Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent en France. Il représente la première cause de cancer chez l’homme (24 % des cas de cancers masculins), selon l’Assurance maladie. Pour éloigner le risque de développer ce cancer dont l’incidence augmente avec le vieillissement, les professionnels de santé s’accordent à recommanderl’adoption d’un mode de vie sain. L’attirail de mesures hygiéno-diététiques comprend une alimentation équilibrée, la suppression du tabac et la limitation de l’alcool, le maintien d’un poids sain et la pratique d’une activité physique régulière.
Une nouvelle étude parue dans le British Medical Sports of Medicine nous apporte de nouveaux enseignements sur l’influence protectrice de l’exercice physique sur le cancer de la prostate. Les chercheurs assurent que l’amélioration de la condition physique et de la santé cardio-respiratoire au fil du temps, grâce à la pratique d’activité physique d’endurance, permet de réduire significativement le risque de contracter cette maladie.
Précisément, l’étude conclut qu’une augmentation de 3 % ou plus de la condition physique cardiorespiratoire annuelle est associée à une baisse de 35 % du risque de développer un cancer de la prostate.
Ces résultats encourageants ont été obtenus après avoir enregistré les données d’activité physique, le mode de vie, la santé perçue, la mesure de la masse corporelle et de la taille, ainsi que les résultats obtenus sur au moins deux tests d'aptitude cardiorespiratoire, réalisés sur un vélo d’appartement, auprès d’un panel de 57 652 hommes.
Les mesures annuelles de l'aptitude cardiorespiratoire ont été exprimées en V02 max, c’est-à-dire la quantité maximale d'oxygène que le corps peut utiliser lors d'un exercice aussi intense que possible. L’évaluation de cette consommation maximale d’oxygène que les poumons peuvent inspirer à l’effort constitue un indicateur clé de la performance respiratoire.
Améliorer sa condition physique tout au long de sa vie a un effet protecteur
Les résultats attestent de l’intérêt de développer sa condition physique au fil des années, et d’entraîner ses fonctions respiratoires en faisant du sport, pour se protéger du risque de cancer de la prostate.
Lorsque les participants ont été regroupés selon l’évolution de leur condition cardiorespiratoire (stable, améliorée ou amoindrie), il est apparu que ceux dont la condition physique s'était améliorée de 3 % ou plus par an présentaient un risque diminué de 35 % de souffrir d’un cancer de la prostate comparé à ceux dont la condition physique s’était amoindrie.
"Les résultats soulignent l'importance de [l'aptitude cardiorespiratoire] pour le risque de cancer de la prostate, ce qui a été difficile à déterminer avec des études ponctuelles", notent les chercheurs dans un communiqué de l’étude. Avant d’ajouter : "L'amélioration de la [forme cardiorespiratoire] chez les hommes adultes devrait être encouragée et pourrait réduire le risque de cancer de la prostate".
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