Le "service médical rendu" (SMS) pour traiter la maladie d’Alzheimer vient d’être jugé "insuffisant" par la Haute autorité de Santé (HAS), qui réfléchit donc à son déremboursement total. Il s’agit des 4 médicaments anti Alzheimer disponibles aujourd’hui sur le marché.
Cette décision est considérée comme "risquée et injustifiéé" par l’association France Alzheimer et maladies apparentées qui rappelle que la HAS a déjà fait passer le remboursement des SMS de 65% ("important") à 15% ("mineur") en 2011.
De son côté, le Pr Mathieu Ceccaldi chef du service Neurologie et neuropsychologie de l’hôpital La Timone (Marseille) et Président du Conseil Scientifique sciences médicales de France Alzheimer a déclaré dans LeQuotidien du Médecin qu’il serait "prématuré de tout arrêter. En arrêtant ces traitements, on court le risque d’accentuer une démédicalisation, qui aura aussi un effet négatif sur la prise en charge globale".
Les SMS améliorent "les troubles du comportement de certaines personnes malades"
Selon l'association, sans aucun traitement médicamenteux spécifique, "l’intérêt du diagnostic, aux yeux des familles et de certains professionnels de santé, pourrait apparaitre secondaire". Tout en reconnaissant que l’impact du SMS sur les troubles cognitifs est limité, les médicaments peuvent améliorer les troubles du comportement de certaines personnes malades, a souligné France Alzheimer.
"Le déremboursement total aurait une incidence économique limitée sur les finances de la Sécurité sociale puisque les quatre molécules sont toutes génériques depuis 2016", a t-elle conclu. La HAS devrait rendre publique ses conclusions courant juin.
Vidéo : La maladie d'Alzheimer
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