les deux affectations nécessitent donc un traitement différent.
Peut-on guérir l’herpès et existe-t-il un vaccin?
Si on peut réduire l’intensité des poussées d’herpès, un remède pour éliminer définitivement le virus n’a pas encore été trouvé. C’est pourquoi une personne infectée par l’herpès de type 1 ou de type 2, restera porteuse du virus à vie. Quant à un vaccin pour prévenir la transmission maladie, il n’en existe pas non plus. De manière générale, il n’existe pas de produits miracles contre l’herpès.
Qu’est-ce que l’herpès zoster ?
Le zona, appelé aussi herpes zoster, est une affection virale causée par un type d'herpès spécifique, appelé le virus varicelle-zona. Après une varicelle, ce virus s'installe, de façon latente, dans les ganglions nerveux sensitif de la racine rachidienne postérieure. Lorsqu’il ne réactive, il déclenche une éruption vésiculeuse caractéristique. Ce virus est fréquent chez l'adulte, et sa fréquence augmente avec l'âge, et est plus grave chez les patients simmunodéprimés.
Site amélie.fr : l'herpès génital https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/herpes-genital
L'herpès Labial : https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/herpes-labial/que-faire-cas-faut-consulter
Santé public France : les infections sexuellement transmissibles : https://www.santepubliquefrance.fr/docs/le-livre-des-infections-sexuellement-transmissibles-ist
Site de la haute autorité de sante : https://www.has-sante.fr/jcms/c_272087/fr/prise-en-charge-de-l-herpes-cutaneo-muqueux-chez-le-sujet-immunocompetent-manifestations-oculaires-exclues