Le cancer colorectal regroupe les cancers du côlon et du rectum, dont fait partie le cancer de l’intestin. "Le cancer colorectal se développe à partir des cellules qui tapissent la paroi interne du côlon ou du rectum. Le plus souvent, ces tumeurs malignes proviennent d’une tumeur bénigne, appelée polype adénomateux, qui évolue lentement et finit par devenir cancéreuse", explique Santé publique France.
Ce type de cancer évolue lentement et peut être soigné facilement s'il est pris en charge assez tôt. Mais pur cela faut-il encore le détecter et savoir repérer ses signes avant-coureurs. Michelle Grant, mère de famille originaire de Runcorn, au Royaume-uni, est aujourd’hui en rémission de ce cancer. Elle a partagé pour Bowel Cancer UK, une organisation caritative de lutte contre le cancer de l’intestin, les signes qui lui ont permis de détecter la maladie.
"Je pensais que j’avais une tumeur du cerveau, c'était un cancer de l’intestin"
Comme elle le raconte auprès de Bowel Cancer UK, Michelle Grant a commencé à ressentir les premiers symptômes de la maladie en pleine pandémie de Covid-19. Sa première crise, caractérisée par de vives douleurs, date d'octobre 2019. Elle est suivie par une seconde crise en avril 2020. Son médecin traitant lui prescrit alors des médicaments pour les calmer, mais ils n'améliorent en rien son état de santé, qui empire. Michelle commence alors à constater des changements préoccupants dans ses selles.
Elle retourne alors voir son médecin, qui finit par lui faire passer un examen interne. S’ensuivent une coloscopie et des tests sanguins, qui révèlent un cancer de l’intestin. "Je pensais que j'avais une tumeur au cerveau, mais c'était un cancer de l'intestin. C'était pendant la Covid-19, une période très éprouvante", confie la femme.
Face à la crainte que le cancer se propage à l’utérus et au col de l’utérus, les chercheurs procèdent à une intervention chirurgicale afin d’enlever les fibromes qui poussaient dans l’intestin. "On m'a donné la possibilité de congeler mes ovules, mais ma fille avait 21 ans à l'époque, donc ce n’était pas grave que je devienne stérile. J'avais déjà ma famille", se souvient la mère de famille.
Cancer de l’intestin : "Je reste sous surveillance pendant 3 ans"
L’opération a lieu en février 2022. "Le chirurgien a enlevé mon utérus et mon col de l'utérus, ainsi que la tumeur de mon intestin et 11 ganglions lymphatiques", liste la Britannique. Aucun des 11 ganglions n’étaient cancéreux. Ainsi, Michelle n’a pas eu besoin d'entamer une chimiothérapie. Quelques mois plus tard, une coloscopie révèle que tout va bien. Aujourd'hui, la mère de famille est guérie, mais elle doit rester sous surveillance pendant encore 3 ans, avec 6 tests sanguins mensuels, ainsi que des analyses annuelles.
Michelle se rend compte de la chance qu’elle a eue, et de son très bon accompagnement : "J'ai de très bons amis qui ont pu me soutenir tout au long de mon diagnostic et de mon traitement, ainsi que ma mère et ma fille. Je tiens à remercier tout le monde au sein des hôpitaux Halton et Warrington : leurs chirurgiens m'ont sauvé la vie. Les infirmières colorectales et les infirmières Macmillan ont toutes été incroyables et nous soutiennent beaucoup", confie-t-elle.
Si l'entourage de la mère de famille a beaucoup compté, le fait de détecter les signes du cancer de manière précoce a également permis de traiter la maladie avant que les ganglions ne deviennent cancéreux. Aussi Michelle a-t-elle décidé de partager avec Bowel Cancer UK les signes qui l’ont aidée à obtenir son diagnostic de cancer de l’intestin. Ceux qu’elle cite sont liés à ses selles, mais il en existe d’autres, comme des douleurs, des ballonnements, une perte d’appétit ou une perte de poids.
