L'un des premiers moyens de prévention contre le cancer passe par l'alimentation. Le monde médical affirme unanimement qu'une bonne hygiène de vie est le meilleur rempart contre la survenue de cette maladie. D'autant que certains aliments auraient même des propriétés anti-cancer. Des chercheurs de l'université de Michigan ont ainsi découvert que la nisine, un additif alimentaire naturel que l'on trouve dans les produits laitiers est un allié puissant contre deux maladies mortelles : le cancer et les bactéries mortelles aux antibiotiques.
Cette poudre incolore et insipide auraient la particularité de diminuer de manière conséquente la progression de cellules tumorales, explique l'étude parue dans Journal of Applied Microbiology. Elle combat également des bactéries mortelles comme le Staphylococcus Aureus Résistant à la Méthicilline, qui a développé une résistance à plusieurs antibiotiques. D'après leur utilisation expérimentale, les chercheurs affirment que la nisine peut traiter 30 types de cancer différents, des infections de la peau, du système respiratoire ou de l'abdomen et éviter la maladie parodontale.
La taille des tumeurs considérablement réduite
Les chercheurs ont donné à des rats atteints de tumeurs des milk-shake avec de la nisine pendant neuf semaines. La dose administrée correspond à un peu plus d'un tiers d'Advil par kilogramme de poids corporel. Les analyses ont montré que l'agent anti-microbien a tué 70% à 80% des cellules tumorales. La taille des tumeurs était devenue comparable aux tumeurs à trois semaines. "À ce jour, personne n'a trouvé de bactéries provenant d'êtres humains ou d'animaux qui résistent à la nisine", a déclaré le Dr Yvonne Kapila, principal auteur de l'étude.
La nisine est létale pour les bactéries pour deux raisons : elle agit avant qu'elles ne se transforment en une superbactérie résistante aux antibiotiqueset elle s'attaque aux biofilms, lorsque des bactéries agrégées en microcolonies forment une forteresse qui contrecarre les antibiotiques et adhère à une surface biologique. "L'application de la nisine a progressé au-delà de son rôle de bioconservateur naturel", affirme la scientifique dont la prochaine étape sera de tester la nisine dans un cadre clinique et peut-être bientôt sur des humains.