En France, le cancer du poumon est le 3ème cancer le plus fréquent avec 46 363 nouveaux cas diagnostiqués en 2018, dont 31 231 nouveaux cas chez l’homme et 15 132 nouveaux cas chez la femme. Et bien souvent, le tabac est le premier responsable. D’après les données du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), “une personne qui fume multiplie par 10 à 15 son risque de développer un cancer du poumon”. Mais selon une récente étude, l’arrêt de la cigarette au moment du diagnostic aiderait aussi les malades à augmenter leur espérance de vie.
Arrêt du tabac : 22 mois d’espérance de vie en plus
Les chercheurs du CIRC ont suivi pendant sept ans 517 fumeurs diagnostiqués d’un cancer du poumon à un stade précoce. À la fin de l’étude, 325 patients sont décédés, 271 directement à cause du cancer et 172 personnes en raison de la progression tumorale.
Les scientifiques ont ainsi pu constater que les patients ayant arrêté de fumer après l’annonce du diagnostic avaient une durée de survie globale supérieure de 22 mois par rapport à ceux qui avaient continué à fumer. “Étant donné qu'au moins 50 % des fumeurs actifs atteints de cancer du poumon à un stade précoce continuent à fumer après le diagnostic, cela offre une opportunité importante d'améliorer considérablement la survie globale et sans progression dans ce type de cancer”, avancent les auteurs enthousiastes.
Cancer du poumon : plusieurs facteurs de risque
Au-delà du tabagisme qui est “responsable de 81 % des décès liés à ce cancer en France”, d’après l’Institut national du cancer, de nombreux autres facteurs peuvent jouer un rôle significatif dans l’apparition de la maladie.
Les chercheurs ont ainsi mis en évidence des prédispositions individuelles chez certaines personnes. Plusieurs autres facteurs peuvent aussi augmenter les risques. Ils peuvent être professionnels, environnementaux, ou même être liés à l’alimentation. Découvrez-les dans notre diaporama.
Le tabac
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“Une personne qui fume multiplie par 10 à 15 son risque de développer un cancer du poumon. Par ailleurs, le risque de cancer du poumon chez un non-fumeur exposé continuellement à la fumée des autres est augmenté de 26 % par rapport à un non-fumeur”, avance la Fondation pour la recherche sur le cancer.
Le radon
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Après le tabac, l'exposition domestique au radon représente la deuxième cause de cancer bronchique en France. “6 à 15 % des nouveaux cas de cancer du poumon et 5 à 12 % des décès par cancer du poumon seraient attribuables à ce facteur”, précise la Fondation pour la recherche sur le cancer. C’est un gaz radioactif incolore et inodore qui peut être présent dans les habitations, notamment dans certaines régions riches en granite, en uranium ou en roches volcaniques (le Massif Central, la Bretagne, les Vosges, la Corse...).
L’amiante
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Environ 10 à 15% des cancers du poumon sont attribuables à l’exposition professionnelle à l’amiante (ANSES).
“L’exposition professionnelle ou environnementale aux fibres d’amiante multiplie par 5 le risque de développer un cancer pulmonaire. Si les personnes exposées fument, le risque de cancer pulmonaire est alors 50 à 90 fois plus élevé que dans la population générale, en raison de l’effet combiné des deux produits”, affirme la Fondation pour la recherche sur le cancer.
Les particules fines
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Les particules diesel, principales composantes des particules issues du trafic, sont classées cancérogènes avérés par le CIRC. En France, entre 600 et 1.000 décès par cancer du poumon seraient imputables aux particules fines, c’est-à-dire celles dont le diamètre est inférieur à 2,5 microns. Cela représente 6 à 11 % de la mortalité par cancer du poumon, d’après une étude de l’Agence française de sécurité sanitaire environnementale de 2004.
Les rayonnements ionisants
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Ce sont les radiations utilisées en radiologie médicale, dans l’industrie et également émises par les centrales nucléaires.
Les goudrons
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Cette classe de substances cancérigènes comprend une cinquantaine de composés.
Les glucides
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Une étude menée par des chercheurs de l'Université du Texas (Etats-Unis) montre que les aliments connus pour faire augmenter l'indice glycémique (IG) dans l'organisme sont significativement associés à un risque de cancer du poumon, que la personne soit fumeuse ou non.
Les compléments alimentaires de bêta-carotène
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La consommation de compléments alimentaires de bêta-carotène à fortes doses (> 20 mg/L), chez les fumeurs et ex-fumeurs, est associée à une augmentation significative du risque de cancer du poumon (rapport WCRF/AICR 2018).
L’opium
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La consommation d’opium a été classée comme cancérigène avéré pour le cancer des poumons par le CIRC en septembre 2020. L’évaluation concerne la consommation, inhalée ou ingérée, d’opium brut, issu de déchets ou de sève d’opium, mais n’est pas extrapolée aux autres opiacés (héroïne, morphine et codéine) ni aux opioïdes de synthèse (fentanyl) utilisés en clinique.
Les antécédents personnels ou familiaux
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Les personnes qui ont déjà été atteintes d'un cancer du poumon risquent davantage de développer un autre cancer du poumon. Ce risque est aussi légèrement plus élevé si un parent au premier degré (frère, sœur, enfant, mère ou père) a déjà été atteint dece type de cancer.
Sources
“Postdiagnosis Smoking Cessation and Reduced Risk for Lung Cancer Progression and Mortality” : https://www.acpjournals.org/doi/10.7326/M21-0252
Fondation pour la recherche sur le cancer : https://www.fondation-arc.org/cancer/cancer-poumon/facteurs-risque-cancer
https://www.cancer-environnement.fr/Portals/0/Documents%20PDF/Rapport/Anses/Afsset/2004%20Impact_pollution_atmos_urbaine_rapport1.PDF
Cancérogénicité de la consommation d'opium : https://www.cancer-environnement.fr/612-Vol-126--Cancerogenicite-de-la-consommation-dopium.ce.aspx
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