Cancer colorectal : 7 habitudes à adopter à table pour l’éviter
Si le cancer colorectal touche majoritairement les personnes âgées, tout le monde peut être concerné par ce type de cancer des intestins ou du rectum. En effet, certains facteurs de risque comme l’obésité, les antécédents familiaux ou le diabète peuvent augmenter le risque de développer un cancer du côlon. Certaines habitudes de votre quotidien, comme adopter une mauvaise alimentation peuvent également favoriser l’apparition de ce cancer. La Mayo Clinic a d'ailleurs partagé les 7 habitudes à intégrer à votre alimentation pour éviter le cancer du côlon :
- Réduire les aliments gras
- Consommer beaucoup de fibres
- Éviter les aliments conservés aux nitrites
- Limiter sa consommation de viande rouge
- Réduire sa consommation d'aliments ultra-transformés
- Prendre une multivitamine par jour
- Limiter sa consommation d'alcool
"Si vous choisissez de boire de l'alcool, limitez la quantité d'alcool que vous buvez à pas plus d'un verre par jour pour les femmes et deux pour les hommes", recommande en effet la Mayo Clinic.
Cancer colorectal : attention aux boissons sucrées
Il est essentiel d'éviter les boissons sucrées pour ne pas augmenter les risques de cancer. Une nouvelle étude dont les résultats ont été publiés le 15 septembre dernier démontre que la consommation de boissons sucrées pourrait augmenter vos risques de cancers mortels. Les recherches ont été menées par Marjorie McCullough, directrice scientifique principale de cette étude en épidémiologie à l'American Cancer Society.
Les résultats de l’étude ont été plus loin en démontrant qu’un lien existait entre le fait de consommer régulièrement des boissons sucrées, d’avoir un IMC important et la survenue de cancer lié à l’obésité tels que le cancer du côlon, le cancer du rein et du pancréas. "Les recherches futures devraient tenir compte du rôle de l'IMC dans les études sur les boissons sucrées et le risque de cancer", a ainsi déclaré Marjorie McCullough dans un communiqué de presse de l'American Cancer Society. "Ces résultats devraient éclairer les politiques publiques concernant la consommation de boissons sucrées, afin de réduire le risque de cancer chez les hommes et les femmes aux États-Unis".
Une constipation
L’un des premiers signes qu’a ressentis Michelle était la constipation. Au début, son médecin pensait qu’il s’agissait d’un effet secondaire des médicaments qu’elle prenait pour calmer ses crises douloureuses, qui étaient également un signe du cancer de l'intestin.
"J'ai appelé le médecin généraliste 4 fois en 4 mois, et chaque fois le médecin m'a dit que la cause de la constipation était un effet secondaire de mes médicaments et m'a prescrit des laxatifs", explique-t-elle.
Un inconfort lors des selles
Michelle Grant a également ressenti un inconfort au moment d'aller à la salle, qui était en fait un signe de cancer de l'intestin.
Du sang dans les selles
Un autre symptôme est apparu plus tard et a inquiété davantage la Britannique : il s'agit de la présence de sang dans les selles.
Des selles malodorantes
Au moment où du sang a commencé à apparaître dans ses selles, la mère de famille a observé qu’elles étaient de plus en plus malodorantes. "Mon caca a commencé à avoir une odeur étrange, je pouvais même le sentir sur mes mains", confie-t-elle.
De la diarrhée
Finalement, la femme a commencé à avoir de la diarrhée, avec des selles de plus en plus fréquentes et fluides.
Elle raconte : "Je suis rentrée du travail un soir et je me suis fait dessus. Tout cela n'était pas normal pour moi, et je savais que ces symptômes étaient liés".
https://www.express.co.uk/life-style/health/1731265/bowel-cancer-signs-symptoms-smelly-poo-farts
https://www.bowelcanceruk.org.uk/how-we-can-help/real-life-stories/younger-people-with-bowel-cancer/michelle-grant,-runcorn/
https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/cancers/cancer-du-colon-rectum
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.
Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.