La France est parmi les plus gros consommateurs de somnifères en Europe, avec 4 millions de personnes exposées. Selon un avis rendu ce jeudi, la Commission de transparence (CT) de la Haute Autorité de Santé (HAS) estime cependant que certains traitements n'ont que trop peu d'intérêts pour être remboursés à 65%.
Stilnox, Imovane... dans la ligne de mire
Sept médicaments de la classe des benzodiazépines hypnotiques "positionnés au plus bas niveau d'intérêt" par la CT sont particulièrement dans le viseur : Stilnox®, Imovane®, Normison®, Mogadon®, Noctamide®, Havlan® et Nuctalon®, ainsi que leurs génériques, ne seraient plus remboursés qu’à 15% par la Sécurité sociale, contre 65% actuellement.
L’Union nationale des caisses d’assurance maladie (UNCAM) décidera d’ici quelques mois de suivre ou non cet avis. Mais l’HAS reste confiante. L’UNCAM lui a pratiquement toujours fait confiance par le passé.
En touchant au porte-monnaie des Français, l’ANSM espère provoquer un sursaut de conscience. Elle planche aussi sur une liste d'autres mesures comme limiter la durée de prescription et revoir les conditionnements. En 2012, il s'était vendu plus de 130 millions de boîtes de benzodiazépines (hypnotiques ou anxyolitiques) en France.
Sources
Benzodiazépines hypnotiques au long cours : un intérêt thérapeutique limité, HAS, 24 juillet 2014.
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