- 1 - La cortisone, si le traitement dépasse une semaine
- 2 - Les traitements hormonaux de la ménopause
- 3 - Les traitements contre l’hyperthyroïdie
- 4 - Les antibiotiques, ils déséquilibrent la flore intestinale
- 5 - L’insuline, chez les diabétiques de type 2
- 6 - Les psychotropes, ils font stocker les graisses
La cortisone, si le traitement dépasse une semaine
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Spasfon : 5 contre-indications de ce médicamentPourquoi ? "Outre le fait que la cortisone favorise la rétention d’eau, elle est un glucocorticoïde, qui va faire grimper la glycémie dans le sang et donc entraîner un stockage de graisse dans le ventre" explique le docteur en pharmacie.
Que faire ? "Diminuer sa consommation de sel, pour limiter les risques de rétention d’eau", propose Martial Fraysse.
Les traitements hormonaux de la ménopause
©Fotolia
Les traitements hormonaux de la ménopause peuvent faire grossir le ventre, "mais pas plus que la ménopause elle-même" souligne Martial Fraysse, docteur en pharmacie.
Pourquoi ? Les hormones de ces traitements peuvent modifier le mode de stockage des graisses. "Les femmes réagiront chacune très différemment à ces médicaments, une prise de graisse abdominale n’est pas généralisable", rassure Martial Fraysse.
Que faire ? En parler à son médecin pour s’assurer que le dosage est bien adapté.
Et la pilule contraceptive hormonale ? Un stockage excessif de graisse au niveau abdominal peut aussi arriver avec la pilule contraceptive, notamment celles qui sont fortement dosées en œstrogènes. Ces hormones féminines peuvent en effet, si elles sont en excès, favoriser la multiplication des cellules de graisse au niveau du ventre et des fesses.
Les traitements contre l’hyperthyroïdie
Pourquoi ? "Une personne qui souffre d’hypothyroïdie** stockera préférentiellement des graisses au niveau du ventre et des fesses. Les médicaments contre l’hypothyroïdie vont donc réduire le risque d’avoir un gros ventre. Mais, à l’inverse, des médicaments contre l’hyperthyroïdie, s’ils sont trop fortement dosés, vont diminuer excessivement le taux d’hormones thyroïdiennes, mimant alors une situation d’hypothyroïdie, ce qui pourra faire grossir le ventre", détaille Martial Fraysse.
Que faire ? En parler à son médecin pour envisager un ajustement du traitement.
* une production trop élevée d’hormones par la glande thyroïde
** une production d’hormones insuffisante par la glande thyroïde
Les antibiotiques, ils déséquilibrent la flore intestinale
Les antibiotiques, en détruisant la flore intestinale (ou microbiote), peuvent modifier l’aspect du ventre.
Pourquoi ? "Les scientifiques se rendent de plus en plus compte de l’importance du microbiote sur la digestion et l’assimilation des nutriments", révèle Martial Fraysse. "Une série d’antibiotiques différents pris par une même personne au cours de sa vie peuvent modifier durablement le microbiote et donc les capacités d’absorption des nutriments et de stockage des graisses", détaille le docteur en pharmacie.
Que faire ? Prendre des probiotiques ou des levures pendant un traitement antibiotique pour limiter la destruction des bactéries intestinales.
L’insuline, chez les diabétiques de type 2
Chez les personnes souffrant de diabète de type 2, l’insuline peut favoriser un stockage de graisse au niveau du ventre "C’est pourtant l’inverse que l’on recherche avec ce traitement !",déplore Martial Fraysse.
Pourquoi ? L’insuline diminue la sensation de satiété et peut entraîner une réduction des dépenses énergétiques.
Que faire ? "Il faut varier les lieux d’injection d’insuline, pour limiter le risque de lipomes (des accumulations de tissu gras sous la peau, ndlr)" conseille le docteur en pharmacie.
Les psychotropes, ils font stocker les graisses
Pourquoi ? Les médicaments psychotropes, notamment certains neuroleptiques, sont à l’origine d’une variation de la sensibilité au sucre : "Ils entraînent alors une hausse du sucre circulant dans le sang et donc un stockage des graisses plus important", révèle Martial Fraysse. Et, parallèlement, "ces molécules retardent l’apparition de la sensation de satiété, ce qui entraîne une plus grande prise alimentaire".
Que faire ? "Penser à bien se dépenser quand on prend des psychotropes, à ne pas rester inactif chez soi", préconise le docteur en pharmacie.
Merci à Martial Fraysse, docteur en pharmacie.
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