Le virus du Nil occidental, ou West Nile, s’étend lentement mais sûrement en Méditerranée. En France, trois cas humains ont été détectés dans le Var en août, suivis de deux nouveaux en Hérault ces derniers jours. Si, pour le moment, aucun décès humain n’est à déplorer dans l’Hexagone, l’Espagne quant à elle, compte déjà cinq victimes.
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Un nouveau virus, transmis par les moustiques, fait un mortQuels sont les symptômes du virus ?
Le West Nile, qui tient son nom du fleuve égyptien, est transmis par une espèce particulière de moustique. Il touche essentiellement les oiseaux (sauvages et domestiques) et les chevaux, mais les humains peuvent également être contaminés par piqûre. En revanche, la maladie ne se transmet ni entre êtres humains, ni entre humains et animaux.
Rassurez-vous, bien que le West Nile ait déjà fait des victimes, les risques de lui succomber restent extrêmement faibles chez l’humain. D’ailleurs, 80 % des personnes touchées ne présentent aucun symptôme.
En revanche, pour les 20 % restants, les symptômes sont relativement pénibles. Comme pour la grippe ou le COVID, ils consistent principalement en une fièvre importante et brutale, de la toux, des maux de tête et de dos, des ganglions au cou et des problèmes respiratoires. Ces signes peuvent également s’accompagner d’éruption cutanée, de nausées et de maux à l'estomac.
Dans seulemement moins d'1 % des cas peuvent apparaître des symptômes graves. Il peut s’agir de complications neurologiques comme la méningite ou l’encéphalite. Plus rarement encore, le virus peut mener à une hépatite, une pancréatite ou une myocardite.
Bien que la majorité des patients récupère normalement du virus, certains peuvent garder des séquelles. La maladie reste fatale dans une extrême minorité de cas, principalement chez les seniors.
Prévenir et soigner le virus du Nil
Pour le moment, aucun traitement n’a été mis en place pour enrayer le West Nile. Le patient n’est traité que pour les symptômes, lorsqu’il en présente. De même, aucun vaccin n’a été mis au point pour les humains, mais il en existe un pour les équidés.
Le virus étant principalement transmis à l’humain par le moustique, les mesures de prévention consistent en celles préconisées pour éviter les piqûres de ce dernier. En France, il est recommandé de ne pas exposer sa peau directement à l’extérieur, en portant des vêtements et chaussures couvrants (manches longues, pantalons, chaussures fermées…). Il est également conseillé de ne pas trop sortir le soir, lorsque les moustiques sont davantage présents.
Les répulsifs vestimentaires et cutanés s’avèrent utiles, mais doivent être utilisés avec précaution selon les ingrédients. Les insecticides en spray ou en diffuseur ou raquette électrique vous aideront également. Enfin, les moustiquaires, les ventilateurs et la climatisation réduisent le risque de prédsence de l'insecte.
Un virus déjà bien connu
En général, le virus touche les zones humides et chaudes où les moustiques sont les plus présents. Aujourd’hui, du fait du dérèglement climatique, les moustiques sont de plus en plus présents en Europe, rendant le virus du Nil endémique des zones méditerranéennes.
Si le West Nile a été diagnostiqué pour la première fois sur une femme en 1937, il n’arrive en Europe que depuis les années 60. Des épidémies sont survenues dans le passé : en 1974, 3 000 cas avaient été recensés près du Cap, en Afrique du Sud. Par la suite, en 2002 aux Etats-Unis, 284 personnes sont décédées du virus. En Europe, la Grèce et l’Italie ont été durement touchées ces dernières années.
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