Sommaire
- Qu'est-ce que le cancer du pancréas ?
- Chiffres
- Quels sont les symptômes du cancer du pancréas ?
- Cancer du Pancréas : les causes
- Facteurs de risques et personnes à risque
- Qui, quand consulter ?
- Durée
- Contagion
- Examens et analyses
- Pronostic
- Quels traitements pour le cancer du pancréas ?
- Prévention
- Sites d’informations et associations
Qu'est-ce que le cancer du pancréas ?
Le pancréas est une glande qui a des fonctions digestives. Elle mesure une quinzaine de centimètres et se loge dans l’hypochondre gauche, en profondeur et en arrière de l’estomac. Sa tête entoure le duodénum, correspondant au début de l’intestin grêle. Le pancréas a deux fonctions :
- Une fonction exocrine (qualifie une glande qui sécrète ses produits à la surface de la peau ou par un canal) par sa sécrétion d’enzymes pancréatiques impliquées dans la digestion ;
- une fonction endocrine (se dit des glandes à sécrétion interne, dont les produits sont déversés directement dans le sang) par la sécrétion d’insuline (hormone) et de glucagon (hormone) participant à la régulation de l’absorption du glucose (sucre) et donc à la glycémie.
Les tumeurs malignes du pancréas sont provoquées par la multiplication rapide de cellules anormales capables de disséminer dans d’autres organes. La plupart des tumeurs pancréatiques cancéreuses sont des adénocarcinomes, qui se développent aux dépens du pancréas exocrine, c’est-à-dire assurant les fonctions digestives. Il s’agit de plus de 90% des cas.
Les autres tumeurs du pancréas sont beaucoup plus rares. Il s’agit des tumeurs neuro-endocrines ou des cystadénocarcinomes et, encore plus rarement, des pancréatoblastomes, des tumeurs acineuses ou des oncocytomes malins.
Photo : adénocarcinome de la tête du pancréas visible par scanner
Crédit : MBq sur Wikipédia allemand
Chiffres
Le cancer du pancréas est relativement peu fréquent, mais son incidence est en constante augmentation, sans qu’aucune raison ne soit clairement connue. Environ 9 000 nouveaux cas sont détectés annuellement en France. Les populations les plus touchées sont les hommes de plus e 50 ans. La survie à 5 ans du cancer du pancréas est de 9% ce qui en fait l’un des cancers les plus agressifs et les plus difficiles à traiter.
Quels sont les symptômes du cancer du pancréas ?
Le cancer du pancréas reste longtemps asymptomatique, en raison de la localisation profonde de la glande, c’est pourquoi il est souvent découvert à un stade évolué, ce qui assombrit son pronostic.
Lorsqu’il provoque des symptômes, le cancer du pancréas se manifeste par :
- Des douleurs abdominales persistantes de la partie supérieure médiane gauche de l'abdomen, pouvant irradier dans le dos.
- Un ictère ou jaunisse : le teint et les yeux sont jaunes.
- Des selles décolorées et des urines foncées si la tumeur comprime les voies biliaires.
- Une diarrhée avec stéatorrhée, c’est-à-dire des selles grasses.
- Une sensation de ballonnement gastrique.
- Des nausées et des vomissements.
- Une perte de poids inexpliquée.
- Un manque d’appétit.
- Une fatigue importante et inhabituelle.
- La découverte d’un diabète.
- Une thrombose veineuse.
- Une augmentation de volume du foie et/ou de la rate.
Les 11 signes précoces qui doivent alerter
Le cancer du pancréas est relativement peu fréquent, mais son incidence est en constante augmentation, sans qu’aucune raison ne soit clairement connue. Actuellement, ce sont environ 9 000 nouveaux cas qui sont détectés annuellement en France.
"Il s'agit de l'un des quatre cancers les plus mortels [avec le cancer rénal, ovarien et cérébral, ndlr] et détectés bien trop tard", estime le Dr Brian Leyland-Jones, oncologue, médecin-chef et membre du conseil d'administration de la Fondation nationale pour la recherche sur le cancer (NFCR) à la presse britannique. Selon lui, ce cancer "est très difficile à détecter tôt". L'oncologue précise toutefois, "la progression est si rapide que des examens devraient être fait tous les six mois".
Le cancer du pancréas étant difficile à diagnostiquer, les symptômes passent souvent inaperçus jusqu'au moment où il est déjà très avancé. 11 indices peuvent toutefois vous aider à déceler ce cancer à un stade précoce pour augmenter vos chances de guérison :
- Vous faites des caillots sanguins
- Vous avez des douleurs abdominales
- Vous faîtes une jaunisse
- Votre balance affiche une perte de poids soudaine
- Vous avez des douleurs dans le dos
- Vous êtes dépressif ou anxieux
- Vous avez des nausées
- Vous venez de développer un diabète
- Votre urine est foncée
- Votre foie gonfle
Cancer du Pancréas : les causes
Les causes du cancer du pancréas sont peu connues. On en connaît plutôt des facteurs de risque comme le tabac ou l’obésité.
