Vous êtes sujet au reflux ? Attention, cela peut augmenter votre risque de cancer de l’œsophage Istock
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Bien connu chez les bébés, le reflux gastro-œsophagien touche également les adultes. En effet, d’après les données de l’Assurance Maladie, 20 % des adultes auraient des symptômes occasionnels de reflux gastro-œsophagien ; 10 % ont des symptômes de RGO chaque jour. Lié à une défaillance du muscle fermant l’œsophage, le RGO se caractérise par la remontée du contenu de l’estomac dans l’œsophage. Cela donne lieu à des inconforts comme des brûlures survenant notamment après les repas ou lorsque l’on est allongé.

Reflux gastro-œsophagien : les facteurs le favorisant sont multiples

Le RGO est favorisé par plusieurs facteurs. Les individus suivant certains traitements médicamenteux (progestérone, certains médicaments de l'asthme et des maladies cardiovasculaires...) sont sujets au RGO. C’est également le cas des personnes en surpoids, en raison de la pression excessive exercée sur l’abdomen. Des facteurs environnementaux d’ordre hygiéno-diététiques favorisent la survenue de RGO : le stress, l’alcool, le tabac, les aliments épicés, acides, riches en graisses…

Un RGO non traité peut conduire à des complications

Lorsque le reflux est occasionnel, ou du moins, ne perdure pas, cela est rarement dangereux. Il convient néanmoins de consulter un professionnel de santé afin de bénéficier, par exemple, d’un court traitement médicamenteux permettant de solutionner le problème. Parmi les plus employés, on retrouve les antiacides et les alginates qui permettent de calmer les symptômes sans pour autant favoriser la cicatrisation de la muqueuse en cas d’œsophagite. Le médecin peut également prescrire des anti-H2, médicaments ayant pour but de faire diminuer les sécrétions acides, soulager les symptômes et favoriser la cicatrisation de l’œsophage. Enfin, les inhibiteurs de la pompe à protons sont préconisés pour réduire les sécrétions acides de l'estomac et favoriser la cicatrisation des lésions de l'œsophage.

Toutefois, lorsque les brûlures deviennent fréquentes et qu’elles ne sont de surcroît pas traitées, cela peut conduire à certaines complications comme l’œsophage de Barret (EBO). Dans ce cas, les cellules qui tapissent normalement les parois de l'œsophage sont remplacées par des cellules qui ressemblent à celles du revêtement de l'estomac ou de l'intestin.

Œsophage de Barret : quel est le traitement ?

A long terme, certaines personnes atteintes de l’œsophage de Barret voient leur risque de cancer de l’œsophage augmenter dans de rares cas. Sur le site internet de Johns Hopkins Medicine, la gastro-entérologue Marcia Irène Canto a souligné qu’« étant donné le caractère mortel de ce cancer, c'est une maladie qui nécessite une attention et un traitement. »

Une majorité de personnes ayant développé l’œsophage de Barret ne seront pas concernées par un cancer de l’œsophage, comme le précise le Groupe Hospitalier Diaconesses Croix Saint-Simon : « L’incidence du cancer chez les patients ayant un EBO asymptomatique est de 1 à 6 cas déclaré pour 1000 patients ayant un endobrachyoesophage ou oesophage de Barett par an. » Les personnes atteintes par le syndrome de Barret n’auront pas toutes besoin d’un traitement immédiat. Elles devront tout de même faire surveiller l’évolution de l’affection par un gastro-entérologue. Pour les autres présentant des changements précancéreux, le traitement peut nécessiter une ablation endoscopique de l'œsophage de Barrett.

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