À partir de la 37e semaine, mieux vaut se tenir prête à accoucher. En effet, c’est entre la 37e et la la 42e semaine aménorrhée que l’accouchement peut survenir. Cela peut même aller jusqu’à 41 SA+5j avec une surveillance tous les 2 jours à la maternité.
A lire aussi :
Accouchement : combien de temps après la perte des eaux ?Accouchement : quels sont les premiers signes ?
À cette période, le bébé se positionne naturellement pour sa venue au monde, lui aussi se prépare à cet événement. Sa tête est en bas et bien fléchie. Le plus souvent, c’est cette position qui permet un accouchement "normal" par voie basse. Cependant, il est également possible que votre bébé vienne au monde dans une autre position. Il peut se présenter par le siège.
Dans ce cas, l’enfant présente ses fesses ou ses pieds en premier. Les équipes médicales se rendent compte de cette position le huitième mois. On peut alors essayer de le retourner par manœuvre externe. Il se peut également que le bébé se présente la tête en bas, mais qu’elle ne soit pas assez fléchie : cela rend plus long et difficile la descente dans le bassin. Ces positions ne veulent pas dire que votre accouchement se passera mal.
En fin de grossesse, le corps se prépare à l’accouchement. Il existe différents signes annonciateurs d’un accouchement prochain. Certaines femmes ressentent une diminution de la pression de l’utérus sur le diaphragme. Le bébé est en réalité plus bas et cela a pour conséquence de donner l’impression à la maman de mieux respirer. Le bébé a tendance, à cette étape, à appuyer sur la vessie déclenchant une fréquente envie d’uriner. Enfin, certaines femmes ont des crampes aux jambes. Celles-ci sont causées par la pression exercée sur certains nerfs dans le bassin.
Les pertes vaginales sont également plus régulières et plus fluides lorsque l’accouchement approche. Cela peut d'ailleurs être confondu avec une fissuration de la poche des eaux.
La perte du bouchon muqueux se présente comme une glaire épaisse sécrétée par le col de l’utérus qui commence légèrement à s’ouvrir, mais n’est pas du tout annonciateur d’un travail ou d’un accouchement imminent.
Les contractions de Braxton-Hick sont des contractions passagères de l'utéru s. Contrairement aux vraies contractions, ces dernières ne sont pas un signe du début du travail.
Enfin, la perte des eaux est un signe très clair : il s’agit de la rupture de la poche qui contient le bébé, le placenta, le cordon ombilical et le liquide amniotique. Elle se manifestera par la perte de liquide aqueux par la voie vaginale. Elle est plus ou moins franche selon qu’elle se rompe totalement ou qu’elle se fissure. Vous pouvez aller à la maternité. Notez cependant que toutes les femmes ne perdent pas les eaux avant d’y arriver et que vous pouvez perdre les eaux sans que le travail commence !
Étape 1 : la phase de pré-travail
La mise en route du travail est une phase de "pré-travail". Elle commence à l’apparition des premières contractions utérines douloureuses. Celles-ci ne sont pas encore régulières et certaines vous sembleront plus fortes que d’autres. Au fur et à mesure, les contractions vont s’intensifier et devenir de plus en plus fréquentes.
Cette étape est importante pour ramollir, raccourcir et commencer à ouvrir le col de l’utérus et ce, jusqu’à trois centimètres.
Étape 2 : la phase de travail
La phase de travail correspond à la dilatation du col de l’utérus. Lorsque les contractions commencent, elles permettent de raccourcir le col. La sage-femme mesure alors son ouverture, sa tonicité et peut plus ou moins établir quand va commencer le vrai travail. La dilatation est dite complète lorsqu’elle atteint dix centimètres.
Il est bon de savoir que les premiers centimètres sont généralement très lents (phase de latence du travail). Le travail peut s’accélérer sur les 5 derniers centimètres (phase active du travail).
