Trois ans après les débuts de l’épidémie mondiale de covid-19, le nombre d’infections, d’hospitalisations et de décès quotidiens sont de moins en moins élevés en France et la très grande majorité des restrictions a été levée. Si l’épidémie et ses impacts semblent déjà appartenir au passé, de nombreux patients doivent encore subir les dommages d’un covid long. Néanmoins, de récentes études indiquent que le variant omicron semble moins susceptible de conduire à une forme de covid long que la souche initiale.
Covid long : quels sont les symptômes ?
Des mois après l’infection, certaines personnes gardent des symptômes de la maladie. C’est ce que l’on appelle le Covid long. La revue scientifique The Lancet a d’ailleurs publié les 10 signes spécifiques au covid long. La plupart d’entre eux peuvent durer jusqu’à 5 mois après la contamination :
- fatigue générale
- douleurs abdominales
- difficultés et douleurs respiratoires
- douleurs musculaires
- agueusie (perte du goût)
- anosmie (perte de l’odorat)
- picotements
- gène de la gorge
- bouffées de chaleur ou de froid
- lourdeur des bras ou des jambes
Une personne infectée sur huit garde à long terme l’un des signes caractéristiques du Covid long (fatigue, perte du goût...).
Variant omicron : quelles sont ses caractéristiques ?
Le variant omicron est désormais le variant le plus répandu au monde. En France, il est même devenu le variant quasi hégémonique. En effet, selon les données de Santé Publique France, 99,8% des analyses datant du début de la semaine du 13/02/2023 étaient liées au variant Omicron.
Plus contagieux que les autres variants, Omicron est aussi mais moins virulent et affecte principalement les voies respiratoires supérieures, provoquant des symptômes plus légers, d’où une baisse du nombre d’hospitalisations et de décès. Par ailleurs, il serait responsable de bien moins de cas de covid long que la souche initiale apparue fin 2019 et ses variants successifs.
Critères pris en compte pour l’étude
La Société européenne de microbiologie clinique et des maladies infectieuses (basée à Bâle en Suisse) a réalisé une étude mettant en évidence que le variant Omicron est moins susceptible de conduire à un covid long que la souche initiale. Cette étude a été réalisée auprès de 1 200 travailleurs de la santé. Parmi ces travailleurs, 81% sont des femmes et la moyenne d’âge au moment de l’étude était de 43 ans.
18 critères ont été pris en compte afin d’évaluer ce que les chercheurs ont considéré comme une forme de covid long. Parmi les plus fréquemment cités, on retrouve notamment la perte d’odorat, la perte du goût, la fatigue ou encore la perte des cheveux que n’avait pas signalé la revue The Lancet dans sa publication.
Omicron : fatigues et covid long sont moins signalés
Il résulte de cette étude que le risque de symptômes Covid longs était 67% plus élevé chez les travailleurs ayant été infectés par la souche originelle du Covid.
Par ailleurs, une tendance similaire a été observée pour le critère “fatigue” puisque celui-ci était 45% plus élevé chez les primo infectés.
Comme l'indique le Dr Carol Sttrahm qui présentera les résultats complets de cette étude lors d'un congrès européen en avril : “Avec Omicron toujours dominant dans le monde aujourd'hui, nos résultats devraient rassurer ceux qui contractent le COVID-19 pour la première fois [...] Il est cependant important de noter que les participantes de notre étude étaient principalement des femmes en bonne santé, jeunes et vaccinées et que les résultats pourraient être différents dans une population plus malade, âgée et/ou non vaccinée."
https://medicalxpress.com/news/2023-03-covid-omicron-pandemic-variant.html
https://unric.org/fr/covid-19-quest-ce-que-le-variant-omicron/
https://www.sciencemediacentre.org/expert-reaction-to-unpublished-conference-abstract-on-long-covid-symptoms-after-infection-with-different-variants/
https://www.santepubliquefrance.fr/dossiers/coronavirus-covid-19/coronavirus-chiffres-cles-et-evolution-de-la-covid-19-en-france-et-dans-le-monde
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