- 1 - Prendre son traitement le matin
- 2 - Vidéo . Cortisone : pourquoi elle met la santé en danger
- 3 - Traitement long à la cortisone : un régime sans sel
- 4 - Ne jamais arrêter le traitement brutalement
- 5 - Mesurer sa glycémie
- 6 - Contrôler sa tension
- 7 - Risque de fragilisation des os : consulter un rhumatologue
- 8 - Cortisone et vaccin : attention à l’interaction
- 9 - Apparition d’un effet secondaire : que faire ?
Prendre son traitement le matin
cortisone est un terme générique qui correspond à une substance naturellement fabriquée par les glandes corticosurrénales* : le cortisol. "Cette hormone est normalement libérée dans le sang vers 7 heures du matin", nous révèle Martial Fraysse, docteur en pharmacie. C’est pour cela qu’il est préférable de prendre son traitement à la cortisone le matin. En effet, "la cortisone contenue dans un médicament est absorbée dans l’organisme et son pic dans le plasma correspond à celui du cortisol fabriqué par le corps. Prise le soir, la cortisone pourrait envoyer un message erroné au cerveau et lui faire croire que c’est le matin, entraînant des troubles du sommeil", met en garde le pharmacien.
*Les corticosurrénales correspondent à la partie extérieure des glandes surrénales, situées juste au-dessus des reins.
Vidéo . Cortisone : pourquoi elle met la santé en danger
Traitement long à la cortisone : un régime sans sel
régime pauvre en sel.
Pourquoi ? "La cortisone entraîne une rétention de sodium et donc une rétention d’eau", décrit Martial Fraysse.
Le risque : La rétention d’eau peut notamment être à l’origine d’une prise de poids.
Bon à savoir : La cortisone peut engendrer une fonte musculaire. Il sera dans ce cas conseillé de mettre en place un régime riche contenant une ration correcte de protéines.
Ne jamais arrêter le traitement brutalement
insuffisance surrénalienne", c’est-à-dire un déficit de sécrétion du cortisol, avec des conséquences sur le fonctionnement de l’organisme.
Comment faire ? "Pour stopper un traitement à la cortisone, il faudra diminuer graduellement les quantités pour faire redémarrer les glandes surrénales, et ce même si le traitement était de courte durée", avertit Martial Fraysse. "Il est également possible de remplacer la cortisone et ses dérivés par de l’hydrocortisone avant l’arrêt du traitement, plus proche du cortisol naturel, pour diminuer les risques d’insuffisance surrénalienne", révèle le docteur en pharmacie.
Mesurer sa glycémie
Comment faire ? "Essayez de limiter les aliments sucrés pendant un traitement à la cortisone", préconise Martial Fraysse.
Attention : "Une personne diabétique sous cortisone devra augmenter la fréquence des contrôles de sa glycémie pour adapter au besoin la posologie de ses traitements" avertit le docteur en pharmacie.
Contrôler sa tension
Comment faire ? L’augmentation de la tension disparaît souvent avec l’arrêt du traitement mais, en attendant, mieux vaut vérifier régulièrement sa tension, surtout si l’on est sujet à l’hypertension.
Bon à savoir : "Comme la cortisone augmente la tension artérielle, il existe un risque d’interaction par diminution de l’efficacité entre ce type de traitement et les médicaments anti hypertenseurs." indique le docteur en pharmacie.
Risque de fragilisation des os : consulter un rhumatologue
ostéoporose", explique Martial Fraysse.
Comment faire ? Si vous observez un traitement long à la cortisone, faites-vous suivre par un·e rhumatologue. "Ce médecin vous prescrira des densitométries osseuses régulières (en général tous les deux ans) pour vérifier que vous ne souffrez pas de perte osseuse. Si une fragilisation des os est diagnostiquée, le ou la rhumatologue mettra en place un traitement pour augmenter l’incrémentation osseuse", détaille le docteur en pharmacie.
Cortisone et vaccin : attention à l’interaction
Quels vaccins sont concernés ? Le risque existe pour les vaccins "vivants atténués", à savoir ceux contre la fièvre jaune, les oreillons, la rougeole, la rubéole, la tuberculose ou la varicelle. Le traitement à la cortisone ne semble cependant pas affecter l’efficacité des vaccins dits "inactivés" ou "recombinants" tels que les vaccins contre la grippe, le pneumocoque ou encore le DTP (Diphtérie – Tétanos – Poliomyélite).
Apparition d’un effet secondaire : que faire ?
Bon à savoir : Si vous observez un nouvel effet secondaire, déclarez-le en pharmacovigilance : cela vous permettra de savoir si d’autres cas ont déjà été répertoriés. Vous pouvez réaliser cette démarche seul·e en ligne sur le site signalement-sante.gouv.fr ou en vous rapprochant de votre médecin ou de votre pharmacien.
- Merci à Martial Fraysse, docteur en pharmacie
- Dictionnaire Vidal – Base de données des prescripteurs libéraux