“Les derniers chiffres publiés par Santé publique en 2019, font état de 15 513 nouveaux cas de mélanome de la peau recensés en France. Le mélanome cutané est le premier des cancers en termes d'augmentation de fréquence”, indique le Centre de lutte contre le cancer Léon Bérard.
Cancer de la peau : des profils à risques insoupçonnés
L’exposition aux rayons ultra-violets A et B est le facteur de risque de développer un cancer de la peau le plus important. Concernant les profils les plus à risque, l’Institut national du cancer liste :
- les individus à la peau claire, les cheveux blonds ou roux qui bronzent difficilement
- les individus qui ont de nombreuses taches de rousseur
- les individus qui ont de nombreux grains de beauté (≥ 40)
- les individus qui ont des grains de beauté larges (+ de 5 mm) et irréguliers
- les individus dont des membres de la famille ont déjà eu un mélanome
- les individus ayant reçu des coups de soleil sévères pendant l’enfance ou l’adolescence
- les individus ayant vécu longtemps dans un pays avec une forte exposition solaire
- les individus dont le mode de vie (profession ou activité de loisir) donne lieu à des expositions solaires intenses
Des chercheurs canadiens viennent par ailleurs d’isoler deux profils particulièrement à risque de souffrir d’un cancer de la peau : les hommes et les personnes avec des revenus importants. Leur étude a été publiée le 25 juillet 2023 dans la revue scientifique Cancers.
Concernant les personnes aux revenus élevés, les scientifiques expliquent cette relation par leur mode de vie : ces individus ont un risque plus élevé de mélanome car ils passent plus de temps en vacances au soleil et utilisent plus fréquemment les cabines de bronzage.
Mélanome : les travailleurs en extérieur plus exposées
Ce risque est également plus élevé parmi les personnes qui gagnent moins de 50 000 dollars par an (environ 46 000 euros), car celles-ci sont plus susceptibles de travailler en extérieur, d’où une plus grande exposition au soleil.
En ce qui concerne les hommes, enfin, ce risque plus élevé est cette fois dû à une ignorance de l’importance des mesures de protection. En effet, les individus de sexe masculin utilisent moins de protections solaires que les femmes. Ils sont ainsi plus nombreux que les femmes à attraper des coups de soleil et développent plus de mélanomes et d’autres types de cancers de la peau.
Cancer de la peau : les hommes réticents à se protéger
Pour les femmes, les auteurs de l’étude parue dans Cancers notent quelques spécificités : celles-ci portent moins fréquemment des hauts à manches longues et fréquentent davantage les cabines de bronzage. Cela pourrait expliquer, d’après les chercheurs, pourquoi certaines études ont montré par le passé que les femmes développent plus de mélanomes dans leurs extrémités.
Enfin, en termes de stratégies de prévention contre le cancer de la peau, les scientifiques ont réalisé que les hommes expriment davantage d’opinions négatives à propos des protections solaires. Les femmes sont, quant à elles, plus inquiètes quant à l’apparition de nouveaux grains de beauté et sont plus susceptibles d’aller consulter un médecin à ce sujet. In fine, elles sont mieux protégées du cancer de la peau que les hommes.
La rédaction vous conseille
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.
Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.