AVC : comment réduire ses risquesIstock
Sommaire

Chaque année, 140 000 personnes sont victimes d’un AVC en France. Il s’agit de la troisième cause de mortalité dans le pays (40 000 morts). Maladie grave, l’AVC entraîne un déficit neurologique du fait des lésions cérébrales d’origine vasculaires. De ce fait, les patients gardent de lourdes séquelles. Il convient de noter que l’AVC est la première cause de mortalité des femmes.

AVC : 90 % sont évitables

Bien que courants, 90 % des AVC sont évitables. C’est ce qu’explique la Pre Sonia Alamowitch, présidente de la Société française neuro-vasculaire (SFNV) et cheffe de service des Urgences neuro-vasculaires à l’hôpital Pitié- Salpêtrière (APHP, Paris) : « Dans un monde idéal, avec une bonne hygiène de vie, 90 % des AVC pourraient être évités à l’échelon individuel en contrôlant tous ces facteurs de risque. Ce qui reviendrait à éviter plus de la moitié des AVC chaque année. »

Une grande partie des facteurs de risque associés à l’AVC sont déterminés par le mode de vie comme le tabagisme, le diabète, la consommation d’alcool, le manque d’activité physique, l'obésité, ou encore les facteurs psycho-sociaux (stress, dépression, isolement social…). Et bonne nouvelle, il est possible d’agir sur ces différents facteurs.

Quels sont les symptômes de l’AVC ?

En cas d’AVC, il est important de pouvoir agir rapidement en appelant le 15 ou le 112. Voici les premiers signes d’un AVC, comme détaillé sur le site de l’Assurance Maladie :

  • une déformation de la bouche ;
  • une faiblesse ou un engourdissement soudain d'un seul côté du visage : impossibilité de sourire, la lèvre est tombante d'un côté ;
  • une perte de force ou un engourdissement du bras ou d'une jambe ;
  • une difficulté d'élocution ou de compréhension.

Comment éviter de subir un AVC ?

Des experts interrogés par la revue The Daily Record ont fourni quelques conseils pour éviter l’AVC.

Dès la vingtaine

De bonnes habitudes de vie, dès le plus jeune âge, sont essentielles à mettre en place afin de limiter son risque de faire un AVC. Cela permet de préserver la santé cardiovasculaire à un âge plus avancé. « Bien que les accidents vasculaires cérébraux soient extrêmement rares entre 20 et 30 ans, il est important d'avoir un mode de vie sain pour réduire les risques de développer une hypertension artérielle ou un taux de cholestérol élevé plus tard dans la vie », explique le Dr Angela Rai, médecin généraliste au London General Practice. Il convient alors d’adopter un régime alimentaire pauvre en sodium, en graisses et en sucre pour réduire les risques d’hypertension artérielle, d’hypercholestérolémie et de diabète. Pratiquer une activité physique de façon régulière, ne pas fumer et limiter sa consommation d’alcool est également préconisé.

A la cinquantaine

Les habitudes de vie à mettre en place dès la vingtaine sont à poursuivre tout au long de sa vie. Mais à la cinquantaine, d’autres paramètres entrent en jeu. Il est notamment essentiel de faire surveiller sa tension artérielle auprès de son médecin généraliste. « L’hypertension artérielle peut ne présenter aucun symptôme et passer inaperçue pendant de nombreuses années, après quoi certains dégâts sont déjà causés », a déclaré la docteure Rai. « Faire des analyses de sang, telles que la vérification du taux de cholestérol et de la glycémie pour le diabète, peut aider à gérer les facteurs de risque. Il existe plusieurs autres marqueurs sanguins utiles pour évaluer le risque cardiovasculaire. »

Après la soixantaine

Dès la soixantaine, il est important de faire suivre de façon régulière les différents problèmes de santé auquel on peut être confronté. « La fibrillation auriculaire augmente le risque d'accident vasculaire cérébral d'environ cinq fois, il est donc important que si vous présentez des symptômes – tels que des palpitations, des étourdissements ou des douleurs thoraciques – de consulter un médecin », a expliqué la médecin. « Cependant, de nombreuses personnes ne présentent aucun symptôme et ne peuvent être détectées que lors d’un examen de routine. Le traitement comprend des médicaments pour réduire le risque de caillots, ainsi que des médicaments pour contrôler la fréquence cardiaque. »

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.

Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.