Grâce aux avancées médicales de ces dernières décennies, à l’amélioration des conditions de vie et des régimes alimentaires, nous vivons bien plus longtemps que nos aïeuls. Cependant, certaines actions de notre routine quotidienne peuvent - sans que l’on s’en rende compte - nous faire perdre quelques années d’espérance de vie. Quels sont ces gestes à éviter pour vivre plus longtemps ? Réponses dans notre diaporama.
La sédentarité, un risque de mortalité précoce ?
C’est au sortir de la Seconde Guerre mondiale que l’espérance de vie a commencé à progresser, pour atteindre une moyenne de 82,3 ans aujourd’hui. En quelques décennies, les femmes sont passées de 66,7 à 85,3 ans. Les hommes vivent en moyenne 79,2 ans, contre 61,2 ans en 1947. Le passage des Trentes Glorieuses - avec la baisse considérable de la mortalité et l’évolution de la qualité de vie - a ainsi permis une croissance de plus de 30% de l'espérance de vie.
Toutefois, cette dernière semble avoir atteint un plateau. Mais pourquoi l’espérance de vie stagne-t-elle alors que plusieurs éléments (progrès scientifiques, médicaux, technologiques...) semblent favoriser la longévité des populations ?
Une des causes principales est le développement accru d’un mode de vie plus sédentaire. En moyenne, les Français sont assis plus de 7h24 par jour, selon l'étude de l'association Attitude Prévention publiée en 2018. Il faut dire que les centres d'intérêts des Français ont évolué : les activités impliquant les écrans sont préférées (séries, télévisées, jeux vidéos, cinéma…) aux activités sportives. De plus, les modes de déplacement ont également changé. Voitures, trains, métro, bus sont bien plus fréquemment utilisés que la marche et le vélo dans nos activités quotidiennes !
En conséquence, la population se sédentarise (surtout les adolescents et les jeunes adultes). Or les risques de ce mode de vie sont particulièrement importants : maladies cardiovasculaires, diabètes, obésité, troubles psychologiques… L’OMS parle d’ailleurs d'”un problème de santé publique mondial”. Mais ce n’est pas le seul facteur pouvant réduire votre espérance de vie comme le montre notre diaporama.
Rester assis trop longtemps
Chaise, canapé, voiture... Nous passons la plupart de notre temps assis. Or selon une étude menée à l'université d'Harvard (États-Unis) cela pourrait augmenter les risques de mort prématurée. Après avoir étudié les cas de 9234 femmes âgées entre 50 et 79 ans pendant 12 ans, les chercheurs ont rapporté que leur ce risque était proportionnel au temps passé assis. Ils expliquent qu'un excès de sédentarité favorise le développement de maladies cardiaques ou de diabète de type 2.
Abuser des bains de bouche
L'alcool est composé de toxines qui attaquent le foie et sont susceptibles de favoriser le risque de cancer. Selon La Ligue contre le cancer "même les utilisateurs de bains de bouche présentent un risque élevé de développer des cancers de la bouche, ce qui donne à penser que l'alcool influencerait la carcinogenèse plus par voie locale que par voie générale".
Dormir plus de 9 heures par nuit
On dit souvent que le manque de sommeil nuit à la santé. Mais trop dormir serait encore plus dangereux. Cela serait même mortel selon une étude publiée dans la revue médicale Plos. Parmi 135 000 volontaires interrogés sur leurs habitudes de vie (tabac, alimentation, temps de sommeil), les chercheurs ont remarqué que ceux dormant plus de 9 heures par nuit avaient un risque de mortalité augmenté de 44%. Additionné à un manque d'activité physique, cela serait même plus dangereux que l'alcool et le tabac réunis, selon les scientifiques.
Manger trop de viande rouge
Les régimes hyperprotéinés sont très populaires. Privilégiant les aliments rassasiants, ils permettent de perdre du poids sans avoir trop faim. Mais attention ! Des chercheurs de l'université de Rovira i Virgili (Espagne) ont découvert que sur du long terme ce type de régimes augmente le risque de mort prématurée de 59%. Selon eux, consommer trop de protéines abîme les reins et rend le sang trop épais favorisant les problèmes cardiaques.
Regarder la télévision pendant 1 heure
Si vous aviez l'intention de revoir l'intégralité de Downtown Abbey ou de Plus belle la vie, il va falloir y réfléchir à deux fois. En 2011, des chercheurs australiens* ont comparé les modes de vie de 11 000 volontaires avec leurs bilans médicaux (diabète, poids, activité physique). Résultat : une heure de télévision par jour ferait perdre en moyenne 22 minutes d'espérance de vie. Pire encore ! Au-delà de 6 heures c'est 5 ans de vie en moins.
Ne pas boire assez d'eau
L'hydratation n'est pas un besoin de l'organisme à prendre à la légère. Le manque d'hydratation fait partie des causes responsables de l'hypotension orthostatique. Ce phénomène est le résultat d'une baisse brutale de la pression artérielle diastolique fréquente chez les personnes âgées. Selon des chercheurs Néerlandais l'hypotension orthostatique augmenterait le risque de maladies cardiovasculaires et de mortalités, toutes causes confondues.
Manger trop de gâteaux
Gâteaux, bonbons, viennoiseries… La gourmandise peut vous perdre. Des chercheurs de l’université d’Harvard aux États-Unis mettent en garde contre l’excès de sucre et le risque de maladies cardiaques. Pendant 15 ans, ils ont étudié les cas de personnes dont 25% de l’apport calorique était composé du sucre soit 15% de plus que la norme recommandée. Ils se sont rendu compte que ces derniers avaient deux fois plus de risque de mourir d’un accident cardiaque par rapport à ceux restant dans la norme.
Pourquoi ? Le sucre favorise l’obésité, un facteur clé de maladies cardiaques qui empêche tous les bons nutriments des autres aliments de nourrir l’organisme.
Rester à côté d'un fumeur
On ne le répétera jamais assez : le tabac tue ! Selon la Ligue contre le cancer "on considère que plus de 30% de l'ensemble des cancers dépendent du tabac". La fumée de cigarette contient de nombreux agent toxiques qui contaminent les voies respiratoires et toutes celles qui en dépendent aussi (système digestif, rein, œsophage...). Et il n'est pas seulement dangereux pour le consommateur, un "fumeur passif" voit son risque de cancer du poumon de 30%.