Ils sont utilisés pour soigner un cancer et pourraient en déclencher un autre. Une nouvelle étude menée publiée dans la revue médicale American Society of Hematology met en garde contre un risque de développer un lymphome agressif avec les inhibiteurs des kinases (JAK) lorsqu'ils sont utilisé dans le traitement de myélofibrose.
5,8% de risque de lymphome avec les inhibiteurs de kinases
La myélofibrose est un cancer rare de la moëlle osseuse, qui est regroupé parmi les cancers du sang appelés néoplasmes myéloprolifératifs. Le gène JAK2, responsable du flux sanguin est à l'origine de cette maladie c'est pourquoi le traitement est utilisé pour le bloquer. Sauf que les chercheurs déclarent avoir découvert l'apparition de signes de lymphomes agressifs après l'administration du traitement. Ils ont donc cherché à en savoir plus.
Au cours de leur étude, les scientifiques ont étudié les cas de 626 patients atteints d'une myélofibrose soumis à un traitement par inhibiteur des kinases. Parmi eux 5,8% ont développé un lymphome. En revanche, chez un autre groupe de 557 malades non soumis au traitement l'incidence de lymphome était seulement de 0,36%. Selon l'étude, les chercheurs auraient découvert le clône d'une cellule B-cell dans lesquelles démarrent généralement les lymphomes présente dans la moëlle osseuse de 3 patients ayant développé un lymphome suite au traitement.
Cette découverte constitue une piste afin de voir comment les inhibiteurs de kinase pourraient entraîner un tel effet secondaire mais plus de recherches doivent maintenant se poursuivre avant de tirer des conclusions officielles.
JAK inhibitors associated with aggressive lymphoma, 15 juin 2018