Les pancréatites chroniques peuvent précéder un cancer du pancréas.
Facteurs de risques et personnes à risque
Certains facteurs sont connus comme susceptibles d’augmenter le risque de cancer du pancréas. Les personnes à risque sont :
- Les personnes ayant des antécédents familiaux de cancer du pancréas.
- Les sujets issus de familles ayant certaines pathologies comme la pancréatite chronique héréditaire, le cancer colorectal ou le cancer du sein héréditaire, le syndrome de Peutz-Jeghers ou le syndrome de naevus multiples familiaux.
- Les personnes atteintes de diabète.
- Les fumeurs qui font doubler leur risque d’avoir un cancer du pancréas.
- Les obèses, qui ont une alimentation trop riche en graisses.
- Les personnes alcooliques atteintes de pancréatites chroniques.
- Les personnes exposées aux hydrocarbures aromatiques, aux insecticides organophosphorés et celles travaillant dans l’industrie pétro-chimique.
Le cancer du pancréas peut toutefois survenir sans qu’aucun de ces facteurs de risque ne soit présent.
Qui, quand consulter ?
Si des symptômes susceptibles d’être ceux d’un cancer du pancréas apparaissent, surtout chez une personne à risque, il est nécessaire de consulter son médecin traitant qui va réaliser un bilan biologique et une échographie abdominale pour évaluer la possibilité d’un cancer. Au besoin, il pourra adresser le sujet à un gastro-entérologue qui une fois le diagnostic posé proposera une prise en charge par un oncologue et éventuellement un chirurgien.
Une équipe paramédicale constituée d’une diététicienne et de psychologues participera également à la prise en charge, ainsi qu’une assistante sociale si besoin.
Durée
Plutôt que de durée, on parle de pronostic (cf plus bas).
Contagion
Le cancer du pancréas n'est pas contagieux.
Examens et analyses
Le cancer du pancréas n’est pas toujours facile à détecter, car le pancréas est un organe profond. Les examens permettent de le repérer sont l’échographie abdominale et le scanner abdominal. Ces examens sont complétés par l’endoscopie des voies biliaires et pancréatiques qui peut permettre de visualiser la tumeur et, dans certains cas, d’en prélever un échantillon pour l’analyser.
Des marqueurs tumoraux sont également recherchés à l’aide d’une prise de sang. Il s’agit du CA19-9 qui est une protéine produite par les cellules cancéreuses du pancréas.
Cancer du pancréas : y-a-t-il un dépistage ?
Ma réponse de médecin généraliste :
"Il n’existe pas de méthode de dépistage réelle du cancer du pancréas, c’est pourquoi le moindre symptôme chez un sujet à risque de plus de 50 ans, doit déclencher des investigations, car plus la tumeur sera détectée et traitée précocement plus les chances de survie à 5 ans augmenteront."
Pronostic
Le pronostic du cancer du pancréas fait partie des plus sombre puisque sa survie à 5 ans n’excède pas 9%. Il dépend du stade de la tumeur, de sa rapidité d’évolution, de l’état du sujet et des maladies associées. Les possibilités thérapeutiques (de traitements) seront décidées en fonction de ces critères. La chirurgie n’est pas toujours possible quand l’état général est altéré et le recours à des traitements de confort est parfois nécessaire, ce qui réduit l’espérance de vie.
Les principaux facteurs réduisant l’espérance de vie au cours d’un cancer pancréatique sont :
- L’altération de l'état général.
- L'âge supérieur à 65 ans.
- Une albuminémie basse qui est le marqueur d’une dénutrition importante.
- Une qualité de vie altérée.
- La présence de métastases au moment de la découverte de la tumeur.
- La localisation hépatique des métastases.
- Le nombre d’atteintes métastatiques.
- Un taux sanguin élevé de CA 19-9.
Cependant, selon le Docteur Béguier, radiothérapeute : "Les progrès de la chimiothérapie permettent d’espérer une survie plus prolongée."
Quels traitements pour le cancer du pancréas ?
Plusieurs types de traitements sont possibles dans le cas d’un cancer du pancréas. Le choix du type de traitement sera fait en fonction de certains critères que sont l’état général du malade, le stade évolutif de la tumeur, son agressivité, la présence ou non de métastases, son accessibilité chirurgicale et la présence d'autres maladies associées.
La décision thérapeutique est réalisée au cours de réunions multidisciplinaires auxquelles participent le gastro-entérologue, l’oncologue, le chirurgien digestif et le radiothérapeute. La décision est prise en accord avec la personne.