À partir de 3 centimètres, le "vrai" travail commence. La maman est installée en salle de naissances. Cela permet de surveiller la dilatation du col et la progression de bébé. Un monitoring est généralement installé : il permet d’écouter le rythme cardiaque du bébé et d’enregistrer les contractions. Cet appareil est composé de deux capteurs qui sont maintenus grâce à une ceinture élastique.
La péridurale peut être demandée
Lors de cette première étape, les contractions sont de plus en plus rapprochées, régulières et généralement de plus en plus douloureuses. Il est alors conseillé à la maman de travailler sur sa respiration (surtout au début avant les 3 centimètres lorsque la péridurale ne peut pas encore être posée). Généralement, les exercices de respiration ont été abordés lors des cours de préparation à la naissance. La péridurale peut être demandée si la douleur est ingérable.
"Pendant le travail des aides médicales peuvent être nécessair es, notamment si le travail se met à stagner pendant plusieurs heures, la sage-femme pourra vous proposer d’ouvrir elle-même la poche des eaux ou d’avoir recours à l’ocytocine, entre autres", ajoute Zineb Behouh, sage-femme.
Étape 3 : l’arrivée de bébé
Une fois le col de l’utérus dilaté à 10 centimètres, il faudra encore que le bébé descende dans le bassin, c’est l’étape de l’engagement. Cela prend entre deux et trois heures.
Une fois que bébé est engagé dans le bassin, c’est le moment de commencer à pousser en rythme avec les contractions. Cela aide le bébé à traverser le bassin et donc le vagin. Cette deuxième étape dure en règle générale une trentaine de minutes. Il se peut que cela dure moins longtemps notamment pour un deuxième accouchement, ou plus ! Au contraire, s’il s’agit du premier, l’accouchement peut être beaucoup plus long.
Après la naissance, le cordon ombilical est coupé et vous pouvez prendre votre bébé dans vos bras. La sage-femme prend ensuite le relai pour effectuer les premiers contrôles de santé.
Pendant l’accouchement, certaines aides médicales peuvent être utilisées. Si des signes anormaux apparaissent sur le monitoring ou si la maman fatigue trop, les médecins peuvent réaliser une extraction instrumentale par des forceps, des ventouses ou des spatules pour aider à l’expulsion. Une fois l'enfant venu au monde, il faut savoir que l'accouchement n'est pas réellement terminé.
Étape 4 : la délivrance
Une fois le bébé mis au monde, l’accouchement n’est pas vraiment fini. L’étape de la délivrance se déroule dans les vingt minutes qui suivent la naissance. Il s’agit de petites contractions qui vont revenir, moins douloureuses. La sage-femme veillera à cette étape, vous ne devriez rien avoir à faire. Cela permet d’évacuer le placenta. Ce dernier a servi durant la grossesse et a donné les apports nécessaires au bébé en oxygène et en nutriments. Une fois le placenta expulsé, l’équipe médicale vérifie qu’il est bien entier. Si ce n’est pas le cas, le médecin ou la sage-femme récupère les débris dans l’utérus pour éloigner tout risque d’hémorragie.
Dans les premières heures qui suivent la naissance, c’est le moment pour les parents de créer un lien avec le nouveau-né. Après l’accouchement, la maman peut mettre son bébé en peau-à-peau, comme avec le papa, pour créer ce nouveau lien. Cela faciliterait l’allaitement et aiderait l’enfant à réguler sa température et sa respiration. Cette surveillance après l’accouchement durera environ deux heures et si tout est normal, vous pourrez rejoindre votre chambre de suites de couches avec votre bébé et votre accompagnateur.trice.
Merci à Zineb Behouh, sage-femme à la maternité de l'hôpital Beaujon à Clichy.
- Accouchement : comment se déroule une césarienne ?
- Accouchement : combien de temps après la perte des eaux ?
- Accouchement : quelles sont les différentes positions pour accoucher ?
- Accouchement naturel : 7 méthodes pour supporter la douleur sans péridurale
- 8 choses à savoir sur l'épisiotomie
- Date prévue d’accouchement (DPA) : comment fonctionne la règle de Naegele ?
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.
Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.