Chaque année, c’est le même refrain : ça pique, ça gratte puis ça enfle. Le début de l’été signe l’arrivée des moustiques, de leur nom scientifique culicidaes. Les boutons se multiplient et rien n’est plus désagréable que les prurits causés par une piqûre. Si la peau est agressée, le système immunitaire se déploie et de l’histamine est libérée dans le derme. La présence de ce neuromédiateur occasionne une démangeaison que le cerveau contrecarre en donnant l’ordre de se gratter.
Piqûres de moustique : elles démangent à cause de l’histamine.
Durant la période de reproduction, les moustiques femelles ont besoin de nutriments riches pour nourrir leur progéniture. Les hommes sont des cibles parfaites. Leur sang est source de protéines et permet aux œufs de se développer correctement.
Lorsque le culicidae pique, sa trompe pénètre dans le derme et atteint un large réseau de vaisseaux sanguins. Il y injecte sa salive qui contient des anticoagulants et des anesthésiants. Ces agents permettent à l'insecte de passer inaperçu et de fluidifier le sang ponctionné. Au contact de la substance étrangère, l'organisme déclenche une réaction immunitaire immédiate. Les capillaires sanguins locaux se dilatent et la diffusion du plasma devient plus abondante. Les tissus gonflent, rougissent et augmentent en température : c’est la réaction inflammatoire.
Les globules blancs, présents dans la zone touchée, libèrent de multiples facteurs solubles. Les mastocytes, par exemple, produisent de l’histamine. Cette molécule est un neuromédiateur chimique qui induit la sensation de prurit dans le derme. Par la suite, l’information sensorielle est acheminée vers le cerveau de la victime : cette dernière passe à l’action et gratte ses cellules de peau irritées.
Lorsque l’on frotte un bouton, la démangeaison est apaisée. Se gratter déclenche une sensation de douleur très légère sur les capteurs sensoriels de l’épiderme. Le prurit est annihilé, car le cerveau reçoit un nouveau signal nerveux : la douleur. C’est une diversion qui provoque une impression de soulagement.
Démangeaisons : comment les soulager ?
Pour soulager cette sensation désagréable, les moyens les plus efficaces se trouvent en pharmacie. Il est possible d’y acheter des crèmes ou de l'homéopathie qui apaisent la démangeaison. Les comprimés antihistaminiques sont également une bonne solution pour diminuer la réaction inflammatoire.
Bien évidemment, on peut aussi se débrouiller avec les produits du jardin ou de la cuisine. Par exemple, mettre du froid sur la piqûre permet d'anesthésier légèrement le tissu et réduit l’irritation. Certaines huiles essentielles (lavande, arbre à thé) ont un effet anti-inflammatoire. Attention toutefois à ne pas les appliquer directement sur la peau. Il faut d’abord les diluer dans une huile végétale (olive, amande…).
Le citron, le plantain et le pissenlit sont des antihistaminiques naturels. Il suffit d’en écraser un peu, puis d’en répandre une légère couche sur la peau. Les propriétés antiseptiques et anti-inflammatoires de l’aloe vera peuvent également être mises à profit. En crème ou sous forme de gel, cette plante peut faire des miracles !
https://www.anses.fr/fr/content/le-moustique-tigre
https://signalement-moustique.anses.fr/signalement_albopictus/sinformer
https://www.pharmacorama.com/pharmacologie/mediateurs/medicaments-impact-histaminergique/histamine/#:~:text=Effets%20H3%20et%20H4,histamine%20qui%20stimule%20la%20vigilance.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5729139/
https://vigilance-moustiques.com/moustiques-en-france/moustiques-communs-en-france/tout-sur-les-piqures-de-moustiques/
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