Image : coupe d'un foie humain montrant plusieurs tumeurs (structures de couleurs claire) qui sont ici des métastases issues d'un cancer du pancréas
Crédit : Haymanj
La chirurgie
La chirurgie reste le traitement de choix du cancer du pancréas, mais elle n’est pas toujours réalisable. Elle est réservée aux tumeurs non métastatiques, non étendue aux organes voisins ou aux gros vaisseaux. Dans ces derniers cas, la chirurgie s’avérerait trop risquée.
La chirurgie du pancréas est une intervention très lourde qui ne peut pas être proposée à tous les patients. La décision sera prise en concertation avec le médecin, le chirurgien et l’anesthésiste. Elle nécessite de retirer le pancréas partiellement ou totalement, et parfois certaines parties d’organes voisins.
Le type d'intervention est proposé en fonction de la localisation de la tumeur,(tête, corps ou queue du pancréas). Elle concerne la partie du pancréas atteinte, ainsi que selon les cas, une partie de l'intestin grêle, de l'estomac, de la vésicule biliaire ou de la rate.
L’intervention la plus classique est la duodéno-pancréatectomie céphalique, encore appelée opération de Whipple. Au cours de cette intervention, le chirurgien retire la tête du pancréas, en contact avec le duodénum, le canal de Wirsung, une partie du duodénum, la vésicule biliaire et les ganglions lymphatiques.
En cas de tumeur située dans la queue du pancréas, le chirurgien pratique une pancréatectomie distale en enlevant seulement la partie postérieure du pancréas et les ganglions.
La pancréatectomie totale consiste à retirer la totalité du pancréas, mais cette intervention est lourde de conséquence, car elle entraîne insuffisance pancréatique et diabète.
D’autres gestes chirurgicaux peuvent être pratiqués en cas de compression des organes voisins par la tumeur. Si les voies biliaires sont comprimées, le chirurgien peut mettre en place une prothèse pour faciliter le passage de la bile. Si la tumeur comprime le duodénum, une dérivation de l’estomac directement vers l’intestin grêle peut être proposée.
Les suites opératoires sont souvent lourdes, suivies d’un séjour de quelques jours aux soins intensifs et alimentation parentérale, c’est-à-dire par voie intraveineuse. La reprise de l’alimentation orale sera très progressive. Les glycémies seront surveillées de très près en raison du risque d’apparition d’un diabète.
La chimiothérapie
La chimiothérapie consiste à administrer des médicaments anti-cancéreux par voie intraveineuse. Ces médicaments peuvent endommager aussi les cellules saines, c’est pourquoi leurs effets secondaires sont fréquents et lourds : nausées, vomissements, fatigue, perte d’appétit, chute des cheveux et risque augmenté d’infections bactériennes et virales.
La chimiothérapie peut être employée après la chirurgie pour consolider cette dernière ou lorsque la chirurgie n’est pas possible pour diminuer la taille de la tumeur et ralentir l’évolution du cancer.
La radiothérapie
La radiothérapie ne constitue pas un traitement de choix dans le cancer du pancréas. Elle peut être utilisée comme traitement adjuvant pour diminuer certains symptômes comme les douleurs abdominales. Elle expose le malade à des effets secondaires comme des troubles digestifs, des nausées ou des diarrhées.
Les autres traitements
Il existe de nouveaux traitements qui donnent de bons espoirs pour soigner le cancer du pancréas. Il s’agit des thérapies ciblées. Leur objectif : aller inactiver les protéines qui se trouvent à la surface des cellules cancéreuses et qui permettent leur croissance.
Les résultats pour le cancer du pancréas ne sont pas encore satisfaisants, mais les recherches sont prometteuses. Les traitements anti PDL1, qui sont déjà utilisés pour le traitement du cancer du poumon ou du rein, sont à l’étude pour le traitement du cancer du pancréas. Ces molécules inactivent la protéine PDL1 qui permet au cancer de ne pas être reconnu par le système immunitaire du sujet et de se développer.
Immunothérapie et ultrasons : une thérapie combinée à l'étude
Des chercheurs de l'Institute of Cancer Research de Londres ont combiné deux traitements déjà utilisés dans les hôpitaux, l'immunothérapie et les ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU), et les ont testés sur des souris atteintes de tumeurs pancréatiques. Résultat : les rongeurs ayant reçu le traitement combiné ont vécu 25 % plus longtemps que celle recevant uniquement les ultrasons, et 35 % plus longtemps que celles traitées par la seule immunothérapie. Leur vie a été 40 % plus longue que celles des souris non-traitées.
Le Dr Petros Mouratidis, auteur principal de l'étude, a déclaré qu'un tel traitement pourrait également allonger l'espérance de vie chez l'homme, y compris s'il est diagnostiqué tardivement, voire totalement guérir le cancer du pancréas s'il est administré de manière prolongée. Toujours d'après le scientifique, dans le cas où les essais cliniques sur l'humain sont un succès, cette thérapie combinée pourrait être largement utilisée d'ici à 5 ans.
