gros plan de femme ouvrant le paquet de pilulesAdobe Stock

Une prise normale d’ibuprofène qui tourne au drame. En 2011, Jaqueline Gmack prend ce médicament en vente libre pour lutter contre ses règles douloureuses. Le lendemain, cette Brésilienne de 31 ans se réveille avec des cloques de sang dans la bouche et se rend immédiatement aux urgences. Là-bas, son état s’aggrave jusqu’à ressentir des brûlures, des démangeaisons au niveau de l’œil et une perte de vue avec un visage entièrement recouvert de cloques. Pour calmer ses douleurs, la jeune femme est plongée dans un coma artificiel pendant 17 jours. " C'était comme si j'avais été brûlée de l'intérieur ", a déclaré la patiente dans The Sun. " Les médecins m'ont dit que c'était un miracle que j'aie survécu. "

Un traitement ophtalmologique à vie

La patiente souffrait du syndrome de Stevens-Johnson, une maladie rare (1 à 5 personnes par million) et mortelle pour 20 à 25% des patients. La pathologie est le plus souvent déclenchée par une réaction excessive du corps aux médicaments (pourtant pris à des doses usuelles) tels que les antiépileptiques, les antibiotiques et les analgésiques anti-inflammatoires, dont fait partie l’ibuprofène. Elle entraîne une desquamation de la peau sur des zones limitées.

Depuis cette première opération, la patiente a subi plus de 24 interventions (des greffes de cornée et de cellules souches) pour tenter d’améliorer sa vision, qui avoisine les 40% aujourd’hui. Jaqueline doit suivre un traitement ophtalmologique à vie.

Limiter la consommation d’ibuprofène

Si l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) indique que l’ibuprofène est recommandé " dans le traitement de la douleur, de la fièvre et des inflammations ", attention à ne pas dépasser une consommation de plus de 1200mg par jour. Le médicament est même vivement déconseillé aux plus de 65 ans - une population plus à risque de développer les effets secondaires - et aux personnes qui souffrent d’insuffisance cardiaque, hépatique ou rénale sévère.

Afin de limiter sa consommation, l’ANSM a même décidé d’interdire la publicité visant le grand public pour les médicaments contenant 400 mg d’ibuprofène. " Les signalements d’effets indésirables graves en lien avec la dose d’ibuprofène, notamment des hémorragies gastro-digestives et des atteintes rénales, ont augmenté parallèlement au nombre de publicités auprès du grand public en faveur de l’ibuprofène 400 mg ", a précisé l’agence. L’interdiction est entrée en vigueur le 2 avril 2024.

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