Il existe de nombreux types de cicatrices : “certaines relèvent des kinésithérapeutes tandis que d’autres doivent être prises en charge par les médecins comme par exemple les cicatrices dyschromiques (excès de mélanine)” précise Nadine Varaud, kinésithérapeute, spécialiste des cicatrices. “L’objectif des kinésithérapeutes est de rendre une cicatrice la plus correcte possible sur le plan visuel et sur le plan fonctionnel, de rendre de la mobilité aux tissus pour maintenir l’autonomie des patientes” complète-t-elle.
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Quatre types de cicatrices relèvent de la compétence des kinésithérapeutes :
- Les cicatrices fibrosées : ces dernières sont raides et indurées. “D’ailleurs, cette raideur est majorée avec la radiothérapie” précise Nadine Varaud. On parle alors de fibrose post-radique.
- Les cicatrices hypertrophiques : ces cicatrices sont rouges et en relief car elles sont trop vascularisées. Leur hypervascularisation rend ces cicatrices hyperprolifératives.
- Les cicatrices adhérentes : ces dernières manquent de mobilité par rapport aux tissus sous-jacents. “On les voit notamment après une mastectomie un prélèvement au niveau du muscle grand dorsal” explique la kinésithérapeute.
- Les cicatrices rétractiles : ces cicatrices sont “trop courtes”, elles peuvent d’ailleurs gêner la mobilité (élévation du bras notamment).
Kinésithérapie : des techniques adaptées à l’anomalie cicatricielle
“Le kinésithérapeute va établir avec la patiente un bilan qui prend en compte plusieurs aspects comme la chirurgie, les traitements actuels… Les techniques manuelles et mécaniques seront ensuite adaptées en fonction de l’anomalie cicatricielle” nous éclaire la formatrice dans les traitements des cicatrices. Lors des séances, le kinésithérapeute pourra proposer plusieurs types d’interventions :
- Massage des cicatrices et apprentissage de l’auto-massage pour le réaliser chez soi quotidiennement ;
- Des techniques mécaniques comme les ventouses pour les cicatrices adhérentes ;
- Des techniques pharmaceutiques à l’aide de pansement compressif en silicone pour les cicatrices hypertrophiques ou encore des crèmes pour améliorer l’état cutané et renforcer l’épiderme.
Cancer du sein : un long processus de cicatrisation
Le processus de cicatrisation est différent en fonction de plusieurs facteurs tels que l’âge ou le type de peau. Cela dépend également du geste chirurgical, de la localisation de la cicatrice, de sa profondeur, si la patiente a eu des séances de radiothérapie, des pathologies autres en cours, des traitements, de l'hygiène de vie… De manière générale, une cicatrice est définitive au bout d’un an : “on reste vigilant pendant un an car la cicatrice n’est pas stable pendant cette période. Quant aux femmes ayant des séances de radiothérapie, une fibrose peut être latente pendant très longtemps … D’ailleurs, si la patiente remarque une raideur, il ne faut pas la laisser s’installer et prendre rendez-vous chez un kinésithérapeute afin de mettre en place d’autres séances ou des exercices spécifiques” développe Nadine Varaud.
Sachez que l'entretien des cicatrices est essentiel et passe par une bonne hydratation, des soins locaux adaptés, une protection solaire efficace et une prise en charge adaptée par le kinésithérapeute. Tous ces éléments doivent être réalisés sous contrôle médical et en approbation avec l'oncologue et les différents spécialistes qui interviennent pendant le traitement du cancer du sein.
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