Il est important de savoir qu'il n'y a aucune obligation de parler à votre employeur de votre maladie. Cela relève du domaine de la vie privée. Que ce soit le.a DRH ou le.a supérieur.e hiérarchique, ils n’ont pas le droit de poser des questions personnelles. Même si vous disposez d’une reconnaissance comme travailleur handicapé, vous n’êtes pas obligé d’en faire état. Mais il peut être bon de le demander à titre préventif selon l’évolution de la maladie.
Lors de la première visite d’embauche, il peut être judicieux d’en parler au médecin du travail, voire de lui fournir un certificat de votre médecin traitant faisant état de la maladie. Les médecins du travail ne sont pas toujours informés sur la maladie de Crohn, il faut donc bien lui expliquer votre état de fatigue, des contraintes de temps de trajet en cas de poussée.
Parler de la maladie de Crohn peut être un soulagement
En parler à ses collègues peut être un soulagement et de ne plus avoir à se cacher permet aussi de lever nombre de fantasmes (sur la maladie, sur la contagion possible, sur les visites fréquentes aux toilettes,...). Si vous entrez dans un nouvel emploi, il peut être judicieux de bien appréhender son environnement avant d’en parler. Dire que l’on connaît une personne atteinte de la maladie de Crohn peut aussi être une bonne façon de voir la réaction des collègues.
Informer sa hiérarchie peut s’avérer plus délicat, notamment au moment de l’embauche cela peut inquiéter votre nouvel employeur qui se posera des questions sur la fréquence de vos arrêts et leur durée. Attention à la période d’essai où l’on peut vous licencier sans motif. Il n’y a que dans le cas d’une forte évolution de la maladie que vous devrez en parler à votre hiérarchie pour un éventuel aménagement de poste.
Enfin, si 66 % des salariés concernés témoignent d’une situation normale dans leur emploi (observatoire Qualithravail 2015), d’autres font état de difficultés dans leur progression ou dans leur désir de mobilité. Pour contrer cela, sollicitez le service des RH et n’hésitez pas à en parler aux délégués du personnel et au CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail), ils pourront faire intervenir un médecin du travail et débloquer la situation.
Association AFA
https://www.afa.asso.fr/wp-content/uploads/2020/02/fiche-travail-en-parler-ou-pas.pdf
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