Connaissez-vous la maladie de Charcot, ou sclérose latérale amyotrophique (SLA) ? Cette pathologie touche 8000 patients en France, avec une incidence annuelle qui avoisine 2,5 pour 100 000 habitants. La maladie de Charcot est incurable : neurodégénérative, elle détruit progressivement les neurones moteurs du cortex cérébral (ceux qui gèrent les mouvements du corps), de la moelle épinière et parfois des nerfs crâniens.
Maladie de Charcot : une paralysie totale progressive
La SLA entraîne à terme une paralysie des muscles nécessaires à la déglutition, à la parole, à la respiration, et des membres. Selon la forme (spinale ou bulbaire), les mains et les jambes peuvent être les premières régions touchées avec une faiblesse dans la marche, des sensations de raideur, des crampes. Cela peut également commencer avec des difficultés à articuler ou à prononcer certains mots, la maladie touchant alors en premier les muscles de la langue, de la déglutition, et de la parole. Quelle que soit la forme, la paralysie va s'installer au niveau des autres muscles de l'organisme.
La maladie de Charcot se déclare surtout chez les personnes de plus de 50 ans et touche un peu plus les hommes que les femmes. Après le diagnostic, l’espérance de vie moyenne du patient est de trois à cinq ans.
Il n’y actuellement aucun traitement curatif pour la SLA, mais il existe des traitements pour soulager les symptômes et améliorer la qualité de vie des patients. C’est donc une nouvelle pleine d’espoir qu’est venu porter l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) dans un communiqué publié le 14 mars 2024 : une méthode appelée électroencéphalographie pourrait permettre de détecter la maladie bien plus tôt, et ainsi de rallonger l’espérance de vie des patients.
Vers une meilleure espérance de vie pour les patients atteints de SLA ?
L’étude qui a permis cette découverte, menée par des chercheurs du Centre de recherche en biomédecine de Strasbourg, de l’Université Ludwig Maximilian à Munich, du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) et de la Sorbonne, a été publiée dans la revue Science Translational Medicine le 13 mars 2024.
C’est quoi, l’électroencéphalographie ? “Cette technique peu coûteuse et facile d’utilisation consiste à placer des électrodes à la surface du crâne pour enregistrer l’activité cérébrale sous forme d’ondes”, explique l’Inserm. Cette méthode pourrait permettre d’identifier la présence de la SLA chez les humains en observant les ondes cérébrales.
“Si ces premiers résultats se confirmaient, l’électroencéphalographie pourrait dans le futur servir d’outil pronostic pour les patients déjà diagnostiqués afin d’évaluer par exemple la réponse à un traitement médicamenteux, voire d’outil diagnostic en cas de symptomatologie évocatrice de la maladie”, estime l’Inserm.
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