Le traitement de la douleur
Le cancer du pancréas est un cancer qui peut provoquer d’importantes douleurs lorsqu’il évolue. La prise en charge de la douleur est donc indispensable en complément du traitement principal. Les médicaments antalgiques peuvent aller du paracétamol à des antalgiques de pallier 4 comme les morphiniques.
La prise en charge diététique
Le suivi diététique est indispensable au cours d’un traitement contre le cancer du pancréas, autant pour limiter les troubles digestifs que pour lutter contre la dénutrition fréquente au cours de cette maladie et qui assombrit le pronostic. Un traitement par complément d’enzymes pancréatiques et parfois d’insuline peut être nécessaire.
Le suivi du cancer du pancréas
Le suivi du cancer du pancréas dépend du stade de la maladie et du traitement qui a été entrepris. Des consultations régulières, associés à des bilans biologiques et des scanners sont nécessaires, ainsi que des dosages réguliers des marqueurs tumoraux. Un soutien psychologique du patient et de son entourage sont également d’une grande utilité.
L’antiparasitaire mébendazole, potentiel traitement selon une nouvelle étude
Le mébendazole, un médicament antiparasitaire semble prometteur face au cancer du pancréas. Une équipe de scientifiques américains a testé ce nouveau traitement sur des souris touchées par des tumeurs cancéreuses.
Utilisé au tout début pour éliminer les parasites, tels que les oxyures, le mébendazole intègre l’intestin du parasite pour infiltrer ses cellules. Il va alors bloquer la tubuline, une protéine, empêchant ainsi le parasite de se nourrir, jusqu’à en mourir.
“L’étude montre que le mébendazole agit de la même manière avec le cancer du pancréas” indique Gregory Riggins, professeur de neurochirurgie et d’oncologie à l’université John Hopkins (États-Unis). “Il fait s’effondrer la structure des cellules cancéreuses, ainsi que le mécanisme de réduction de l’inflammation”, ajoute le chercheur, auteur principal de ces travaux publiés en juillet 2021 dans la revue scientifique Oncotarget.
“Le mébendazole s’avère intéressant durant toutes les étapes de l’évolutio n du cancer”, précise le Dr Riggins. Selon l’expert, le produit pourrait à des phases précoces de la maladie ralentir la croissance des tumeurs. Pour les cancers les plus avancés, il pourrait même éviter la chirurgie. Toutefois, des recherches complémentaires sont nécessaires pour confirmer ces résultats sur l’homme.
Prévention
Il n’existe pas de moyen de prévention du cancer du pancréas. Cependant "certaines habitudes de vie augmentent le risque de développer un cancer du pancréas, notamment la consommation de tabac. Ce risque est également augmenté chez les personnes présentant une obésité, les personnes atteintes de diabète ou de certaines formes de pancréatites chroniques", confirme l'Institut National du Cancer.
Par ailleurs, "la présence d’un ou plusieurs facteurs de risque n’entraîne pas systématiquement l’apparition d’un cancer. À l’inverse, un cancer peut aussi parfois se développer sans qu’il soit possible de le relier à un facteur de risque connu", précise l'Institut.
Toutefois, certaines bonnes habitudes de vie pourront contribuer à réduire vos risques :
- Maintenez un poids santé : des études ont démontré que l'obésité augmente votre risque de cancer du pancréas. Vous pouvez réduire ce risque en maintenant un IMC inférieur à 25 ;
- Limitez l'alcool : les autorités de santé recommandent de se limiter à un verre par jour, et pas tous les jours ;
- Pratiquez une activité physique régulière : lutter contre la sédentarité est une bonne façon de réguler votre poids et de prévenir certaines maladies comme le cancer ;
- Limitez la viande rouge et les viandes transformées : des études incriminent directement la viande rouge et la viande transformée dans l'apparition de ce cancer. C'est aussi le cas pour le cancer du côlon ;
- Evitez le tabac : le tabac est en cause dans 20 à 30 % des cancers du pancréas. Ne pas fumer est donc le meilleur moyen de réduire votre risque.
Sites d’informations et associations
Des sites d’information sur le cancer du pancréas, ainsi que des forums d’entraide peuvent apporter un soutien aux patients et à leur entourage :
https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2010-12/ald_30_lap_k_pancreas_web.pdf
https://www.ameli.fr/l-assurance-maladie/statistiques-et-publications/etudes-en-sante-publique/cartographie-des-pathologies-et-des-depenses/fiches-par-pathologie/maladies-du-foie-ou-du-pancreas.php
https://www.snfge.org/content/9-cancer-du-pancreas
https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-du-pancreas/Les-points-cles#toc-quels-sont-les-principaux-facteurs-de-risque-d-un-cancer-du-pancr-as-