L'acharnement thérapeutique, à partir de quand ?
Dans le langage médical, on parle d'acharnement thérapeutique lorsque des thérapies sont instaurées sans qu'elles n'aient d'impacts positifs sur la santé du patient ou sur l'évolution de sa pathologie. Il s'agit ici d'une thématique relevant de l'éthique médicale et qui fait régulièrement l'objet de polémiques puisqu'il s'agit d'un sujet subjectif et extrêmement sensible. A partir de quand juge-t-on que l'emploi ou la recherche de traitements est déraisonnable ? La réponse à cette question varie en fonction de nombreux paramètres tels que l'âge du patient, la pathologie dont il souffre, les souhaits qu'il a émis en toute conscience…
L'acharnement thérapeutique, quel cadre législatif ?
Depuis plusieurs années, les pouvoirs publics se penchent sur la question de la fin de vie en essayant de constituer une législation complète sur le sujet. En 1999, une première loi dite "Kouchner" a été votée afin de développer l'accès aux soins palliatifs et d'autoriser le droit à la sédation. En 2005, la loi dite "Leonetti", votée après l'affaire Vincent Humbert, est venue compléter le cadre législatif en édictant clairement le refus de l'acharnement thérapeutique et en laissant aux patients la possibilité de rédiger des directives anticipées qui indiquent leurs souhaits relatifs à leur propre fin de vie.