Dernièrement, on a beaucoup entendu parler du moustique tigre. Vecteur de nombreux virus comme la dengue, le chikungunya ou encore le zyka, sa propagation a beaucoup inquiété et continue d’être surveillée en France.
Mais ce n’est pas le seul moustique à transmettre des maladies. Le culex, moustique commun répandu en France, peut transmettre le virus du Nil. Ce dernier vient d’être détecté dans l’Hexagone. Dans un rapport publié le 18 août 2023, l’Agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) annonce la détection de trois cas d’infection.
Virus du Nil : une fréquence des infections depuis 15 ans
Aussi connu sous le nom du virus West-Nile, le virus du Nil est un arbovirus transmis à l’homme par les moustiques culex. Ce moustique commun en France pique essentiellement la nuit. "A la différence des autres arbovirus (dengue, chikungunya ou zika notamment, dont le vecteur est le moustique tigre), l’Homme et le cheval sont considérés comme des « hôtes accidentels » du virus. Il n’y a pas de transmission interhumaine, ni de transmission du virus d’homme à homme via le moustique", détaille l’Agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca). Ainsi, cela limite les risques d’épidémie. Pourtant, le virus se propage beaucoup depuis son apparition en Afrique de l’Est. Des cas sont reportés en Europe depuis 1960. "Depuis une quinzaine d’années la fréquence des infections s’est accélérée", détaille l’Institut Pasteur.
Aujourd’hui, le virus est endémique dans plusieurs pays d’Europe. "En 2018, l’Europe a dû faire face à une forte épidémie avec un nombre de cas très supérieur à la somme des 10 années précédentes", détaille l’organisme. En France, 7 cas ont été diagnostiqués dans le Var en 2003. Cette année, 3 nouveaux cas viennent d’être détectés dans la région PACA. "Une personne à Antibes dans les Alpes-Maritimes, une personne à Gardanne dans les Bouches-du-Rhône et une personne à Toulon dans le Var", détaille l’ARS. Mais de quoi s’agit-il exactement ?
Qu’est-ce que le virus du Nil ?
Dans la majorité des cas, il est asymptomatique. Pourtant, il peut exister des formes symptomatiques qui se traduisent par l’apparition d’une fièvre brutale, 3 à 6 jours après l’incubation du virus. D’autres symptômes peuvent ensuite apparaître :
- Des maux de tête et de dos ,
- Des douleurs musculaires ;
- Une toux ;
- Un gonflement des ganglions du cou ;
- Une éruption cutanée ;
- Des nausées ;
- Des douleurs abdominales ;
- Des diarrhées ;
- Et des symptômes respiratoires.
Virus du Nil : des risques de complications graves
Dans les cas les plus graves, le virus peut provoquer des atteintes neurologiques comme la méningite ou l’encéphalite. Toutefois, elles surviennent dans moins de 1 % des cas. "Plus rarement encore, d’autres complications (hépatite, pancréatite ou myocardite) peuvent apparaître", ajoute l’Institut Pasteur. Si dans la plupart des cas, le malade récupère seul, le virus peut s’avérer mortel chez les adultes séniors.
Pour éviter tout risque de propagation du virus, un triple dispositif de surveillance chez les humains, les oiseaux et les chevaux a été mis en place en France. La région PACA a particulièrement renforcé son dispositif de surveillance. En parallèle, l’ARS recommande de prévenir la contamination en :
- Se protégeant des piqûres ;
- Consultant immédiatement son médecin traitant en présence de symptômes évocateurs.
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