Une technique plus que centenaire
L’ostéopathie est une médecine alternative à base de techniques manuelles : étirements, torsions, massages. Elle considère que l’équilibre de notre structure musculo-squelettique favorise le fonctionnement de l’organisme. L’ostéopathie vise donc "la ré-harmonisation de l’ensemble des tissus du corps", explique Jean-Pierre Gardent, ostéopathe.
"Notre discipline utilise les lois de la matière et du mouvement du corps." Les premières bases de l’ostéopathie remontent à 1874, quand le Dr Andrew Taylor Still en définit les principes fondateurs. Alors qu’une épidémie de dysenterie hémorragique sévissait, il a découvert qu’on pouvait obtenir une disparition des saignements en agissant sur la colonne vertébrale à l’aide des doigts.
Les quatre principes de l’ostéopathie
L’ostéopathie se base sur quatre piliers fondateurs :
- la globalité : la discipline considère le corps comme un ensemble. Un praticien ne peut toucher une partie du corps sans s’intéresser à l’intégralité. Une action sur un point de l’organisme peut avoir des conséquences sur un autre.
- la structure gouverne la fonction : autrement dit, une perturbation sur une structure du corps (par exemple la 4e dorsale de la colonne vertébrale) peut troubler une fonction de l’organisme (comme le fonctionnement abdominal).
- l’auto-guérison : la capacité du corps à s’adapter à ce qui lui arrive.
- la "loi de l’artère" : toute entrave à la bonne circulation est nuisible à la santé.
L’ostéopathie reconnue en France
En 1997, le Parlement européen recommande la mise en place de statuts des médecines non conventionnelles, en particulier de l’ostéopathie. Bernard Kouchner confie en 1999 au Pr Guy Nicolas une commission de travail chargée de faire des propositions quant à la reconnaissance de l’ostéopathie. C’est cette commission de travail qui est à l’origine d’un texte adopté par l’Assemblée nationale en octobre 2001. Des décrets de mars 2007 réglementent l’usage du titre d’ostéopathe.
En France, la formation minimale est de trois ans. Mais pour obtenir le titre de "docteur en ostéopathie", il faut suivre une formation longue : idéalement six années à plein temps en organisme reconnu. Toutefois, si la discipline est reconnue en France, elle n’est toujours pas prise en charge par l’Assurance Maladie. Certaines mutuelles remboursent une ou plusieurs séances annuelles.
Ce qu’il faut surveiller
Il est important de bien choisir son praticien. Il doit pouvoir établir un diagnostic, lire une radio et surtout savoir quand une manipulation peut être dangereuse. Il existe des contre-indications à l’ostéopathie : les personnes souffrant d’arthrose, de dégénérescence musculaire ou encore de lésions organiques ne peuvent être soignées par cette technique.
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